• Toujours L’amiral Mouchez……. Chantal, l’espagnole.

     

    Après les cours, nous avions l’habitude de nous retrouver dans ma chambre bateau. Jus de fruits, petits gâteaux, puis escapades dans Paris. Un après midi pas comme les autres, Chantal avait une course à faire et me demanda de lui prêter mon P50 afin de pouvoir nous rejoindre plus vite. Je ne l’avais jamais vue piloter ne serait ce qu’un vélo et m’inquiétais un peu. Mais Chantal était un peu « Olé Olé » (normal pour une espagnole !) et n’avait peur de rien. Avec applomb et assurance, elle me dit que ma bécane n’a pas de secret pour elle. Je lui explique quand même le fonctionnement et la laisse vaquer à ses occupations.

    Nous l’attendons à la maison une heure, deux heures………deux heures et demi. Personne à l’horizon. Maman était là en ce bel après midi. Le téléphone sonne……..Chantal a eu un accident ! Nous sommes passées par toutes les couleurs, allant du blanc pâle au blanc blême, sans éviter le gris vert de décomposition. Elle était à l’hôpital.

     

    Lorsque Chantal est revenue parmi nous, elle nous expliqua qu’elle ne connaissait pas les joies d’un moteur et qu’elle avait voulu tenter l’expérience. C’est ainsi que le nez au vent, elle a confondu frein et accélérateur et s’est emplafonné une voiture. Après un vol plané la redéposant sans ménagement sur le capot de son adverse, plus rien…………aucun souvenir si ce n’est sa chambre aussi pâle que nous. Maman avait heureusement pris une bonne assurance mais j’ai eu droit à un bon sermon et j’ai juré que l’on ne m’y prendrait plus !

     

    ...........29ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................  


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  • ............La dernière, peut être

    Inscription placée souvent sur les cadrans d'horloge : tu regardes l'heure

    ...............et oui ! ça change tout le temps.......................


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  •  Tout d’abord L’amiral Mouchez…….

     

    Mon goût de l’aventure me couta cher, très cher et à plusieurs reprises, car n’étant pas têtue, bornée…….j’ai persisté dans l’erreur !

     

    C’était la mode du mini. Mini jupes et m’as tu vue, mini vélo. J’avais pour idole Françoise hardy. Elle était grande et fine et les mini jupes la rendaient adorable. Qui dit idole, dit imitation. Maman m’avait acheté un mini vélo et j’étais fière d’être à la page. Fière et innocente, fière et naïve ! Une nuit, n’arrivant pas à dormir, je sortis mon mini vélo et partis user mes jarrets dans l’enceinte de la cité universitaire, à deux pas de chez nous, porte gentilly. Il était environ 2h et la nuit était noire. Il faut que je vous mette dans le contexte : cité U pleine d’étrangers, parc Montsouris désertique, entrée d’autoroute au pied de la porte Gentilly. Je m’amusais avec mon mini vélo dans les allées bien tracées et bien vertes. Je prenais vraiment du plaisir dans ma balade solitaire mais voilà ! on n’est jamais seul ! il y a toujours quelqu’un sur votre route. Je croise alors une bande d’étudiants libanais qui me stoppent et entâment la conversation. Je n’avais qu’une quinzaine d’années mais était déjà trop bien « en formes ». Ces jeunes gens / jeunes filles m’invitent à boire un verre dans leur chambre. Je trouve l’idée sympa et les suis, abandonnant mon vélo pour quelques instants. Arrivés devant le verre de l’amitié, je m’aperçois vite de mon erreur. Ils commencent à se rouler des joints. Je ne connaissais pas cela et ne voulais surtout pas connaître ! je ne voulais pas perdre ma raison car je savais trop comment cela pouvait se terminer ! j’ai donc avalé mon jus d’orange et ai pris congé. J’ai bien senti que mon départ déplaisait et ai pressé le pas. ……. Ouf ! je renfourche mon mini et me sauve en pédalant à qui mieux mieux. Je n’avais que quelques mètres à faire pour retouver notre maison. A aucun moment, je n’ai imaginé que ces jeunes possédaient des voitures ! voilà pas qu’ils me rattrappent en faisant crisser les pneus, me font tomber et sans que j’ai pu ne serait ce que reprendre mon souffle, ils m’avaient hissée dans leur vieux cabriolet et se sont enquillés sur l’autoroute du sud. Ils me tenaient les mains et avaient verrouillé les portes. Puis ils commencèrent à me sauter dessus (ils étaient 3 à l’arrière et 2 devant). Je me débats, complètement apeurée. Ils sortent des poignards qu’ils me collent sous la gorge, me conseillant de ne pas résister. Outre l’angoisse de me faire zigouiller, j’avais l’angoisse de me retrouver dans la traite des blanches à Tanger, car à cette époque, il y avait beaucoup de trafics de ce genre et d’ailleurs le magasin Tati à Barbès était impliqué dans une affaire morbide de filles qui disparaissaient alors qu’elles étaient dans les cabines d’essayage. Et puis, je pensais à ma mère ! quelle honte si elle apprenait cela ! les lames des poignards piquaient ma gorge. Je n’ai plus bougé et ils se sont tous soulagés. Heureusement qu’à cette époque, les fermetures de portes étaient mécaniques ! ces horreurs de mecs ayant vidé leurs balloches, s’écartèrent un peu de moi et je réussis à ouvrir une portière et me laissa tomber sur le maccadam. Je ne sais pas par quel miracle, je n’ai pas été blessée de ma chute. Ils n’ont pas pu me rattrapper puisque l’autoroute est à sens unique. Je suis rentrée à pieds. Le lendemain, il fallait que je récupère mon vélo pour que maman et mes sœurs ne se posent pas de questions. Seulement voilà ! je n’ai pas pu me lever. J’avais terriblement mal à l’anus et maman fit venir le docteur. J’ai été obligée de raconter mon histoire. On me fit passer des examens à l’hôpital. Dans la série « je n’ai pas de chance », j’ai été bien servie ! on me mit nue et à 4 pattes sur une table avec une quinzaine d’étudiants en médecine autour et on m’enfonça  une sonde. J’ai tant hurlé de douleur et de honte que ma mère sortit en furie de la salle d’attente. Bilan : j’avais une fistule à l’anus. J’ai dérouillé physiquement pendant de longs mois. Moralement, j’ai encore des séquelles.

    ...........28ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................  


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  • Tableau de Caroline TAFOIRY

    Pleurer

    Tout seul

    Tout nu

    Comme un poisson rouge

    Dans son bocal…..

    Par colère

    Se mordre la queue

    En faire une recette…..

    Tourner en rond

    Trop manger

    Par dépression

    Couler au fond……

    Eviter la patte du chat

    Ne pas finir en abats…..

    Remonter à la surface

    Pour faire crever le bouchon………

    (Texte de Arielle ALBY)


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    (J’en ai mais pas assez ni en temps voulu) 

    J’veux pas dépendre 

    Et je dépends. 

    Tout çà, c’est contre avenant,

    C’est une question de temps. 

    Dépendance égale errance, 

    Je n’ai pas le choix. 

    Je suis coincée, tributaire et je pense 

    Que l’avenir doit se sur-galer, 

    Prouver que ces instant de non choix 

    En désespoir m’amèneront à la liberté. 

    Je fais des efforts pour aboutir, 

    De cette galère me sortir. 

    De toute évidence, cela ne peut pas être pire, 

    J’abuse et j’use et j’aspire 

    A délaisser ces condamnés 

    Qui par amitié mal placée 

    M’aident, espérant biaiser, 

    Me confronter à leur supériorité 

    … Celle de l’argent. 

    Et oui, de vous je suis dépendante 

    Mais ce n’est qu’une question d’attente. 

    Les délais, les dates sont imposés, 

    Contraires à la réalité 

    Incombant supercherie et mal volonté. 

    Qui décide de quoi et en vertu de quelle vérité ? 

    La paie arrive le vingt huit, 

    Les échéances sont au vingt cinq. 

    Il me faut trouver et vite 

    Les fonds pour ne pas sombrer dans l’absinthe, 

    Histoire d’éviter les pénalités. 

    Alors oui, de vous je dépends, 

    A cause de l’ignorance humaine et bornée. 

    Mais je n’ai qu’un espoir, 

    Celui de pouvoir 

    Me passer de cet état de relents.


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