Il faut que tu aies ce que tu mérites, 

Cornouillard ! 

Je crois à ces rites 

Qui se plantent en ton dard, 

Et espère bien que cela te pique 

Au plus profond de ta méchanceté, 

A l’essence même de ton ego, 

A ton âme vérolée. 

Je comprends maintenant pourquoi la paix entraîne la guerre ! 

La justice est impitoyable: 

Pour le bien il faut détruire le mal, 

Et pour détruire il faut être pervers. 

Artiste dans l'âme, Caroline peint, sculpte, écrit, organise.

Caroline est membre de l'association "les mots migrateurs"

Tableau de Caroline TAFOIRY

Ecoutes ta conscience

Changement de quartier……..changement de lycée. Finies les balades à pieds à travers Paris, j’ai ressorti mon Honda P50. Je prends un malin plaisir à longer le parc Montsouris, passer sous le métro « glacière », descendre le boulevard raspail après avoir contourné le lion de la place Denfert Rochereau, pour enfin arriver rue Vavin, toute décoiffée (à l’époque, le casque n’était pas obligatoire). Vous passez le resto chinois et le lycée se dresse là, tout en brique, ressemblant à une prison. Les barreaux aux fenêtres me laissent de glace……..bof ! c’est bien parce qu’il faut y aller ! j’aurais préféré rester sur ma pétrolette toute la journée. J’entre en classe seconde A5, soit 3 langues vivantes + latin. Comme dira plus tard un de mes collègues maintenant parti en retraite « Ma fille est bilangue ! ». Je me refait des copains/copines et hop ! c’est reparti pour un tour de déconnades. V… était corse. Je l’aimais beaucoup. Elle était rousse aux yeux verts. C’était l’adolescence avec tout cela comporte de sorties et crises autant de rires que de prises de tête. On ne sait pas ce que l’on veut, à cet âge là, on se cherche. Nous passions des heures à jouer au billard dans un café sur le boulevard Montparnasse. Je n’avais pas de petit ami, seulement des copains. Un d’entre eux était amoureux de moi et m’offrit un jour une superbe montre en argent. Je ne fréquentais plus la porte d’Auteuil mais la porte d’Orléans et la porte d’Orléans………c’est direction le sud ! mon esprit aventurier se réveilla. Les copains/copines habitaient tous du côté de Bagneux, Montrouge, etc….. Nous avions 2 points de ralliements : Bagneux et l’Amiral Mouchez……. A suivre !

 ...........27ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................  

Elle était grande, fière et majestueuse. Son teint gris pâle rehaussé d’un toit en ardoises lui donnait des allures de grande Dame. Son hublot au 3^ème étage dominait le parc Montsouris. J’aimais cette maison rue de l’amiral Mouchez. Maman avait fait fort ! Nous n’y sommes restées qu’une année mais que de souvenirs ! 5 filles mineures à gérer……..y avait du boulot ! Maman avait trouvé des tas de solutions pour faire régner une certaine harmonie. Elle avait acheté un gong chinois, plus haut que moi et Annette en jouait avec brio pour sonner l’heure de manger. Annette était une amie de Mameth (ma grand mère catalane) et s’occupait de nous en l’absence de maman. Elle nous mijotait des petits plats………………….j’vous dis pas ! ou plutôt si, j’vous dis !…….dignes de Bocuse avec tout le tralala. Mameth nous avait enseigné les bonnes manières de la bourgeoisie. Les couverts à pain, à poisson, les petits plats dans les grands, les nappes, le savoir se tenir à table, le savoir se taire aussi et les différents verres. Nous pouvions aller dans le beau monde. C’était fête à chaque seconde de la journée. J’adorais ma chambre « bateau ». Elle était toute en bois vert et brun et était équipée comme une cabine de bateau. J’avais la vue sur le parc. Ma petite sœur et moi, étions complices comme cochons. Ghislaine logeait juste à côté de moi. Sur le même palier, il y avait la chambre de maman qui donnait sur la cour joliment décorée par Anette. Chaque étage avait sa salle de bain. Au 3^ème, logeaient V…. et E….. qui s’adoraient mais étaient en querelles permanentes. C…. , notre aînée, était au rez de ch. Ghislaine et moi, faisions les quatre cent coups. C’était l’époque hippie. Nous portions des vêtements verts mélés de violet et des turbans. Pour les pompes, c’était des « clarc » beiges à lacets. L’époque hippie nous bercait forcément de musiques…….la musique nous entourait de copains. Ghislaine fit la connaissance d’une famille de vietnamiens : 2 beaux mecs et une petite sœur d’un visage si pur qu’on lui aurait donné la mer, le ciel et les étoiles. Min thi était le plus grand, Min tam la petite sœur et Min sou………le copain de ma sœur. Il jouait de la basse avec pédale whawha que nous étions allées acheter en Allemagne car c’était le début de ces engins et maman trouvait que c’était moins cher à l’étranger. Donc, on s’était fait un petit voyage, comme çà ! juste pour rapporter du son. Min thi jouait de la guitare électrique. A eux 2, ils faisaient un orchestre, dans nos chambres et croyez moi…….ça l’faisait !. J’étais alors avec mon militaire mais voilà ! comment ne pas craquer devant Min thi et ces inoubliables soirées ? …….pas trouvé la solution……..j’ai craqué………..Le vietnam s’est bien payé ma tête, je suis vite redescendue sur terre mais trop tard, j’avais rejeté la demande en mariage de mon militaire……..ainsi va la vie avec ses aleas.

  ...........26ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................  

Hier dimanche matin : zut ! plus de lait concentré pour mettre dans mon ricoré ! je ne peux pas rester comme ça. Je m'habille et saute dans mon vieux tacot, direction Cormeilles en vexin à environ 4 km de chez moi. Là, se trouve la seule épicerie aux alentours ouverte le dimanche matin. Au passage, je profite du paysage. La route serpente, monte et descend au milieu de plaines bien vertes sous un ciel légèrement encombré. Nadine tient cette épicerie sur la place du village, face au bistrot. Elle est la gentillesse même et tout Cormeilles vient chez elle. Je fais mes emplettes, me délectant des ragots du coin et demande à Nadine si elle m'autorise à mettre l'affiche de l'association des Mots Migrateurs "Motsarts" pour notre future exposition du 19 au 22 octobre au carreau de Cergy (voir en entête du blog). Pleine d'enjouement, elle se dirige vers la lourde vieille porte en bois déjà bien chargée d'un passé certain et de posters sur les activités de la région et case mon affiche. Puis elle entâme la discussion, se mettant en quête de savoir exactement quelle est cette exposition. Tout le village en profite ! j'ai ma pub assurée. Mais Nadine ne perd pas le nord bien qu'elle soit à la limite de l'oise ! Elle en profite pour faire la pub de son gendre, mal voyant et qui expose à quelques maisons de là. Elle m'invite à aller le visiter car, ayant transformé sa maison en atelier/exposition, on peut y admirer ses toiles. Je m'y rend et suis accueillie dans une ambiance des plus charmantes, dans un cadre typiquement ancestral. Des vieilles pierres, des poutres apparentes, d'anciens meubles sentant bon ma grand mère. Hum ! je me délecte autant les yeux que tous les sens. Quel bonheur que ce petit paradis, niché au coeur du vexin ! Je découvre avec tant d'admiration le travail de Jérome. Il joue d'ombres et de lumières. Ses tableaux sont une petite merveille. J'ai tant et tant aimé et le lieu et le travail d'artiste que je suis revenue l'après midi, à pieds cette fois, histoire de bien m'imprégner de cette ambiance. Il y avait beaucoup de monde dans la demeure modeste et j'ai rencontré un professeur de dessin venant de Pontoise. Ce dimanche fut un régal !

Si vous passez dans le vexin le week end prochain, n'hésitez pas à aller voir Jérôme et ses toiles....vous serez ravis de votre journée.

Jérome Delepine, artiste peintre expose les week end jusqu'au 08 oct 2006 à la maison-atelier 21 rue pasteur 95830 Cormeilles en vexin 01.34.66.67.69