• bouture.JPG

    Un soir de biture

    Elle m’a donné une bouture

    De sa plante verte.

    J’ai repiqué la bouture

    Elle a repiqué au jus.

    Depuis, la plante a poussé

    Toujours en travers,

    Comme ci, comme ça

    Comme si elle savait d’où elle venait

    Elle, elle a seulement poussé le bouchon

    Trop loin,

    Si loin qu’elle ne voit plus l’avenir

    Que flou

    De mensonges en mensonges

    De cure en cure..

    Et pas de jeunesse !

    Elle dépérit, se fane, se flétrit, s’étiole

    Se casse la binette dans ses plates bandes.

    Je crains que la plante hélas

    Suive le mouvement,

    N’aie un coup de pompe

    Car une vermine sournoise

    S’en est pris aux racines

    Du coup, j’ai changé sa terre,

    Son exposition

    Mis des bâtonnets d’engrais,

    Mais elle qui la soigne,

    Qui l’arrose d’eau fraîche

    Qui prends soin d’elle, bordel ?

     


    Brigitte lécuyer

     


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  • La cargolade est un plat typique catalan.


    escargot yeux fermer.gif>>>>>> Clic sur l'escargot

    Il se présente sous la forme d'
    escargots grillés avec leur coquille, sel poivre, ou saindoux et herbes. La recette est fort simple, elle consiste à laisser "baver" les escargots sur une grille pendant la cuisson au feu de bois. Quand ceux-ci ne bavent plus, le plat est cuit.

    Ce plat se déguste avec de l'aïoli.


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  • 20061215194818.jpg  Bon…nous nous adaptions à ces nouveaux horaires. Mon amour ne cessait de me répéter de patienter…que d’ici deux mois, cela devait changer. Je le croyais. En attendant, nous nous organisions : voici donc notre nouveau programme : le mardi, c’était casse croute……… vieille expression d’un vieux marin rencontré à Merlimont http://www.grisy.net/article-16548435.html , et qui exprimait par là, « se taper bobonne », le mercredi – jour des enfants – il avait un peu plus de liberté car il n’y a pas école le mercredi, alors nous allions boire un pot le soir et le vendredi – sur une idée originale de mon amour – nous mangions ensemble à midi. Ce programme m’allait bien pour patienter. Cela permettait de se voir régulièrement et de maintenir un peu le moral et l’espoir mais je trouvais que cela ressemblait un peu trop à un droit de visite ! je n’ai jamais aimé les choses carrées, bornées. Il faisait des efforts pour me satisfaire et j’espèrais au moins qu’il  tiendrait ce planning jusqu’au changement prochain et inévitable à mon sens.

    Fr……. s’était inscrit au club de voile de Snecma http://sscorbeil.free.fr/ , devenue entreprise du groupe Safran à ce jour  http://www.safransixty.com/spip.php?article6 . Il partit faire de la voile à La Rochelle http://www.larochelle.fr/  avec son pote Jacquot et des collègues de la Snecma. J’étais privilégiée ! Il m’en avait parlé déjà avant les vacances alors qu’il n’avait mit sa femme au courant, que seulement quatre jours avant le départ ! Il craignait tellement ses réactions qu’il était obligé de biaiser – à juste titre – puisqu’elle lui fit un nouveau scandale et pensait à se venger. Elle n’avait rien trouvé de mieux que d’abandonner les enfants chez les grands parents pour aller faire la fête avec une copine….histoire de l’emmerder ! Elle était très malsaine dans sa mentalité : vengeance, égoïsme, autorité et possession. Elle le surveillait pire qu’un détective.  Elle refusait qu’il puisse avoir du bon temps sans elle. Elle voulait l’enfermer et n’en n’avait rien à faire que ce soit les enfants qui payent les pots cassés. C’est sur que nous étions très différentes : elle était le jour…j’étais la nuit. Rien à voir et dans sa tête à mon amour, il devait y avoir un drôle de chambardement !

    Il m’ appellait tous les jours et même deux fois par jour. Il me tenait au courant de ses activités et j’avais ainsi le sentiment d’être près de lui, de participer à sa joie, de partager ces moments de détente dont il avait tellement besoin. Il était heureux à La Rochelle : il apprennait beaucoup de techniques quant à la voile et allait de surprises en surprises. Il ne connaissait ni la région, ni ce sport qu’il découvrait tel un enfant émerveillé. Avant la course, le Président de la Snecma leur fit un speach et ils eurent droit à un lunch. Mon amour était aux anges et je me sentais tellement heureuse pour lui. Il se régalait de fruits de mer et de vin blanc. Il était tout près du Président et j’ai senti que c’était important pour lui. Dans l’après midi, le vent manquant pour bien avancer avec le voilier, il s’était jeté à l’eau et avait nagé en pleine mer…au large. Je savais qu’il adorait çà et je le sentais ravi.

    Le lendemain, ils devaient faire le tour de l’île d’Oléron http://www.oleron.org/french/  puis une escale aux îles d’Aix http://www.iledaix.fr/article.php3?id_article=44 avant un retour prometteur à St Martin en Ré http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_R%C3%A9 . J’avais hâte qu’il me raconte la suite ! Pour ma part, je connaissais déjà très bien cette région http://www.grisy.net/article-12462012.html et j’aurais aimé l’accompagner, alors le blues m’envahit quand même un peu mais j’étais tellement heureuse de nos contacts quotidiens car cette idée venait de lui. Il me tardait qu’il revienne et je rêvais de l’instant où il allait à nouveau me serrer dans ses bras. J’adorais quand il m’enlaçait : il savait si bien me montrer la force de ses sentiments…à chaque fois, j’en ressortais avec des bleus mais c’était des bleus d’amour ! J’adorais garder quinze jours voire plus la trace de ses doigts sur ma chair  tant il m’avait prouvé que je le rendais heureux. Beaucoup penseraient qu’il me violentait ! Non…… otez vous cette idée de la tête : ce n’était que l’expression d’un amour sans limite et passionnément beau.


    ......217ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie..............

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    Le 15 mai, c'est la fête des profs au Mexique,



                   




    ........ C'était aussi la grêve des profs en france   babole-greve-prof-samedi.jpg<<<<<<< Clic sur l'image



     .........  Cherchez l'erreur !      .........  Cherchez l'erreur !    .........  Cherchez l'erreur !

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  • Cher ami,

    Ecoutez, j’ai des doutes sur qui je suis. Récemment, j’ai eu des preuves que je n’étais pas moi. Je m’inquiète. Je suis dans la rue et je crois marcher au hasard et en toute liberté quand peu à peu mes pas me guident vers un grand magasin que je déteste. Impossible de résister, je suis mené par le bout du nez, comme par un fil, une fois que j’y suis entré. Je veux sortir mais le fil qui me dirige est très tendu, tendu vers un achat que je n’aurais jamais fait. Une sorbetière. Je me retrouve en pleine rue, avec cette volumineuse sorbetière familiale sous le bras. Qu’est-ce que je vais en faire en plein hiver ? Même ma femme, qui a pourtant les idées larges, n’en voudra pas. Je vois bien que parfois je ne m’appartiens pas. Une autre fois, sans savoir pourquoi, je vais dans une librairie. Pourtant, je m’étais promis de ne plus pénétrer du tout dans ce lieu de perdition. Ma maison est déjà pleine à craquer de livres. Seulement, ça été plus fort que moi, au bout de dix minutes, je me suis retrouvé dans la rue avec une dizaine de livres sous le bras. La lecture est une drogue dure. Que faire dans ces conditions ? Ne pensez-vous pas que nous sommes rarement libres de nos actions. Nous croyons l’être mais, en fait, le plus souvent, des fils invisibles dirigent nos existences.

    J’ai demandé l’aide de ma femme : « Dis, tu ne pourrais pas, avant que je sorte, couper systématiquement tous les fils qui se trouvent tout autour de moi. » Naturellement, pour me faire plaisir, elle m’a fait une coupe rase tout autour de mon enveloppe corporelle. D’ailleurs, il ne me reste plus beaucoup de cheveux… mon veston et mon pantalon ne tiennent plus que par un fil. Elle a fait ce qu’elle a pu : elle a coupé tout ce qui était visible et très consciencieusement. Je n’aurais pas fait mieux. Seulement en sortant, j’ai compris qu’elle n’avait pas fait assez : le fil qui me tient est invisible. Il ne suffit donc pas de couper au petit bonheur la chance. Il faut couper le bon fil.

    Maintenant, à chaque fois que je sors dans la rue, j’ai dans la poche des gros ciseaux. Et dès que je me sens tiré, ne serait-ce qu’un tout petit peu vers la droite ou vers la gauche dans une rue commerçante, je sors mon instrument, je fais de grands gestes et je cisaille tout ce qui bouge ou semble bouger. Chez moi aussi je fais de même, par exemple, lors de réunions de famille de nombreux fils invisibles nous relient les uns aux autres. Je me sens comme une mouche prise dans une toile d’araignée. Par exemple, avec ma mère, il y en a tellement que je ne sais plus où il faut couper.… Résultat, je blesse souvent mon entourage et aussi des étrangers dans la foule, sans parvenir à me débarrasser de ces fils malheureux qui gouvernent ma vie contre moi.

    Voyant la faible efficacité et la dangerosité de mes manières, j’ai décidé, plusieurs fois par semaine, d’effectuer des séances d’observations très intenses sur  mon comportement intime, comportement qui, jour après jour, ne cesse de m’étonner. Je m’enferme donc dans une chambre débarrassée de tous ses meubles, afin de ne pas les abîmer inutilement et je demande à ma femme de ne surtout pas ouvrir la porte afin de ne pas être blessée. Et là, dans le silence et le noir, dans le calme et la concentration je m’observe longuement pendant des heures. Là, j’entrevois les fils qui dans la vie quotidienne paraissent si invisibles et un à un je les coupe. Evidemment cette opération n’est pas sans risque. Je le sais à mes dépens. Vous croyez couper un fil et vous plantez malencontreusement les ciseaux dans votre chair. C’est ainsi que je me suis souvent blessé au sortir de ces curieuses séances. Des flots de sang pour un malheureux petit fil de rien du tout. Parfois, c’est à se demander si la liberté acquise en vaut vraiment la peine. Seulement, je perçois au bout du compte que j’ai gagné en mouvements possibles dans ma vie quotidienne, ce qui est tout de même, vous en conviendrez, fort appréciable. J’ai aujourd’hui un corps pouvant s’épanouir davantage dans son espace. Si je veux, je peux faire les pieds au mur ou marcher sur la tête ou faire des sauts périlleux sans m’occuper de ces fils invisibles contraignants. D’ailleurs, depuis que j’ai gagné cette nouvelle liberté de mouvement, je veux la faire partager à d’autres, mais il faut l’avouer avec des succès peu probants.
    *
    Ainsi récemment ma femme et moi, nous sommes allés voir un spectacle. Un spectacle de marionnettes. Quand j’ai vu, sur scène, ces pauvres créatures tenues par des fils agir comme si elles étaient libres alors qu’elles ne l’étaient pas, mon sang n’a fait qu’un tour ! J’ai bondi, ciseaux en main, pour, tous les couper. Je pensais qu’on allait me remercier, même si ma femme m’avait averti que j’étais en train de commettre une erreur. Je pensais, moi, que je faisais bien. Seulement, le marionnettiste ne l’a pas entendu de cette oreille : j’ai été éjecté du théâtre, manu militari. Il s’en est d’ailleurs fallu d’un fil, que je passe de vie à trépas.  Ma femme m’a ensuite rejoint et nous sommes rentrés silencieusement chez nous, en suivant chacun le fil de nos pensées… Je me demande si, insidieusement, elle ne me préférait pas avant.
    Qu’en pensez-vous ? Ne me répondez pas, je sais, ô combien, qu’il est difficile de dénouer le nœud de nos existences…

    Bien amicalement.       Lucco.


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