• (où l'esprit danse)

    L'écran est tombé

    Sur cette dernière image,

    Doucement, comme une ultime pensée

    Nous incitant à tourner la page.

    Deux heures de ciné en plein air,

    pas une ombre de vent,

    Le nez en l'air

    Et le souffle haletant,

    Paris nous berçait de ses charmes.

    Dans nos têtes, il n'y avait pas d'armes.

    L'été nous avait prit en otages

    Sur ce tapis vert de fourrages.

    Puis vint le générique,

    Aboutissement d'une quiétude

    Qui lentement, comme dans un rite,

    Nous emmenait vers une vie plus rude.

    Soudain, la toile se déroula

    Juste sur l'angle nord-est.

    C'eût été à l'ouest,

    J'aurais pu vous parler d'un "Paris-Brest".

    Jusque dans la déchirure,

    Cette soirée sentait le miel.

    Qui mieux que Dame Nature

    Peut nous envoyer au ciel ?

    Le spectacle était désormais

    Dans la foule,

    Nous n'avions pas envie de rentrer,

    Bercés par cette houle.

    Les pavés nous guettaient, quémandant

    "Vont ils enfin se ressaisir ?

    Sortir de ce rêve enchantant ?

    Qui donc leur donne tant de plaisir ?"

    Ciné, Messieurs, Ciné......

    Voila la clef.


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  • (Fuite des responsabilités)

    La famille….. ce gros bleuf !

    Je suis une fille sortie de l’œuf

    Qui pour craqueler sa coquille,

    Doit cracher sa bile !

    Un oncle, une tante qui jamais rien ne tente

    Pour épauler cette orpheline.

    Des grands parents décédés laissant une rente

    Dilapidée par des mecs à pine.

    Des parents malheureusement disparus

    Me laissant pauvre et à cru.

    Des parents que j’aimais tant

    Qui n’avaient jamais imaginé ce grand délaissement !

    Famille..gaspille

    Les sentiments. Je suis une fille

    Au tempérament que le désespoir habille.

    Famille … titille

    Mon envie de crier mon déchirement inutile !

    Ils ont forgé ma carapace,

    Je ne laisserais pas de trace.

    Malgré tout j’efface

    Cette douleur de ma face.

    Je me suis construite

    Seule et abandonnée. Très vite

    J’ai compris que là où j’habite

    Il faut vivre malgré tout….. et vite !


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  • Me voici étendue sous un énorme spot qui, à lui seul, me fait déjà frémir. Tout s’agite autour de moi. On apporte ce que je pense être un goutte à goutte pour me redonner des forces ou bien pour m’anesthésier, mais non ! on installe une poche de sang et je comprend que je vais être transfusée. Je panique, je me sens mal. En une fraction de seconde, je vois défiler mon fils, mon père, ma mère……..tous les gens que j’affectionne puis………plus de son………plus d’image. Je me réveille je ne sais combien de temps après dans une chambre d’hôpital. Je me renseigne sur ce qu’on m’a fait, sur ce que j’ai bien pu avoir comme maladie. On m’a transfusé 2 litres de sang, on m’a fait une cellioscopie puis un curetage. J’avais tout simplement fait une anémie. Me voici rassurée et je commence à avoir faim. Je réclame à manger. « non, non ! vous ne mangerez que ce soir ! « ………… Oh rage, Oh désespoir ! A la tête de mon lit, est suspendue une poubelle. Je trouve cet emplacement pour le moins, pas très hygiénique au sein d’un hôpital. Par curiosité, j’ouvre la poubelle et je crois halluciner ! des centaines de moucherons, heureux d’être libérés, s’envolent et tournent au dessus de ma couche. Je suis soudain prise d’une envie folle de me sauver. Le toubib arrive et m’affirme que je serais chez moi dans 3 jours. OUF ! je suis donc retournée dans mes pénates, une ordonnance à la main. Point de médicaments prescrits. Cette ordonnance m’indiquait de manger de la viande de cheval crue midi et soir pendant 3 mois……..original non ? cela me plaisait. J’ai appliqué ce régime à la lettre et j’ai été sauvée. Merci à ce toubib ingénieux qui, pour une fois, allait dans le sens de mes pensées.

     

    ...........52ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................     


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  • SOS

    (A qui veut bien l’entendre) 

    Je suis tellement malheureuse ! 

    Je ne fais plus rien, 

    Je me réfugie dans la sieste, 

    Je suis en stand by. 

    Tout s’enchaîne, je ne peux pas résister, 

    Comme si mon destin était tracé. 

    Je suis prise dans un tourbillon, 

    J’ai l’impression de passer au court bouillon ! 

    J’ai chaud, je frémis, 

    Je ne sais à quelle sauce je vais réagir. 

    Mon premier sonnet ne rime pas, 

    Je m’en excuse. 

    Le dernier ne le relèvera pas, 

    Je me sens comme une méduse. 

    Médusée, impuissante et lasse, 

    Il faut que le passé s’efface, 

    J’en suis à la préface… 

    Saurais je faire face ? 

    Hélas, mais n’hélas ! 

    Je n’ai plus la force mentale, 

    Le temps passe 

    Et je geins dans un râle. 

    Je suis épuisée, 

    Fatiguée. 

    Je ne peux que me laisser aller, 

    Sans lutter. 

    Mon destin me force 

    A retrouver des forces. 

    Je fais un appel en morse, 

    Je n’ai affaire qu’à des rosses. 

    … Au secours ! … 


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  • Ce travail à la chaîne ne me plaisait pas du tout et je commençais à chercher un autre travail, surtout après ma petite mésaventure (voir épisode précédent). J’avais ouï dire que la grande distribution de la porte de la villette (….. c’est là qu’on tranche le lard….), à deux pas de là, embauchait. Je n’ai pas envoyé de cv, je me suis présentée directement au service du personnel, un soir. Le lendemain matin, je commençais mon nouveau job de responsable du rayon jouets. C’était déjà plus plaisant ! cependant, j’avais tout à apprendre, non pas pour le côté visible du rayon, car faire une jolie présentation, organiser pour attirer le client……. Je faisais cela « finger in the nose » (les doigts dans l’nez !). Ce qui me posait problème était la partie « réserve ». Je devais gérer le stock, passer les commandes, ranger la réserve et là……..pas douée ! je ne connaissais rien en gestion et on ne m’avait rien appris, ni montré ! c’était système D. Mon rayon avait beaucoup de succès et de ce fait, on me pardonnait mon manque de maturité dans le domaine. Face au rayon jouets, il y avait une grande glace dans laquelle j’apercevais le rayon boulangerie. Au fil du temps, je commençais à remarquer qu’une toque blanche me regardait avec insistance. Comme je suis un peu myope, je ne voyais qu’une silhouette qui ne me déplaisait pas. Pour tenter de mieux discerner ce qui se cachait sous la toque blanche, je m’approchais du miroir et plissais les yeux……..ce qui fut interprété comme une réponse favorable aux avances ! dangereux d’être miro !  

    Pendant que ce petit jeu prenait de l’ampleur, un autre responsable me faisait comprendre son amitié naissante pour moi. Il était assez bel homme et ressemblait à Johnny Halliday mais je ne ressentais aucune affinité. J’acceptais donc son amitié, sans plus. Il était très gentil. 

    Mon fils avait maintenant 6 mois et j’avais une vie stable. Tout allait bien , ce qui, dans ma vie, n’est pas compatible ! j’ai commencé à aborder le retour de couches, à mon insu, et ne savais même pas ce que cela signifiait ! j’ai commencé à perdre du sang, ce que je prenais pour le retour de mes menstrualités et j’étais contente. Cela durait et durait et durait………..je perdais de plus en plus ! je maigrissais à vue d’œil. Ma silhouette s’affinait et je me disais que ce n’était pas plus mal. Au bout de 3 semaines, je ne perdais plus du liquide, non ! je perdais des trucs bizarres. On aurait dit des morceaux de foie. J’ai commencé à m’inquiéter et avais prévu d’aller voir le médecin lorsque la paie arriverait. J’ai ce gros défaut ! il faut que je sois pratiquement à l’article de la mort pour me décider à consulter. Je n’ai aucune confiance dans la médecine.  

    Entre temps, on m’avait changé de poste car il fallait remplacer quelqu’un au rayon boucherie. Jamais, plus jamais, je ne prendrais un poste en boucherie ! on y travaille dans le froid et pour moi, qui ne supporte pas la vue du sang, je devais mettre en barquette des containers entiers de tranches de foie baignant dans une marre de sang plus rouge que rouge ! décidemment, sur ma foi, le foie et pour cette fois me mettais en effroi…………. Le seul côté plaisant de ce boulot ingrat, voire ingrat double pour l’occasion, était que pour filmer les barquettes, nous utilisions un appareil chauffant sur lequel je me faisais cuire des petits bouts de côtes de porc. Là : je me régalais.  

    Je faiblissais de jour en jour à cause du retour de couche et un midi, j’ai fait un malaise. Mon pote de responsable m’emmena dans sa voiture à la clinique la plus proche qui m’envoya illico presto en ambulance à l’hôpital Lariboisière à Paris. Examens……….direction salle d’opération.

    ...........51ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................     


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