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Ah bonheur ! Quitter la région parisienne
S’enfuir, prendre la poudre d’escampette
Puis dans un joyeux rond de gambettes
Faire une pirouette, guillerette et sereine
Tourner le dos à tous ces pouêt-pouêts
Adieu embouteillages et vile indifférence
Agressivité, pollution. Je suis en partance
Je m’en vais discuter avec les vachettes
Ces belles limousines aux robes froment vif
Je leur conterai les défilés du champ de mars
Leur destinée à la foire de Paris, où stars
Elles seront maquillées pour un jour : artifice
Je leur conseillerai de grimper au sommet
De Montmartre, brouter quelques vignes
Admirer la vue sur les monuments embués
Visiter la capitale, uniquement en touristes
Ah Paris, ses cabarets et ses spectacles
La tour Eiffel, les expositions, les sorties
Ses placettes pavées, les balades de nuit
Les plaisirs, oui mais pas y vivre sur place.
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Je jette, j’astique, je donne
J’empile dans des caisses
Mes souvenirs et j’entonne
Un doux chant de liesse
Je pars sans me retourner
Je retrouve au hasard
Des petites cuillères
Cuillères à café en art
Ciselées, acquises hier
De l’argenterie pour bagages
J’éternue aux vieux papiers
Poussière précieuse d’antan
Papiers froissés tant aimés
Lettres secrètes d’amants
J’emporte l’amour en bandoulière
Une nouvelle vie s’offre à moi
Mars, joli mois du renouveau
Du soleil dans ma besace
Je m’émancipe et cours les vaux
Un brin de folie guide mes pas.
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Fin 1951, début 1952. André Franquin, dessinateur surdoué, travaille pour le Journal de Spirou. Les aventures du groom et de son ami Fantasio passionnent mais se doivent de se renouveler. Franquin se met alors en tête de créer un personnage atypique.
Le Marsupilami apparaît le 31 janvier 1952 (Spirou et les héritiers)
Son nom, marsu-pil-ami, désigne à la fois son appartenance à la famille des marsupiaux, sa proximité avec le pilou-pilou de Segar (créateur de Popeye) et son côté amical.
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