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Une valise sur un quai, que maintient une ficelle,Fine, comme cet espoir que tu sers dans tes mains,
Fragile, comme un silence quand s’annoncent les tourments.
Des centaines de valises que rien ne vient troubler,
Comme des récifs posés au milieu des tempêtes,
Comme l’étrave des navires qui ne reviendront pas.
Des milliers de valises jetées comme des prières
Que l’on gueule en silence à la face du ciel,
Comme un dernier recours, afin d’y croire, encore.
Des millions de valises pour des milliards de larmes,
Comme ces gouttes de vie qui coulaient lentement
Et qui venaient mourir sur les grands quais d’Alger.
DABAT.D 2008
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Jargon et argot << clic
Chaque métier possède son jargon. Il suffit d'écouter des instituteurs parler entre eux, des médecins, des ouvriers des chemins de fer, des agriculteurs, etc., pour s'en apercevoir. Les jargons pullulent : si le routier parle de son mille-pattes (son camion) et de la tirelire (le péage), le libraire, par contre, traquera le passager clandestin (le lecteur qui s'installe en magasin sans acheter), la police tartinera (dresser des contraventions) et l'apprenti musicien fera la tourne (tourner à bon escient les pages d'une partition).
François Villon : Ballades de la coquille
François de Moncorbier dit Villon (né en 1431 ou 1432 à Paris, disparu en 1463) est un poète français de la fin du Moyen Âge. Il est probablement l'auteur français le plus connu de cette période. Les romantiques en firent le précurseur des poètes maudits.
PREMIERE BALLADE
Aparouart la grant mathegaudieOu accollez sont duppez et noircizEt par les anges suiuans la paillardieSont greffiz et print cinq ou sixLa sont bleffleurs au plus hault bout assisPour le euaige et bien hault mis au ventEscheques moy tost ces coffres massisCar vendengeurs des ances circuncisSen brou et du tout aneantEschec eschec pour le fardisBroues moy sur gours passansAbuises moy bien tost le blancEt pictonnes au large sus les champsQuau mariage ne soiez sur le bancPlus qun sac nest de plastre blancSi gruppes estes bes cariruxRebigues moy tost ces enterueuxEt leur monstres des trois le brisQuen claues ne soies deux et deuxEschec eschec pour le fardisPlantes aux hurmes voz piconsDe paour des bisans si tres dursEt aussi destre sur les joncsEn mahes en coffres en gros mursEschari ces ne soies point dursQue le grant Can ne vous face essorezSongears ne soies pour dorezEt babignes tousiours aux ysDes sires pour les desbousesEschec eschec pour le fardisPrince froart dis arques petisLun des sires si ne soit endormisLeues au bec que ne soies greffizEt que vos emps nen aient du pisEschec eschec pour le fardis
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Amuser / épater l'assistance.
Tenter de se mettre en avant (en faisant preuve de vantardise).
Cette expression date du XVIIe siècle, tout comme la galerie des glaces (clic sur la photo) créée par Louis XIV, mais c'est une pure coïncidence, car notre galerie n'est pas celle du château.
Celle ci est issue du jeu de paume. (clic sur la photo)
À ce jeu, la 'galerie' était une allée couverte courant le long du terrain, depuis laquelle les spectateurs pouvaient contempler le spectacle. Par métonymie, le terme a ensuite désigné les spectateurs eux-mêmes. Puis, par extension, une assistance quelconque et, enfin, l'opinion publique.
Si un boute-en-train peut parfaitement amuser la galerie sans sous-entendu négatif, cette expression est aussi régulièrement employée pour quelqu'un qui veut se faire remarquer sans en avoir réellement les moyens ou les capacités.
Source : http://www.expressio.fr
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