• Mon psy  m’assura que j’étais bien équilibrée et que le problème était plutôt dans la tête de mon futur. Il fallait donc que j’arrive à le convaincre d’aller consulter. Cette chose étant pour le moment irréalisable vues mes angoisses, le psy me conseilla de faire des séances de relaxation de groupe. Il m’indiqua un hôpital où je pourrais suivre ces séances gratuitement. Je m’en allais donc guillerette vers mon lieu de détente prescrit. Une quinzaine de tapis de sol jonchaient là, soigneusement alignés. On nous indiqua de prendre place « je vous en prie ! allongez vous ». Le simple fait d’être étendue me détendait déjà. On devrait faire comme les chinois : des pauses de défoulement ou de méditation plusieurs fois par jour. Un quart d’heure suffit à réenclencher le compteur et hop ! c’est reparti pour un tour. Notre philosophie occidentale manque de sagesse, à mon avis.

     

    …. La lumière s’éteind. « fermez les yeux, tournez vos mains – paumes vers le ciel, ne pensez à rien »….à en croire que même les mouches devaient participer à la séance, tant le silence se faisait. « respirez lentement et profondément, laissez tomber vos bras, vos jambes, vos paupières…..ne pensez plus maintenant qu’à chaque partie de votre corps, la moindre parcelle est lourde, presque engourdie, vous sentez des picotements, des échauffements, laissez vous aller »……. »dites moi maintenant quelles sont vos sensations »……… »merci, rendez vous la semaine prochaine ».

     

    Ouaf ! quel bien être après cette demi heure. On repart tout tranquille, complètement dans les nuages et l’effet dure bien plus longtemps que celui d’un cachet d’aspirine.

     

    Au bout de huit mois, à raison d’une séance par semaine, j’ai enfin repris suffisament confiance en moi pour pouvoir aborder le sujet avec mon toujours futur (la date du mariage approchait à grands pas). Il accepta d’aller consulter mon psy et en ma présence. Le bilan fut simple : A… était hyper nerveux et avait besoin de se défouler pour évacuer son trop plein d’énergie. Le docteur lui prescrit de faire du sport…………..ce qu’il ne fit absolument pas, mais cette ordonnance lui a fait prendre conscience de son attitude tyranique et il se calma sur les pâtes et les pattes en l’air.

     

    ...........55ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................     

         

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  • (On tient à ses guenilles) 

    Il est là et il n’est pas là, 

    Normal…….il cuve ! 

    Je ne vais pas faire chauffer l’étuve, 

    Je suis contente car il est là. 

    Il a bien profité 

    Avec ses potes ce midi. 

    Et ce soir, plein de bonne volonté, 

    Il voulait faire une boule mais c’est du rififi. 

    Il dort et je le veille. 

    Il dort, il est serein. 

    Ce mec est une merveille 

    Qui pourtant ne m’apporte rien. 

    Je l’aime cependant. 

    Un pote passe et le destin s’efface, 

    J’y vais avec des gants 

    Parce que personne ne peut prendre sa place. 

    Il cuve, je veille, 

    Je l’aime tant que je le regarde dormir. 

    Pourvu que jamais je ne me réveille 

    Car cela pourrait mal finir… 

    C’est lui, c’est moi, 

    Notre couple est plein de joies.. 

    Alors pourquoi s’enorgueillir ? 

    Je le prends comme il est, j’y crois. 

    Dommage qu’il ne me fasse plus rire !


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  • Tout ce qui est latent, un jour ne peut plus attendre....................


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  • Je ne suis pas facilement influençable. Je ne crois les ragots uniquement lorsque j'ai trouvé la preuve de la véracité. Je suis un peu têtue, bornée, certes.........mais la vie m'a apprit la méfiance. Dans le cas présent, j'ai hélas, fait confiance à la mauvaise personne. Nous menions une vie de couple tout à fait normale. Ma petite soeur nous rendait visite régulièrement. Elle n'aimait pas mon mec, elle non plus mais me respectait. Un soir de délires, j'ai lancé comme ça "et si on se mariait ?", m'attendant bien évidemment à une réponse négative, vu le peu de sérieux que les hommes avaient envisagé avec moi jusque là. "oui, d'accord !"..........merde ! il a dit oui........quelle idiote ! tant pis. Trop tard.....on ne badine pas avec l'amour et je suis trop fière pour faire marche arrière. Après tout, on s'entendait bien, alors pourquoi pas ? le seul truc qui me dérangeait était les dimanches dans sa famille. Systématiquement et régulièrement, il fallait aller manger en famille le dimanche. Le pavillon de ses parents grouillaient de ses frères et soeurs. Nous passions le dimanche entier à table. En bout de cette immense tablée, trônait la matronne, sa maman. Elle était russe et s'était mariée avec un français au cours de la dernière guerre mondiale. C'était elle qui tenait les rennes, telle la plus grande des poupées russes avalant les petites. Nous l'appelions Mutti. Ces dimanches étaient interminables et je m'ennuyais profondément. La seule affinité que j'y trouvais, était avec le chat mamouska. Mutti cuisinait très bien. Le plus fort des forts était le repas pascal, selon la tradition russe. Mutti était également une grande artiste. Elle avait fait de hautes études de médecine et d'art dans son pays. Elle peignait des tableaux dignes d'être exposés au Louvre mais elle refusait toute vente ou publicité. Elle les gardait chez elle, accrochés aux murs.

    C'est donc un dimanche que nous avons annoncé notre mariage futur. réaction à chaud de la belle mère "elle ne doit pas se marier en blanc car elle est impure vu qu'elle a déjà un enfant".... réaction à chaud d'Arielle : oups ! dur dur d'encaisser le coup ! voila donc comment j'étais perçue dans la famille. Et comme la matronne avait le pouvoir sur ses troupes, Arielle : tu n'as plus qu'à la fermer. Bon, contre infortune bon coeur, on va faire avec ! La dessus, elle surenchérit "pas d'église non plus puisqu'elle est impure" et mon très faible de mec devant sa maman "pas d'église ! suis d'accord". Tous mes rêves de jeune fille s'écroulaient sur ces mots. Le prince charmant, la belle cérémonie...........c'était que dans les films !

    J'ai choisi quand même la date du mariage (j'avais droit à un peu de liberté d'expression cependant, dans cette prison dorée sous l'oeil vigilant du geolier nommé Mutti). Vue ma grande déception et pour être sûre de ne pas oublier la date fatidique, j'ai décidé que l'on se marierait le lendemain de mon anniversaire, soit le 9 novembre 1974. C'était également une façon de fêter mes 21 ans, soit ma majorité.

    Préparatifs en grand : Mutti s'occuperait du repas et on fera ça chez elle........au hasard ! C'était la part de la belle famille. Comme la tradition le veut, chaque famille paye sa part.....sauf que , de mon côté, ma famille se résumait à moi avec mon fils, ma petite soeur et ma soeur E..... qui commençait à réapparaitre. Autrement dit : j'ai payé la robe de mariée, le costume de mon futur, les alliances. Tout le monde s'en fichait pas mal que je paye puisque je devais toucher l'assurance vie de maman à mes 21 ans..... décidemment, je commençais à avoir la preuve que mes amis avaient vu juste.  J'ai appris à mes dépends et à l'insu de mon plein gré, comme dirait l'autre, qu'il n'y a pas de fumée sans feu. Il y a toujours une part de vérité dans les ragots. J'ai eu cette preuve plusieurs fois par la suite, notamment dans le cadre de mon travail. Mon futur (il s'appelle A.....), sûr maintenant de tenir sa proie, commença à changer de comportement. Il a dû se prendre pour Wonder Woman ! vous savez : 3 tours sur elle même et....transformation ! Il afficha un comportement macho. Il décida que je ne devais plus travailler et sans même me demander si j'étais d'accord, informa mon employeur (le nôtre puisque nous étions dans la même entreprise) de mon désir de démissionner. Je n'ai pas eu le choix et me suis retrouvée femme au foyer. Il rentrait manger le midi et exigeait des pâtes, des pâtes et encore des pâtes.........midi et soir ! je préparais donc inlassablement ma casserole vers 11h du matin, sachant que moi aussi j'allais passer à la casserole ! oui, car ce macho devint aussi chaud lapin. C'était donc des pâtes et des pattes en l'air matin et soir !! Peu à peu, l'angoisse me prenait. Lorsque je le voyais garer sa mob en bas de l'escalier, je commençais à trembler derrière la porte. Cela tournait à la psychose. J'avais peur qu'il entre dans l'appartement.

    Ayant l'esprit large (je parle de mon cerveau ! qu'aviez vous donc compris ?), et sachant user de diplomatie, je me remis en question, me disant que le problème venait peut être de moi. J'ai contacté un neuro psychiatre. Premier rendez vous en cachette de mon futur.......

    ...........54ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................     


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  • La 1ère chose que je fis avant de rentrer chez moi, à ma sortie d'hôpital, fut de récupérer mon fils que la nourrice avait gardé pendant mon absence. Elle s'en occupait très bien, trop bien ! et suggéra de lui laisser encore un mois ou deux, afin que je puisse me rétablir au mieux. Ceci partait d'un bon sentiment, sans aucun doute, mais j'ai à nouveau senti le piège. Qu'est ce qu'elles avaient toutes ces femmes, à vouloir me piquer mon enfant ? (voir épisodes 46 à 48 dans la catégorie biographie). J'ai repris mon enfant sur le champ et ai cherché une autre nourrice pour quand je reprendrais mon travail. J'avais le temps ! le docteur m'avait prescrit 3 mois d'arrêt. Pendant ces 3 mois, mon pote de responsable (voir 51ème épisode), retentait sa chance. Il a fallu que je lui reexplique que je ne voulais pas de lui. Je suis très en colère après les gens qui s'entêtent alors qu'on leur dit "non". J'estime parler français et ne pas parler à tort et à travers. J'aimerais que l'on comprenne une bonne fois pour toutes que quand je dis "non" : cela signifie "non", sinon je dirais autre chose ! c'est logique quand même ! enfin bref........ça, c'était un petit coup de gueule en passant. Il finit par me laisser tranquille.

    J'ai retrouvé mon poste de responsable du rayon jouets. J'avais toujours devant moi, ce grand miroir où se reflétait inlassablement la toque du patissier. Sous la toque, il y avait des cheveux longs et sous les cheveux longs, savez vous quoi qu'y n'y a ? des yeux. Des yeux d'un bleu très clair qui semblaient percer ce miroir. Linévitable arriva. Non ! je vous vois venir..........non ! le miroir n'a pas craqué...............mais moi oui. Premier rendez vous un soir, premier baiser sur sa mobylette. Nous nous sommes revus un certain temps pour ne pas dire un temps certain. Nous nous sommes mis en ménage. Il était très gentil avec mon fils. Mes quelques amis me mettaient en garde "attention ! il raconte partout qu'il est avec toi car tu dois toucher l'assurance vie de ta mère" (voir 43ème épisode). Je pensais que tous ces gens étaient médisants et jaloux. Je n'ai pas tenu compte de ces propos.

    ...........53ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................     


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