• Desesperate moi

    Le lendemain matin http://www.grisy.net/article-25152528.html , il m’appelle au boulot pour manger avec moi le midi. J’acquiesce et suis heureuse car je vais le voir mais j’en ai gros sur la patate….beaucoup trop gros et j’ai du mal à contenir mes larmes. Lorsqu’il arrive, il le sait bien : je le vois à sa tête. Je ne voulais pas lui faire de reproches mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Cependant, j’ai réussi à garder mon calme et les choses se sont bien passées. Il me promis qu’à l’avenir, il me préviendra s’il est retardé ou autre. En fait, il m’avait raconté que son pote Allan l’avait entraîné dans une galère qui avait duré toute la nuit. Ils avaient dansé avec des filles dans un bistrot de gare aux rideaux baissés. Je fermais les yeux sur cette escapade et tout allait mieux. Le soir, il m’appella pour me dire qu’il arrivait et effectivement, il arriva. Nous bûmes l’apéro, puis l’apéro, puis l’apéro et encore l’apéro puis nous passâmes à table et je lui servis ce repas que j’avais mitonné pour son pote la veille. Bien sûr, j’avais la gorge serrée car la douleur remontait mais je faisais des efforts pour que la soirée se passe en douceur. Puis Fr….. en vint à parler de son divorce, de son appartement d’Argenteuil http://www.grisy.net/article-24761724.html , me disant encore une fois de plus « il me faut un pied à terre ». Je lui dit qu’il avait Bessancourt (chez moi) et le voilà reparti à me balancer des phrases si dures que je ne supportais plus (du style « on est pas mariés, etc… » enfin bref, des phrases qui m’écartaient de ses projets. Ces mots me tapaient dans la cloison cardiaque, ses mots claquaient dans mon cerveau. Je les avais déjà trop entendus ! Il disait tout cela alors qu’il pensait le contraire. Je le savais car à jeun il me confiait certaines choses bien tendres. Il agissait comme cela uniquement pour m’imposer, me tyranniser afin que je sois à sa botte, afin que ce soit lui qui dirige le couple puis il me disait et çà : c’était sa dernière trouvaille « si tu n’acceptes pas la situation, on arrête tout, tout de suite ». Il savait combien je tenais à lui et il savait que sur ces paroles, je m’inclinerais. Mais là….il était tombé sur un os. La haine était montée en moi. Je me suis levée d’un coup et l’ai giflé. Mon Dieu…que n’avais je pas fait là ! Son orgueil se dressa comme une fourche du diable et il chercha encore plus la bagarre. Il fit mine de riposter mais je lui tins tête « vas y…frappe moi ! ». Il ne s’y attendait pas et n’a pas pu me frapper mais il insista en paroles de plus en plus blessantes et j’ai craqué, hurlant dans une rage folle « Vas y…tires toi, fous le camp, je ne t’aime plus, je ne veux plus te voir ! Dégage ». Là dessus, il ramassa toutes ses affaires tant bien que mal dans un vieux sac déchiré qui traînait dans la chambre, il cassa le cadre avec sa photo qui trônait à la tête du lit.

    Quand j’ai réalisé qu’il partait vraiment, je l’ai supplié de rester, je l’ai imploré, je me suis roulée à ses pieds mais il n’a rien voulu savoir « Ne me touche pas ! » m’a t il dit avec violence « Ne me touche pas ! ». Je lui ai couru après dans la rue et j’ai tenté de lui arracher le sac de fringues de ses mains. J’y suis arrivée et je l’ai balancé ce fichu sac dans le jardin des voisins avec qui nous étions fâchés depuis longtemps déjà http://www.grisy.net/article-15919863.html . J’hurlais dans la rue. Je l’ai suivi jusqu'à sa voiture et lui ai demandé de me rendre ses clefs de la maison. Il ne voulait pas mais l’a fait quand même. Je lui ai dit qu’il finirait vieux, moche, con, alcoolique et seul comme son pote Allan. Je lui ai dit aussi « tire toi, je ferais des économies », ce qui était vrai car l’alcool coûte une fortune et bien que nous partagions…….euh…1 tiers pour lui et 2/3 pour moi car il considérait que ma fille I….. devait m’aider bien qu’elle n’était plus très souvent à la maison. D’ailleurs, ce sujet était également générateur de discordes entre nous car je n’ai jamais rien demandé à mes enfants, ce n’est pas dans mes principes. Je n’ai pas fait des enfants pour y trouver un quelconque intérêt mais par amour et je les respecte plus que tout au monde, donc Fr….. trouvait devant lui un mur à ce propos et ça l’énervait. Je suis rentrée désespérée. Je ne peux même pas décrire mon état psychologique tant c’était effrayant et tant la douleur prenait le dessus sur la raison. C’était une dispute dans la folie….la folie de l’alcool. Je lui ai téléphoné très vite et à ma grande surprise, il a répondu. Je lui ai expliqué que c’était la douleur qui m’avait fait agir ainsi, qu’il fallait qu’il comprenne. Il m’a dit « je te laisse gamberger ». Je l’ai rappelé plusieurs fois dans la nuit mais il ne me répondait plus. Alors je laissais des messages, lui demandant pardon. J’étais tellement perdue que j’avais ameuté mes enfants, en pleine nuit !

    Le lendemain matin, je suis quand même allée travailler mais n’ai pas tenu le coup. Je suis vite repartie et suis passée devant chez sa mère où j’ai vu la voiture. J’ai compris qu’il n’était pas allé travailler car il avait trop mal. Je l’ai appelé à nouveau mais il n’a pas répondu. Je suis partie voir le toubib et me suis mise en arrêt maladie pour la semaine puis j’ai décidé de partir deux jours à Merlimont http://www.grisy.net/article-18168849.html . Je voulais le retrouver coûte que coûte et partir à Merlimont, c’était être avec lui. Avant de prendre la route, je suis repassée devant chez sa mère et ai déposé une lettre dans la boîte pour Fr…... C’était une lettre très gentille où je lui demandais pardon et je lui rendais les clefs car chez moi, c’était chez lui. J’ai donc fait un pèlerinage à Merlimont. Mon fils et ma fille, suite aux messages de détresse que j’avais laissé sur leurs portables respectifs, m’ont contactée et m’ont été d’un grand soutien. C……. a tenté de téléphoner à Fr…… qui a refusé de lui répondre. Pourtant Fr….. aimait beaucoup mon fils. Mais il se savait fautif.

    Mon pèlerinage à Merlimont fut très difficile. Chaque endroit, chaque espace vital là bas, me rappellait tant de bonnes choses avec Fr…... Nous n’avions que des souvenirs de bonheur et partout où j’allais, le bonheur me frappait le cœur. Mes désespoirs et désarrois avaient raison de moi. J’eus quand même quelques réconforts car les gens du nord sont si accueillants et si vivants ! cela me fit du bien d’aller boire un chocolat dans le bar face à la plage mais en même temps, c’était là aussi que nous buvions des despé avec Fr….. J’eus la chance également que ce soit la fête du cerf volant à Berck http://fr.wikipedia.org/wiki/Berck_%28Pas-de-Calais%29 . Je me suis retrouvée dans un bain de foule et dans une ambiance qui m’ont fait chaud au cœur. Je suis passée mille fois devant la maison de la mère de Fr…. à Merlimont, espérant qu’il y serait venu aussi, mais en vain. Il n’y était pas.

    ........ 263ème épisode.......... à suivre..........dans la catégorie "biographie"

    « Il pleut, il neigeTrouble »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 18 Décembre 2008 à 12:00
    c'est super bien écrit.. mais il est matcho le mec.. tu as bien fait de lui dire de se barrer, mais t'aurais pas dû le supplier de rester, mais en chercher un autre et quelqu'un de bien.. de gentil.. bon c'est ce que je pense, car j'ai gentil mari.. je suis pas seule.. je te fais bisous clem
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