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    Au congrès annuel de métiers,

    J’ai rencontré

    Un bourrelier fou à lier,

    Un potier dépoter à tour de bras,

    Et si la boulangère gère,

    Le tisserand se rend

    Compte que la buraliste

    Faussement plongée dans ses listes

    A des vues sur l’oculiste

    T’as vu l’heure

    Disait le rémouleur

    Au fripier

    Dansant sur un pied

    Le sourcier qui se faisait du souci

    Pour ses sourcils

    Lorgnait du côté

    D’un gros brasseur,

    Lequel était venu avec sa sœur.

    Un maçon pas franc du collier

    Haussait le son

    Et l’horloger

    Se plaignait d’être mal logé

    Une bouchère toute en chair

    Reluquait l’opticien à sa mémère

    Au grand dam du boucher

    Mâle embouché

    Plus loin, perdu dans ses pensées

    L’orpailleur rêvait d’ailleurs

    Les mercières me remercièrent   

    L’étameur

    Se meurt

    Dirent-elles en chœur !!!

     

    Brigitte Lécuyer

     


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    Une reine a élu domicile chez moi,

    Reine travailleuse

    M’ayant mise en effroi

    Le temps d’une « gueuse ».

     

    Faute de ruche,

    Elle est venue squater

    Mon phare en bois brut.

    Oui, oui ! Elle s’y plaît.

     

    Majestueux sur le rebord de ma fenêtre,

    En plein soleil,

    Le falot orienté vers Brest,

    Sa destinée est un essaim.

     

    Les petites abeilles

    Entrent par la porte, une à une

    Et sortent à la lumière

    Butiner quelques prunes.

     

    L’itinéraire est répétitif et précis.

    Elles me laissent venir et aller à ma guise,

    Nous cohabitons

    Tout simplement dans ma maison.

     

    Elles font bien des bzzz bzzz,

    Je fais bien des rrrrr, rrrr quand je dors.

    Au fond de leurs ocelles,

    Je les vois si belles.

     


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    Clic sur l'image

    n'en fais pas trop


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    Au fond de tes iris

    Se reflète l’azur,

    Profond et pur,

    Tout comme les abysses.

     

    Je lève les yeux au ciel.

    Tout est calme, pur et limpide.

    Je t’admire si divine ,

    Je reçois ta flèche, ma belle.

     

    Il n’y a pas un nuage.

    Je retiens mon souffle,

    Je rêve de ta bouche,

    Mes peurs s’installent.

     

    Jetant un regard furtif

    Sur ton pull marine,

    Je sais que je vais souffrir,

    Verser des larmes infinies.

     

    Je garderais des traces,

    Comme des coups sur mon cœur,

    Je fuirais en tout honneur

    Les bleus à l’âme.

     


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    Des gueules

    Grandes ou petites

    Issues d'aïeuls,

    Sont des pépites

    Qui, dans l'air,

    S'agitent.

     

    Au vent bien née,

    De poussières en poussières,

    J'aime à me balader

    En ce jour éphémère.


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