• peur-ecole.jpg Le rendez vous chez l’avocat eut lieu http://www.grisy.net/article-22842245.html  et Fr…… déménagea chez sa maman. Finalement, elle semblait heureuse d’accueillir son fils. Je pense qu’elle s’inquiétait plus qu’autre chose. Elle le maternait, c’était clair et ce n’était pas plus mal car elle tentait de lui insuffler une conduite de vie et cela ne pouvait que l’aider à retrouver son équilibre. Mais en attendant, je le voyais un peu moins…. Evidemment puisqu’il trouvait là bas de l’affection. Il faut dire que ces deux dernières semaines nous avions pratiquement vécu ensemble. C’était beau ! Nous étions heureux mais les hommes se font bien des nœuds au cerveau ! Mon amour, craignant que je prenne pour acquit ce mode de vie, avait semblé bon de remettre les pendules à l’heure et de me dire que rien n’était figé, qu’il ne savait pas encore si nous allions vivre ensemble et qu’il ne fallait pas que je m’illusionne.

    Sa façon de vouloir réguler la situation fut très maladroite et j’avais été quelque peu choquée. Pourquoi avoir peur du bonheur ? Pourquoi ne pas se laisser aller dans cette vie de couple puisque nous y étions bien ? « Chat échaudé craint l’eau froide » : je comprenais mais je trouvais cela stupide. Quand le bonheur est là, il ne faut pas le fuir mais plutôt l’apprécier et puis ce n’était que reculer un peu l’échéance ! Il me paraissait évident qu’au bout de presque 2 années d’amour passionné, nous passions à une autre étape : celle de la construction. Enfin, je patientais encore mais j’étais perturbée par  cette vie en dents de scie. Excessif dans la joie….excessif dans les pleurs : avec Fr….., tout pouvait basculer d’une seconde à l’autre, en bien comme en mal. Je le suivais, j’arpentais ces montagnes russes mais j’avais aussi besoin de quiétude. J’espérais que tout ceci allait se stabiliser bientôt.

    Fr….. avait de gros soucis avec sa fille aînée : M……. Cette dernière faisait mine de ne plus le connaître. « Je te hais » lui avait elle dit. Elle était en pleine crise d’adolescence et sa mère la montait contre lui. Ce n’était qu’une question de temps : elle s’apercevra par elle même que son père n’est pas mauvais mais en attendant Fr…… souffrait beaucoup. Heureusement, cela se passait bien avec les deux petites : ils découvraient ensemble de nouvelles sensations que l’on n’a pas lorsque la vie suit son cours sans ombrage. Elles étaient très démonstratives de leurs sentiments et Fr…… n’oubliera jamais cette nuit où la seconde (Ml…….) s’était blottie dans ses bras.

    Fr…… était toujours en arrêt maladie….depuis plus d’un mois maintenant (entre congés et maladie). Je ne savais pas ce que cela aller donner sur le plan professionnel mais il ne concevait plus de travailler à la Snecma et encore moins depuis son divorce car sa femme y travaillait et il n’était plus du tout à l’aise par rapport au regard des autres. Il faut dire que Madame se faisait un plaisir de le dénigrer dans l’enceinte de l’usine.

    Moment historique ! La rencontre avec GG http://www.grisy.net/article-12056265.html eut lieu. GG : c’est l’ami de la famille, le mec qui espérait obtenir mes faveurs depuis 26 ans maintenant. Il avait fait un blocage sur moi en 1982 et bien qu’ayant été claire avec lui, avait toujours continué d’espérer. Pour me garder près de lui, il avait accepté mille et une choses. Il avait beaucoup souffert de cet amour interdit et avait cependant très bien réagi. Il était toujours resté dans l’ombre, acceptant le peu d’amitié que je voulais bien lui accorder. GG : c’est aussi le parrain de R……, ma petite fille. J’avais déjà parlé de lui à Fr……. et m’inquiétais par rapport à leur rencontre qui devenait inévitable vue l’évolution de notre amour. Le destin s’était chargé d’organiser ceci et cela se passa très bien. Je pense que je suis bénie quelque part.

    Le destin  se mélait de bien des éléments dans notre couple en ce temps là. Fr…… avait repris le travail et son chef lui proposa de prendre la place de T.D…… dès la rentrée de septembre, c’est à dire qu’il s’occuperait des gros chantiers avec Hispano et à Hispano, il y avait qui ? ? Ma pomme. Nous avions décidé de ne plus nous voir dans le cadre de l’usine et voilà que nous allions travailler encore plus ensemble…Elle est pas belle la vie ? Nous étions bien conscients que cette proposition était une façon de l’évincer car Hispano prenait de plus en plus son autonomie et bientôt, ce poste serait caduc mais cela ne faisait rien. J’avais conseillé à mon amour de prendre ce qu’il y avait à prendre et de continuer ses démarches pour créer son entreprise. J’étais contente car il m’avait demandé mon avis et apparemment en tenait compte.

    Cette semaine là, nous l'avions passée ensemble. C'était la 2ème semaine où nous vivions ensemble depuis que son divorce était amorcé mais cette fois, c'était encore le destin qui s'était chargé de cette décision. Fr….. eut un accident de moto dans la nuit de mercredi à jeudi  et avait besoin de mes soins. 

     ...249ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.............. 


    1 commentaire
  • medium_Reve.jpg

     

    J’inventerai le temps

    Que l’on peut arrêter,

    Afin que chaque instant

    Ne puisse avoir été.

     

    J’inventerai des nuages

    Qui ne passent jamais,

    Où nos corps sans ombrage

    Dormiront enlacés.

     

    J’inventerai des mots

    Que l’on ne dit jamais,

    Et j’en ferai cadeau

    A ton cœur reposé.

     

    J’inventerai des rivages

    Qu’aucune mer n’érode,

    Et sur ces terres sauvages

    Je graverai mes épodes.

     

    J’inventerai des silences

    Que rien ne vient troubler,

    Apaisant les souffrances

    De cet amour brûlé.

     

    J’inventerai des nuits blanches

    Aux couleurs des étoiles,

    Et poserai sur tes hanches,

    L’amour qui se dévoile.

     

    J’inventerai pour toi

    Des rêves impossibles,

    Comme cet amour de toi

    Que je tends comme une bible.

      

     

    Dabat.D.1997


    1 commentaire
  • Verbe pronominal

    Décamper, s'enfuir.

    De l'italien "sbignare" : s'enfuir de la vigne.

    Mais s'esbigner propose une nuance importante : il s'agit de quitter les lieux en douce, sans se faire remarquer, habilement, par un stratagème malin.

    krillindende.jpg

    "J'en profitais, la chose faite, pour courir rejoindre, dans mon dortoir, un élève de troisième, Aimé Gérard, qui parvenait je ne sais comment à s'esbigner de la cour des moyens"

    Maurice Chapelan "mémoires d'un voyou"


    1 commentaire
  • divorce.jpg  En tous cas, en ce jour béni, je me sentis très heureuse. Mon amour m’annonça qu’il se séparait de sa femme et que c’était déjà  officiel.  Cela signifiait que la belle famille était au courant et ce n’était pas rien ! Fr…. faisait des projets pour s’installer à Merlimont http://www.grisy.net/article-18267834.html ….j’espèrais qu’il  m’emmènerait. Peut être pas tout de suite car il valait mieux que les choses se mettent en place et que je garde encore mon travail au cas où son affaire chuterait mais j’avais bon espoir. Il avait de l’or dans les mains et dans la tête. Je lui faisais confiance. Et puis, il faudrait s’organiser avec ses enfants. Il parlait d’un week end sur deux, ce qui était tout à fait dans la norme d’un divorce. Moi, je savais que nous allions encore essuyer pas mal d’obstacles mais je me sentais prête. Je voulais le voir heureux.

    Oui….et bien pour l’instant ce n’était pas le cas ! Il était très malheureux.

    Pour cette fois, c’est sa femme qui souhaitait la séparation et Monsieur digérait très mal de ne pas posséder la situation. Il avait sa fierté….mal placée à mon goût. Il s’accrochait, allait au fin fond de son malheur et comptait sur moi pour l’épauler. C’était une lourde tâche et j’étais très perturbée. Tantôt heureuse et sereine en vue de l’avenir, tantôt en colère et triste par ses réactions. Sa femme prenait un malin plaisir à annoncer leur séparation partout où elle passait. Elle lui faisait une réputation d’alcoolique, ce qui était en partie vrai mais c’était sa façon à lui de noyer son chagrin. Elle avait parlé à la mère de Fr….. pour lui annoncer qu’il allait revenir bientôt chez elle. La mère de Fr….. ne dormait plus : elle s’inquiétait.

    Fr….. partit pour une semaine de voile avec le comité d’entreprise de Snecma http://www.grisy.net/article-19652117.html . Ils allaient faire le tour de l’Irlande http://fr.wikipedia.org/wiki/Irlande . C’était un beau voyage que Fr……, jusqu’à la veille du départ encore, hésitait à faire tant la déprime l’envahissait et puis il était embêté de laisser sa femme seule car il savait qu’elle allait en profiter. D’ailleurs, j’étais persuadée qu’elle préparait la procédure de divorce, que toutes ces médisances étaient pour rallier des témoins à sa cause…pour mieux lui extirper du pognon lors du jugement. Il y avait longtemps qu’elle calculait son coup et je pensais que ce voyage allait être le coup de grâce. Elle allait tout mettre en œuvre pour mener à bien ses plans. Fr….. allait si mal que je l’avais poussé à faire ce voyage bien que l’éloignement m’incombait. Cela ne pouvait que le soulager un temps et au moins lui refaire sa santé morale. Bien sûr, le retour serait moins drôle mais au minimum, il aurait pu faire le vide un peu. J’espérais qu’il allait bien s’amuser. Quant aux démarches de sa femme, qu’il soit là ou non, elle les ferait…alors je pensais que je faisais bien de lui conseiller ce départ : cela lui éviterait des scènes de disputes et de violence. Car elle allait loin la bougresse ! Comme dans tous les divorces, elle montait les enfants contre lui. Fr….. pensait même au suicide et cela me mettait en colère, surtout qu’il détestait les gens qui se suicident (comme moi d’ailleurs : nous pensions que ce sont des égoïstes qui font des ravages autour d’eux). Mais ce n’était pas son heure et je ne m’inquiétais pas à ce sujet. Même dans le malheur, il avait sa grande gueule !

    Il fallait vraiment qu’il souffre énormément pour en être là. Je n’aimais pas le voir dans cet état. Il nous aimait toutes des deux mais de façon différente et était incapable d’assumer ses choix. Pourtant il allait bien falloir qu’il se décide. Sa femme précipitait les choses et je pensais qu’elle avait raison car sinon, ils allaient continuer à se déchirer et cela tournerait au drame. Ils ne pouvaient pas continuer ainsi….la roue avait déjà commencé à s’emballer et il était temps qu’ils tournent la page.

    On ne force pas le destin car il s’agissait bien là de destinée. Tous les éléments devennaient incontrôlables et Fr….. était complètement dépassé.

    C’était un passage très pénible. Je ne m’imaginais pas à quel point un homme pouvait souffrir d’une séparation…..Et oui…ça pleure un homme, même celui qui veut se montrer le plus infaillible ! Ils ont des comportements  démesurés par rapport à l’essence même de l’humanité, tout ceci par fierté, par éducation… par stupidité. Il serait beaucoup plus bénéfique de se montrer humble, de ne pas tricher avec les sentiments, de ne pas faire une faiblesse de l’échec mais plutôt d’y voir là une évolution possible. Se faire une carapace de dureté, c’est détruire les cellules naturelles, c’est s’abêtir.

    La procédure de divorce était lancée. Sa femme était allée voir un avocat et Fr….. allait être convoqué très prochainement. Heureusement, son voyage de voile avait balayé ce qui l’empêchait d’y voir clair et il avait avancé d’un pas. ……. Avec l’assurance d’un marin sur la terre ferme……… zig zaguant quelque peu…… balbutiant.

    Maintenant, il acceptait la situation. Il souffrait encore beaucoup et comptait sur moi….no problemo : j’étais là. Nous passâmes toutes nos soirées  et jusque tard dans la nuit à discuter. Nous étions fatigués mais le jeu en valait la chandelle. J’aidais ainsi mon amour  à franchir au mieux cette étape. Sa femme insistait pour qu’il parte chez sa mère, ce à quoi il lui avait rétorqué : »pourquoi je partirais ? Je paye le loyer ! Non, je reste ». Il avait décidé de l’embêter jusqu’au bout, elle avait décidé qu’elle partirait la semaine prochaine. Cette idée de ne pas quitter le foyer venait de la mère de Fr……. Elle était fatiguée et n’avait pas envie d’être envahie bien qu’elle chérissait son fils mais cela se comprenait : à son âge, on encaisse mal les soucis.

     

    Fr…… n’avait pas que son divorce à gérer. Il y avait aussi le travail. Il commençait à prendre des contacts pour se mettre à son compte. Toutes ces décisions étaient des pas à franchir et la marche était haute….Il ne fallait pas glisser…. Il n’avait pas droit à l’erreur. J’espérais pouvoir être toujours à la hauteur pour l’épauler au mieux et qu’il serait récompensé de ses efforts sur le psychisme. C’était une lutte intérieure de chaque instant et je comprenais qu’il soit à ce point éprouvé. En tous cas, il me disait que je lui faisais beaucoup de bien « heureusement que tu es là ! ». J’en étais heureuse mais j’aurais tant aimé qu’il retrouve sa joie de vivre lui aussi.


     ...248ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.............. 


    1 commentaire
  •  mon_petit_ange.jpg

    Je regarde jouer

    L’ange aux cheveux bouclés.

    Elle tend ses petites mains,

    Me demande un câlin.

    Je la prends doucement

    Et l’embrasse tendrement.

    Puis elle part aussitôt

    En me tournant le dos.

    Elle reprend son jouet

    Et sans me regarder,

    En un soupir profond

    Elle prononce mon nom.

    Pour l’instant de plaisir

    Que tu as su m’offrir,

    Je t’écrirai » je t’aime »

    A travers ce poème.

    De l’ange aux cheveux blonds

    Je graverai le nom…Marion.

     

      

    Dabat.D.1996


    1 commentaire