• Se creuser les méninges

      Faute de jack pot http://www.grisy.net/article-29993231.html  , il me fallait  trouver des potes pour me donner un petit coup de paluche. C’est fou ce que l’on emmagazine dans une maison ! Et puis, comment faire entrer quatre éléphants dans une deux chevaux ? On en met deux derrière et deux devant, bien sûr mais essayez donc ! Ce n’est pas si évident que cela. Les cartons, ça allait encore. J’avais la chance de pouvoir mettre le surplus dans le garage de GG http://www.grisy.net/article-12390981.html , mais les meubles ? Le mobil était déjà tout aménagé, du sol au plafond, il ne manquait rien et je devais caser mon beau living rouge laqué avec son miroir teinté et son bar, mon lit, celui de ma fille, nos armoires, ma gazinière, mes plantes ! Pour la verdure, no problemo, j’ai déraciné les arbres avec mes petits bras musclés à force d’être femme seule assurant tout…. Et oui, ça fait les biscottos la solitude ! Il faut porter les courses, bouger les meubles, jardiner, bricoler. Au moins, j’ai l’avantage de n’être point flétrie à mon âge. Lorsque je me compare aux femmes aussi vieilles que moi et  bien installées dans leur confort, j’ai l’impression d’être leur petite sœur !

    Revenons donc à nos moutons. Euh ! non, je n’avais pas de bétail quoique l’envie m’effleura parfois, rien que pour le plaisir de boire du bon lait de chêvre dès potron minet mais je n’avais pas poussé la folie jusque là, j’avais été assez désabusée par mes voisins dans le neuf trois http://www.grisy.net/article-7018430.html , qui égorgeaient les bestiaux dans leur F4 et les faisaient rotir sur le balcon, juste au dessus de ma tête. Par conséquent, j’avais opté pour les chats. J’ai toujours été entourée de felins, je les adore. Je ne vais pas les chercher, ils viennent frapper à ma porte et je les adopte.

    Voilà ! Ainsi, il n’était pas question que j’abandonne mon forsythia http://www.aujardin.info/plantes/forsythia.php , pas plus que mes lauriers. J’ai sué à grosses gouttes pour les déraciner ! C’est terrible comme les racines s’accrochent à la terre, comme elles s’accrochent à la vie. Il y en a autant sous le pavé qu’à l’air libre et elles n’avaient pas compris que je leur voulais du bien, les replanter dans un espace ensoleillé et lumineux, et elles luttaient, luttaient mais j’ai eu le dessus…… Je les ai bien emmaillotées pour les préserver, je les ai emportées. Le voisin du dessus http://www.grisy.net/article-15919863.html se demandait bien ce que j’étais encore en train d’inventer ! Il me voyait remuer dans tous les sens et son air déjà naturellement hagard lui donnait un soupçon de stupidité qui me faisait bien rigoler. Il ne put pas s’empêcher de venir tourner près de mon portail et aperçut par la fenêtre toute béante, les cartons que I….. préparait. « Vous déménagez ? » »Non, nous préparons une brocante ». Vous parlez ! il aurait été trop content de savoir qu’on partait ! Il resta bloqué bouche bée et son air de ne pas en avoir l’air devenait de plus en plus comique. Il partit acheter son journal et repassa sous nos volets, se grattant la tête comme un champanzée voulant apprendre le français. I…. et moi étions pliées de rire.

    Nous nous octroyions une petite pause, réfléchissant au moyen de mettre les meubles à l’abri. I…. avait une copine qui rêvait de mon petit canapé en rotin. J’avais du mal à m’en séparer mais pourquoi pas le lui prêter, le temps de trouver une meilleure solution ? Ce qui fut dit fut fait. La copine était ravie et puis ce petit coin de confort se mariait parfaitement à son intérieur style africain. Allez ! j’ai fait cette B.A mais j’y pense encore à mes coussins blancs contrastant avec le palmier rotang tressé et sur lesquels j’avais tant et si bien bullé. J’y pense encore car, au moment de les récupérer, Mademoiselle n’était pas d’accord et prétextait mille et une choses qui me firent comprendre que le prêt était finalement un don. J’ai toujours été digne d’un don……. Brave dindon que je suis !

    Bon, il restait à caser les meubles rouges auxquels je tenais tant et puis tout ce qui comblait ma chiche petite maison rurale. J’en aurais bien donné à mon fils mais comment leur faire faire les six cents kilomètres qui nous séparaient ? Peu de moyens, grands copains, telle devenait la devise. C’est dans l’embarras que l’on voit ses amis, alors qui vivra verra ! Je n’avais pas trop le choix mais je devais être judicieuse pour ne pas être redevable. C’est aussi dans l’embarras que l’on se fait bouffer jusqu’à la moelle et je voulais demeurer intacte et la conscience tranquille. J’avais déjà trop souffert de l’emprise des autres, les ostrogots !

    .......... 293 ème épisode ............. à suivre .......... dans la catégorie "biographie"

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 19 Avril 2009 à 12:00
    ça bouge !! et si j'ai bien compris, il y a eu un après mobile home, puisque tu as essayé de récupérer ton canapé en rotin..donc j'attends la suite..l'installation et tout et tout..bisous du week-end
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