• Rage, tourments et boniments

    Aux jeux http://www.grisy.net/article-21340614.html , j’avais gagné 70 francs (environ 11 euro) que j’avais rejoués le soir même. Celui que j’ avais offert à Fr…..  était perdant, hélas.

    Si lui s’était libéré pour l’après midi, ce n’était pas mon cas et mon portable n’arrêtait pas de sonner. Alors je fis tant bien que mal mon job à distance jusqu’au moment où cela devenait chaud et je fus obligée de dire à mon amour « cette fois, c’est moi qui doit y aller ». Je remarquais que la destinée depuis quelques temps semblait inverser les rôles. Je me suis excusée d’avoir à retourner travailler……. Quelle galère, le boulot ! Ca ne laisse pas grand place à la vie !

    Nous partîmes du restaurant après un long baiser langoureux…….lui pour bricoler avec son beau père…….moi pour diriger mon équipe de déménageurs qui, entre nous, avaient bien profité de mon absence pour traîner en longueur et j’ai dû me débrouiller pour rattraper le retard qu’ils avaient prit mais on ne peut pas être à la Saint Valentin et au turbin en même temps sans qu’il n’y ait quelques dérives………

    Nous nous sommes quittés le jeudi soir sur un air de mousse et jusqu’au mardi suivant car j’allais souhaiter l’anniversaire de mon fils C…… à Voiron dans l’Isère. Je n’aimais pas me séparer de Fr…… : j’avais toujours un pincement au cœur. Cette escapade vers les sommets enneigés se passa très bien et je suis revenue en pleine forme.

    Fr….. m’avait téléphoné alors que je faisais quelques emplettes avec C……. Il me chargea de lui souhaiter un joyeux anniversaire. « Ok..Tu vas lui dire toi même, il est juste à côté de moi ». « D’accord ». Je passais donc le téléphone à C…… et j’étais heureuse car c’était la première fois que mon fils et mon amour se parlaient. Ils s’étaient déjà vus en photo et je leur avais beaucoup narré leurs qualités respectives mais jamais le contact ne s’était fait. C’est avec une grande émotion qu’ils bavardèrent. C….. un peu timide et impressionné, Fr…… certainement quelque peu perturbé par ce lien spontané. C…… trouva que Fr….. avait une voix jeune « Bien sûr....Nous avons 11 ans d’écart ! ». Fr…. ne m’en n’a pas reparlé. C…… était content de cette première communication. Pour ma part c’était le bonheur. Que Fr….. ait accepté de parler à C….., qu’il ne cache pas ses sentiments pour moi devant ma fille I……, je ressentais cela comme un engagement de sa part. C…… perçut que les enfants comptaient beaucoup pour Fr…... Ils s’étaient promis de se rencontrer bientôt « au moi de mai » avait précisé C….. car il pensait monter à Paris pour la venue d’H……, son cousin mexicain.  Comment ne pas être comblée lorsque l’homme que j’aimais se rapprochait de ce qui m’est le plus cher : mes enfants ?

    A mon retour, mon amour était très entreprenant et nous avons fait le nécessaire ! Mes petits voyages mensuels me prouvaient à chaque fois que je lui manquais. Cela pimentait l’amour.

    Normalement, la femme de Fr…… devait très prochainement passer son test et prendre la route au soir avec sa sœur et les enfants, direction Merlimont. J’espèrais qu’il n’y aurait pas de contretemps cette fois ci car enfin nous aurions deux et peut être trois nuits bien à nous. Cela n’était pas évident à gérer pour Fr….. et j’appréciais tous les efforts qu’il faisait pour moi car elle partait mais lui téléphonerait sans cesse et surveillerait à coup sûr qu’il rentre bien à la maison. Je lui avais suggéré de faire un renvoi d’appels sur son portable mais cette prestation est payante et apparaîtrait sur sa facture. C’était pourtant un bon moyen pour qu’elle le croit chez lui.

    J’avais hâte de passer ces soirées avec lui et j’avais peur en même temps. Il fallait que je sois à la hauteur, qu’il se sente bien et que sa femme ne nous mette pas des bâtons dans les roues.

    Elle ne partit pas de suite après son examen comme prévu, mais c’était de toutes manières ce que voulait Fr……. Il s’opposait à ce qu’elle arrive là bas la nuit et dans une maison froide…pour les enfants me disait t il …j’étais un peu sceptique ! Elle avait bien réussi son test, apparemment. Bref, tout roulait comme sur des roulettes chez eux.

    Maintenant il ne nous restait que deux jours…à condition qu’elle ait bien pris la route au matin. Il était venu me chercher avec les croissants et  m’avait emmenée récupérer ma voiture que son pote réparait puis je me rendis au labeur tandis que lui partait rejoindre son beau père pour continuer le chantier de Colombes http://www.colombes.fr/ . Au soir, il était programmé qu’il boive l’apéro avec son beauf, célibataire lui aussi puisque les deux femmes étaient ensemble puis il devait manger chez les beaux parents. Sûr ! Il ne devait pas avoir trop le choix et je tombais encore de l'armoire. J’avais tant espéré passer ces nocturnes avec lui et c’était bien parti pour que je ne le voie que pour la nuit. J’angoissais. Je trouvais que nous perdions du temps. Le plaisir était gâché.

    Je m’auto motivais en me projetant quelques heures en avant mais cela me gonflait sérieusement que nous ne profitions pas plus de ces deux jours de liberté. Je comprenais qu’il soit tenu par la famille mais zut à la fin ! J’étais encore seule devant la télé à ruminer des idées noires en attendant que la lune pointe son nez. J’étais libre et coincée par un mec qui ne savait ou ne voulait pas se libérer du poids familial. Il ne voulait surtout pas casser son couple, cela crevait les yeux sinon il aurait fait le maximum pour être avec moi et ce n’était pas le cas. Il préservait les apparences et je me disais à nouveau que je ne devais rien espérer d’autre que ces rendez vous cachés.

    J’avais passé l’âge de me torturer.

    Ce deuxième jour fut ainsi zappé. Il n’était pas venu à la nuit et ne m’avait même pas passé un coup de fil. J’étais écoeurée au point de ne pas aller travailler le lendemain, vu l’état de mes cernes. En fin de matinée, je n’ai pas pu résister à téléphoner anonymement à Merlimont, histoire de voir si sa femme était bien là bas. Elle y était. J’avais donc subitement pris conscience qu’il n’avait pas voulu s’emmouscailler avec moi , qu’il trichait depuis le début et n’était pas sincère.

    Le monde s’écroulait sur mes épaules, c’était la cata, c’était un cauchemar. La colère et le dégoût m’envahirent et je pris la décision de l’appeler. Je tombais sur son répondeur et laissais un message « c’est Arielle. Tu devais venir hier…tu n’es pas venu et tu n’as même pas eu la correction de me téléphoner ! Je ne peux plus continuer comme çà, j’en ai assez, je préfère tout laisser tomber. Si tu n’es pas sincère, ce n’est plus la peine. Salut ». Ma voix sanglotait. Voilà : je tentais le va tout …ou ça passe…ou ça casse. Qu’est ce que j’avais à perdre ? Il ne faisait pas de projets avec moi et je n’allais pas passer ma vie à attendre un mec qui me faisait pleurer un coup sur deux. S ‘il ne m’aimait pas : je ne pouvais plus l’aimer.

    Après mon message, je m’ effondrais sur le canapé et vidais toute mon amertume au travers de larmes si énormes qu’il allait falloir éponger, et de cris de douleurs…comme dans les films. Cela me fit beaucoup de bien. Maintenant j’attendais la suite : comment allait t il réagir ? Il fallait bien qu’il fasse un choix : je ne supportais plus cette situation. A mon avis, si je le mettais au pied du mur, il me quitterait mais après tout….s’il me quittait, c’est qu’il ne m’aimait pas. S ‘il ne m’aimait pas…je n’avais rien à faire avec lui……..mystère et boule de gomme !

    Je ne savais pas ce qui allait advenir mais je ne pouvais pas continuer comme çà.

    Il m’appella tard le soir, m’expliquant qu’il avait fait la bringue avec son beauf et comptait me faire la surprise de venir après. Mais comme ils étaient rentrés à 4h du mat et qu’il avait rendez vous avec son beau père à 8h, il était rentré se coucher chez lui. Je lui reprochais de ne pas m’avoir appelée et passais l’éponge. Il me redonna rendez vous pour la nuit à venir « je vais manger chez les beaux parents et je viens après ». Je l’attendis jusqu’à 1h du mat…personne. A 5h, je me réveillais en sursaut…personne dans mon lit et pas d’appel sur le portable. J’étais très énervée. Je me lèvais et lui laissais un message sur son portable "« tu m'as encore prise pour une pomme ! Je pense que tu n’as pas voulu te prendre la tête avec moi ces deux jours, d’ailleurs j’en avais la conviction même. Alors..Tout ce que je t’ai dit…..….(je marquais un temps de silence laissant des sous entendus frappants) .je ne peux pas avancer ainsi ».

    11h du mat, il ne m’avait toujours pas rappelée. Je craquais et l’appellais à nouveau. « Tu n’est pas venu ? Tu n’as pas appelé ? Tu te fous de moi ! » « Non, je ne me fous pas de toi » « si » « non » « si » « bon (lassitude) si tu veux » « alors expliques moi » «  Je ne peux pas parler maintenant (il devait être en train de bosser avec son beau père) , je te rappelle » « non, non ! Moi je te quitte » et je lui ai raccroché au nez. Inutile de vous dire dans quel état de nerfs je me trouvais.
    J’attendais encore la suite.

    ......235ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie..............

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 24 Juillet 2008 à 12:00
    Tu as bien fait..et j'espère que tu n'as pas faibli, car de toutes manières, c'est encore et toujours toi qui souffres..alors, rideau !! la vie est courte, il ne faut pas se la gâcher à espérer toujours que les choses vont changer..si cela avait dû se faire, cela serait déjà fait..gros bisous :0010:
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