Ils sont arrivés dixièmes le matin et vingt cinquièmes (sur 27) l’après midi http://www.grisy.net/article-19652117.html . Ils avaient fait un faux départ et avaient perdu beaucoup de temps. Fr……. apprennait beaucoup de choses sur l’art de naviguer et il me tardais qu’il m’instruise. Dixièmes le matin : c’était bien vu que dans leur équipe, ils étaient deux sur cinq à faire leur baptême. Mais Fr…… était doué, tout comme mon père : il savait tout faire instinctivement. Il prit des photos de Fort Boyard http://www.charente-maritime.org/pays_rochefortais/patrimoine_littoral/littoral_fort_boyarda.htm . Tous les soirs, le comité Snecma leur offrait l’apéro…je lui faisais confiance, il devait bien boire un coup « à la nôtre », d’ailleurs il me le disait mais quoi de plus normal puisqu’il aimait faire la fête. Je me sentais vraiment heureuse qu’il profite aussi bien de son week end.

Il rentra beau comme un dieu, bronzé et avec une mine superbe. Son teint sentait bon le hâle des flots. A un adolescent, je lui conseillerais un  week end de voile plutôt que toutes ces lotions bâtardes pour lutter contre l’acné http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/acne.htm .

Fr….. resta trois jours merveilleux où il me comblait par sa présence. Mais j’ai été à nouveau  chagrinée lorsque je l’ai vu rentrer dans l’usine en début d’après midi en compagnie de sa femme. J’ai eu le sentiment d’être trahie et il l’avait senti. Comme d’habitude, il a voulu se racheter, mais je n’ai jamais su cacher ma déception, ma peine ne passait pas. Je n’arrivais pas à maîtriser ce défaut ! De toute ma vie, je n’avais jamais éprouvé de jalousie envers les femmes de mes amants car elles étaient prioritaires…je n’étais que la maîtresse…l’intérimaire et j’ai toujours su rester à ma place mais avec Fr……., je n’y arrivais pas. J’avais l’impression que son couple n’allait pas si mal qu’il le disait et j’avais toujours peur de le perdre. Je ne supportais pas de le voir avec elle. Je n’avais pourtant aucun droit ! C’était plus fort que moi : je ne supportais plus de le partager.

Il m’avait bien dit qu’en septembre, il y aurait du changement. Effectivement, son comportement  n’était plus le même : c’était comme s’ il voulait satisfaire tout le monde tout en gardant sa liberté. J’avais des difficultés à cerner ce qu’il tramait mais j’étais convaincue qu’il agissait selon une stratégie bien définie dans sa tête. Quel était son but ? Il faisait des efforts pour tenir ses engagements tant avec sa femme qu’avec moi et je le sentais mal ce stratagème : c’était trop correct pour être honnête ! Ca sentait le changement : oui mais dans quel sens ? Etais je dans ses projets ? J’osais l’espérer mais je m’inquiètais beaucoup. Je craignais de craquer. La situation commençait à me peser et il était grand temps qu’il éclaircisse et précise ses objectifs de vie personnelle. Le doute provoqué par ce mutisme (il ne disait rien à personne de ce qu’il gambergeait) s’installait en moi. Je n’aurais pas apprécié d’ être « la chose » qui l’aiderait à supporter sa mauvaise ambiance conjugale car si cela était, notre amour était forcément voué à l’échec. Je n’avais plus le temps de l’attendre.

Il menait une double vie comme s’il avait deux femmes officielles. Il appréciait beaucoup ma fille I……. et lui avait souhaité son anniversaire avec tellement de sincérité ! Elle en avait été très heureuse et je la comprennais car il est le premier de mes amants à s’occuper un peu de nous : il s’impliquait dans notre vie de famille et jouait un peu le rôle de l’homme dans notre maison. J’adorais ça . Comment imaginer que cette situation n’évolue pas ? C’eût été écoeurant et je ne pouvais pas y croire car maintenant nous avions avancé loin dans notre relation. Il y avait  forcément un avenir en perspective mais lequel ?