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Par ariellea Poesie le 12 Août 2015 à 15:35
J’ai musardé via les viols
Petites ruelles provençales
Où jadis Du Guesclin foula le sol
J’allais de fontaines en fontaines
Buvant le nectar de la Glandasse
Puis j’ai trempé mes pieds dans le Bez
Roulant ses galets au massif du Diois
C’était jour de fête à la vigne
La Fanfare à Ginette déambulait
Sur la placette fusaient les rires
Tandis que gaîment tintait le clocher
Une artiste tirait le portrait
Les galeries nous accueillaient
En des lieux typiquement voutés
Les façades peintes murmuraient.
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Par ariellea Poesie le 4 Août 2015 à 20:26
J’ai marché seule
Au sentier du marais
Entre étangs et bœufs
Longeant la rivière
L’onde était si calme
Le sable se mouvait
Je n’avais pas mes palmes
Les galets me retenaient
Me frayant non sans peur
Dans la flore devenue dense
Je cherchais des couleurs
Le silence me mettait en transe
Près du monticule ensoleillé
Des centaines de papillons
Caressèrent mes jarrets
J’étais prise dans un tourbillon
Ils virevoltaient et me guidèrent
Joyeuse au bout du bout de l’orée
Jusqu’aux jolies demoiselles
Aux ailes magnifiques, irréelles
Elles dansaient pour m’accueillir
Firent un chassé-croisé ton sur ton
Doré, orangé, blanc, bleu saphir
Avec les fées libellules j’ai vécu un conte.
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Par ariellea Poesie le 12 Novembre 2012 à 12:00
Aux alentours de de la belle Voiron
Se dessine irréelle en triple fond
La montagne mêlée au brouillard
Nous voici dans un unique paysage
Une vision en trois dimensions
L’infini ne connaît plus d’horizons
Une couche en révèle une autre
Dans ce doux délice je me vautre
J’ai vu au lointain la couleur du son
Le silence se brise et donne le ton
Au plus profond de l’immensité
Résonne en écho la vallée glacée
J’imagine quelques traces de yéti
Dans une neige onctueuse et lisse
Où tout semble se taire à nouveau
Laissant passer quelques traineaux
Aux alentours de la belle Voiron
J’ai été saisie par une toile de fond
J’ai plongé dans l’univers des névés
Prenant de l’Isère un air bleuté.
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Par ariellea Poesie le 30 Décembre 2007 à 12:00
Nous avions choisi
Une balade facile
Car je deviens un peu sénile.Nous avancions tranquilles,
Raquettes chaussées,
Les doigts non encore gelés.
Au loin disparaissait la ville.
Nous cherchions les indications,
La petite marmotte jaune
Qui nous donnait du baume.
Plus nous allions, moins nous la voyions.C’est donc au pif
Que nous suivions mon fils,
Doué du sens de l’orientation.
Il faisait chaud sous les rayons.Les traces partant de tous côtés,
Nous fûmes quelque peu égarés.
Nous devions éviter les pistes de ski,
Le doute nous a pris.Un plus sénile que moi,
Trônant sur un monticule,
Nous aiguilla tout droit.
Je n’étais pas encore ridicule,Sauf que tout droit, c'était à pic.
Mon fils régla mes chausses
Selon la tactique.
Je me sentis plus haute.J’escaladais, je peinais !
La tête suivait
Mais pas le corps !
J’ai cru que j’étais morte.A bout de souffle
Mais pas de volonté,
Je regrettais mes pantoufles
Et rêvais d’un bon café.Nous atteignirent le lac Achard,
Invisible sous la neige.
En fait, nous marchions blâfards.
Sous nos pieds, le lac était gelé.Deux petites minutes de pause,
Et nous étions transformés
En épouvantails givrés.
Je commençais à avoir ma dose.Mes vieux os s’enkilosent,
Il faut bouger.
Des stalactites s’osent
Au bout de mon nez.La nuit s’impose déjà,
Suivie par le verglas.
Une lampe frontale pour trois,
Nous entamons le retour aux pénates.La petite joue les éclaireurs,
Mes genoux flagellent
Mon fils a du labeur
Pour rassurer la vieille.Nous finimes la balade
Dans la nuit.
Sans trompettes ni parade,
Mais d’une bonne fatigue nantis.
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