• Dièse en DioisAu village médiéval

    J’ai musardé via les viols

    Petites ruelles provençales

    Où jadis Du Guesclin foula le sol

     

    J’allais de fontaines en fontaines

    Buvant le nectar de la Glandasse

    Puis j’ai trempé mes pieds dans le Bez

    Roulant ses galets au massif du Diois

     

    C’était jour de fête à la vigne

    La Fanfare à Ginette déambulait

    Sur la placette fusaient les rires

    Tandis que gaîment tintait le clocher

     

    Une artiste tirait le portrait

    Les galeries nous accueillaient

    En des lieux typiquement voutés

    Les façades peintes murmuraient.

     


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  • Résultat de recherche d'images pour "libellule bleue"

    J’ai marché seule

    Au sentier du marais

    Entre étangs et bœufs

    Longeant la rivière

     

    L’onde était si calme

    Le sable se mouvait

    Je n’avais pas mes palmes

    Les galets me retenaient

     

    Me frayant non sans peur

    Dans la flore devenue dense

    Je cherchais des couleurs

    Le silence me mettait en transe

     

    Près du monticule ensoleillé

    Des centaines de papillons

    Caressèrent mes jarrets

    J’étais prise dans un tourbillon

     

    Ils virevoltaient et me guidèrent

    Joyeuse au bout du bout de l’orée

    Jusqu’aux jolies demoiselles  

    Aux ailes magnifiques, irréelles

     

    Elles dansaient pour m’accueillir

    Firent un chassé-croisé ton sur ton

    Doré, orangé, blanc, bleu saphir

    Avec les fées libellules j’ai vécu un conte.


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  • montagne-voiron.jpg

                            Aux alentours de de la belle Voiron

                            Se dessine irréelle en triple fond

                            La montagne mêlée au brouillard

                            Nous voici dans un unique paysage

     

                            Une vision en trois dimensions

                                                                             L’infini ne connaît plus d’horizons

                                                                             Une couche en révèle une autre

                                                                             Dans ce doux délice je me vautre

     

                                                                             J’ai vu au lointain la couleur du son

                                                                             Le silence se brise et donne le ton

                                                                             Au plus profond de l’immensité

                                                                             Résonne en écho la vallée glacée

     

                                                                             J’imagine quelques traces de yéti

                                                                             Dans une neige onctueuse et lisse

                                                                             Où tout semble se taire à nouveau

                                                                             Laissant passer quelques traineaux

     

                                                                             Aux alentours de la belle Voiron

                                                                             J’ai été saisie par une toile de fond

                                                                             J’ai plongé dans l’univers des névés

                                                                             Prenant de l’Isère un air bleuté.

     


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  • Nous avions choisi
    Une balade facile
    Car je deviens un peu sénile.

    Nous avancions tranquilles,
    Raquettes chaussées,
    Les doigts non encore gelés.
    Au loin disparaissait la ville.
                                                                            

    Nous cherchions les indications,
    La petite marmotte jaune
    Qui nous donnait du baume.
    Plus nous allions, moins nous la voyions.

    C’est donc au pif
    Que nous suivions mon fils,
    Doué du sens de l’orientation.
    Il faisait chaud sous les rayons.

    Les traces partant de tous côtés,
    Nous fûmes quelque peu égarés.
    Nous devions éviter les pistes de ski,
    Le doute nous a pris.

    Un plus sénile que moi,
    Trônant sur un monticule,
    Nous aiguilla tout droit.
    Je n’étais pas encore ridicule,

    Sauf que tout droit, c'était à pic.
    Mon fils régla mes chausses
    Selon la tactique.
    Je me sentis plus haute.

    J’escaladais, je peinais !
    La tête suivait
    Mais pas le corps !
    J’ai cru que j’étais morte.

    A bout de souffle
    Mais pas de volonté,
    Je regrettais mes pantoufles                 
    Et rêvais d’un bon café.

    Nous atteignirent le lac Achard,
    Invisible sous la neige.
    En fait, nous marchions blâfards.
    Sous nos pieds, le lac était gelé.

    Deux petites minutes de pause,
    Et nous étions transformés
    En épouvantails givrés.
    Je commençais à avoir ma dose.

    Mes vieux os s’enkilosent,
    Il faut bouger.
    Des stalactites s’osent    
    Au bout de mon nez.

    La nuit s’impose déjà,
    Suivie par le verglas.
    Une lampe frontale pour trois,
    Nous entamons le retour aux pénates.

    La petite joue les éclaireurs,
    Mes genoux flagellent
    Mon fils a du labeur
    Pour rassurer la vieille.

    Nous finimes la balade
    Dans la nuit.
    Sans trompettes ni parade,
    Mais d’une bonne fatigue nantis.

    Chamrousse

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