• Ma balbynienne de vie (1ère partie)

    Je suis désormais balbynienne dans le neuf trois. Ne cherchez pas l’erreur ! j’enlève le décodeur : les balbyniens et les balbyniennes sont les habitants de Bobigny dans le 93 (neuf trois). Je vous rassure, il n’y a rien de contagieux ! J’ai beau regarder autour de moi, je ne vois plus ces vieilles pierres qui font le charme de Paris. La banlieue de ce côté ci n’est faite que de béton. Seule subsiste la vieille église avec son clocher. Elles est perdue, je dirais même cernée par des tours froides de chez froides. Elle semble irréelle ! le clocher atteind le 5ème étage du bloc d’en face. J’imagine la joie des locataires lorsque les cloches sonnent. Pour me rendre au centre ville, je dois descendre la longue petite rue. Tout en bas se trouve un arrêt de bus. Combien de fois ai je remonté cette rue, mon bébé dans un bras, mes courses dans l’autre, le souffle haletant et bravant tous les temps. A part le béton, il y avait aussi l’immense centre commercial avec son parking souterrain. C’était la seule attraction du coin.  Lors de la venue du père Noël pour animer un peu ce paysage futuriste et alors que C… commençait à peine à marcher, je me suis rendue à la banque face au supermarché. Trop chargée, C…. reste à mes côtés dans ce lieu sécurisé et joue avec des prospectus. Je remplis mes papiers et décide d’emmener C…. voir le père Noêl à une centaine de mètres, au centre du centre. A ma grande surprise, C…. a disparu ! Il n’est plus dans la banque ! Horreur et désespoir………je demande tout alentours et tous azimuts si quelqu’un l’aurait aperçu. Rien………… panique à bord. Je fais faire une annonce micro. Rien………. Personne ne se manifeste. J’arpente les multiples allées bien décorées en me fichant bien de tout ce cinéma clinquant et quelle ne fût pas ma surprise de trouver C….. dans les bras du père Noël ! La banque, ça l’ennuyait, alors il était allé voir le père Noël de son propre chef………comme un chef, du haut de ses 3 pommes. Et le père Noël n’avait pas entendu l’annonce………..ben oui ! à cet âge……..on est un peu sourdingue ! Ca : c’était pour la petite anecdote. J’étais bien dans mon F3 à Bobigny, hormis mes voisins très snobs, voire parvenus et qui me zieutaient derrière le carreau car je le rappelle : à cette époque, une mère célibataire était une tare. Alors on épiait mes moindres gestes, des fois qu’il y aurait lieu d’alerter la DASS encore une fois ! Je les ignorais mes voisins, seul moyen de ne pas être perturbée. Très vite, je me mis en recherche de travail car maintenant, je devais assumer le loyer et l’éducation de mon fils. Cela n’a pas été difficile. Je suis allée dans une boîte d’interim et commençais quelques jours après dans une usine à Pantin. Usine de parfums bien renommée mais que je ne citerais pas puisqu’il ne faut pas faire de pub. Je n’ai pas fait le pantin à Pantin. Je travaillais avec sérieux. J’avais trouvé une nourrice non loin de chez moi. Tout allait bien. Les parfums……..ça tourne la tête ! j’avais une bonne copine « I…. », un peu beaucoup réac et qui ne se laissait pas faire ! Elle habitait à Paris et nous avons bien sympathisé. Nous travaillions à la chaine. Les flacons défilaient sur un tapis roulant et il fallait avoir de bons réflexes pour mettre les bouchons sur les bouteilles ! Ce boulot était très déprimant. La même et sempiternelle chose à longueur de journée. Le quartier, heureusement, était assez sympathique. L’usine se situait près du canal de l’Ourcq, à deux pas de la gare. C’est là que nous mangions le midi. J’ai vite eu un petit ami qui travaillait lui aussi dans ces senteurs. Il avait une belle gueule. Un soir, il décide de faire une virée avec ses copains et me demande de l’accompagner. Comme je ne suis pas curieuse, j’accepte sans poser de questions. Donc : je ne sais pas où il m’emmène mais je n’en ai cure puisque je suis avec lui. Je pense être en sécurité. Il fait nuit. Nous prenons place dans la voiture de son pote. Il est à l’avant et moi : derrière avec deux de ses potes. Il m’a paru bizarre et décevant qu’il ne se mette pas à côté de moi mais bon…….je ne dis rien. Au bout de quelques km sur les petites routes longeant la nationale 1, les 2 lascars à l’arrière commencent à vouloir me tripoter. Je les remets gentiment en place. Mon ami ne bronche pas. Ils insistent lourdement. Je me fâche et demande à mon ami d’intervenir. Il ne bronche toujours pas ! je comprends alors qu’il m’a emmenée dans un traquenard. Je pique une crise de nerfs et leur demande de stopper la voiture. Je veux descendre ici. Ils se paient ma tête « on est en rase campagne ! tu vas rentrer à pieds et dans la nuit ? » « Oui ! je veux descendre ! ». Ils stoppent la voiture et je me retrouve dans le fossé……..forcément, il pleut. Ils partent sur les chapeaux de roues puis stoppent un peu plus loin, pensant que j’allais les rejoindre. C’était bien mal me connaître ! je me suis mise en route dans le sens opposé. Je n’y voyais rien. Il n’y avait pas de trottoir et il faisait froid. Ils ont fait demi tour pour me récupérer. Je me suis cachée derrière un buisson. Ils m’on cherchée et en vain, ont laissé tomber l’affaire. J’ai marché toute la nuit jusqu’à ma maison. Le lendemain, ils ont été surpris de me voir à mon poste de travail. Inutile de vous dire que je l’ai quitté ce salopard.

     

    ...........50ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................    

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 20 Décembre 2006 à 12:00
    Les amis de mes amis sont mes amis, dit le dicton. Tu viens de renverser cul par-dessus tête ce vieux proverbe. Impensable que ce genre de saligots puisse exister. Je te souhaite de bonnes fêtes de fin d'année.
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