• Le système D

    C’est la forte saison, nous décidons de repartir en province. C’est le transit et le J7 pleins ras la carcasse, que nous nous dirigeons sur Avallon dans l’yonne, où se situe un point fort de rassemblement de montgolfieres (http://www.bapteme-montgolfiere.com/vol_montgolfiere_bourgogne.html). Nous installons notre QG sur le terrain de camping, d’où nous pouvons apercevoir le départ de ces gros ballons bariolés. Des marchés, il y en a partout en bourgogne, et des bons ! Au passage, nous visitons la région…..petite halte à Vezelay, cité médiévale aux rues pavées (http://www.art-roman.net/vezelay/vezelay.htm). Il faut avoir de bons mollets car Vezelay est toute en hauteur. Evitez aussi les talons aiguilles car vous marcherez uniquement sur des pavés des plus typiques ! Mes enfants étaient ravis de la balade.

    Mais passons aux choses sérieuses. Nous sommes ici pour travailler. Le matin, à la fraîche, nous nous mettons en quête des plus beaux marchés de bourgogne. L’après midi : c’est les vacances au bord de la petite rivière qui nous murmure doucement aux oreilles que le lieu est excellent pour la pêche. JL fabrique une canne avec des bouts de bois ramassés de ci de là et initie mon fils C…. à cet art.

    Nous écumons toutes les petites villes de la région. Passant par monts et par vaux, notre réputation s’installe. D’Auxerre à Montbard, où naquit le célèbre naturaliste et homme de science Buffon  (http://www.ot-montbard.fr/), qui ne connaît pas le fameux stand de gadgets et bijoux tenu par un couple de parisiens ? C’est le succès, la gloire………Alléluia ! euh……faut peut être pas trop en rajouter !

    Bien vite, le stock baisse et nous devons aller faire la foire de Valence, ville dynamique entre vercors et provence ( http://www.tourisme-valence.com/tourisme-valence/fr/decouvrir_valence/decouvrir_valence.html ). C’est une manifestation qui prend une bonne partie de la ville. Il ne faut pas la rater ! Nous sommes donc obligés de nous séparer un temps. JL ira réachalander, j’irais faire la foire. Je prends le transit et les enfants et en avant pour la grande aventure !

    Je décide de passer par les petites routes, via les poux où loge ma sœur E…..(voir 60ème épisode dans la catégorie « biographie). Après un court séjour au soleil dans ce fin fond berrichon, j’emprunte la non moins tortueuse départementale 942 jusqu’à Aubusson et ses célèbres tapisseries (http://www.ville-aubusson.com/tapisserie/navig_tapisserie.htm), puis la nationale 141 qui doit me mener à Clermont Ferrand…………y a de la montagne en vue. Le paysage est magnifique ! j’en prend plein les mirettes…….mon cœur et mon âme ne se sentent plus de joie ! Plus j’approche de Clermont Ferrand et plus les virages sont difficiles à aborder. Je ralentis, je suis prudente. Je me fais parfois surprendre par un virage plus vicieux qu’un autre…….je freine……….je tente de freiner ! allo ? plus personne ne répond………….pas plus les plaquettes que les disques…………..Horreur ! je n’ai plus de freins et je suis sur une route dangereuse. Petit moment de panique. Que fais- je ? mon Dieu, mais dans quel état j’erre (étagère) ! le temps que cette question fasse le tour de mon cervelet et je trouve la solution : on va y aller au frein à main ! ben oui : pas le choix. Nous sommes dimanche, cette route est peu fréquentée et je n’ai pas pris d’argent d’avance. De plus, il n’y a pratiquement pas de parking pour s’arrêter un peu (c’était en 1979. Depuis, ils ont bien aménagé cette route, fort heureusement). Je teste le frein à main : ah ! c’est toute une technique mais c’est jouable. Par contre, il ne faut pas qu’il y ait un imprévu, un obstacle car là…….inutile de penser à stopper à temps. Je fais quelques prières et maintiens ma main droite sur le frein, prête à toute éventualité……..ou presque ! car voilà pas que la police nationale, en l’occurrence les motards, ne trouvant aucun pigeon à pigeonner sur cette route, me dépassent et me font signe de me garer sur l’unique recoin pouvant servir de parking, là bas, à cent mètres environ, dans le virage et au bord d’un précipice. Ils sont fous ces motards ! ils ne savent pas ce que je suis en train de vivre ! Bon : pas le choix à nouveau. J’use de l’art et la manière de garder le sourire tout en manipulant cet engin merveilleusement inventé qu’est le frein à main. Le parking ayant une forme arrondie, j’en profite pour bien épouser cette courbe heureusement géométrique et ainsi gagner quelques mètres. C’est pas gagné ! j’ai beaucoup de mal à stopper et je vois le coup que, pour ne pas me précipiter dans le ravin, je vais devoir reprendre la nationale. Les motards ne comprenaient pas bien ma petite mise en scène et s’impatientaient. Ouf ! sauvée…….mon transit et moi-même faisant corps, décidâmes d’un unanime accord, qu’on arrêtait là la comédie et on fit un arrêt « super classe »……..à à peine 1 mètre de la fameuse ligne d’horizon à ne pas dépasser pour éviter le plongeon.

    C’est tout sourire dehors que j’ouvris ma fenêtre et présentais bien le bonjour à mon escorte nationale, qui, visiblement pensait que je la nargais. Ils ont regardé mes papiers, m’ont fait ouvrir et déballer tout le contenu de ma caisse de transit (ah ah), cherchant la faille. Ils ont testé mes lumières, enfin bref tout le tintouin mais n’ont jamais imaginé que je roulais sans freins et m’ont laissé repartir sans tracas. Je m’étais arrêtée juste à temps…………vieux motard que jamais ! (euh…..mieux vaut tard que jamais).

    ..........81ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................   

    « FrayeurQue la lumière soit ! »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 15 Mars 2007 à 12:00
    1979, cette année-là... je naissais... ;-))
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