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La ville s’est repliée dans ses quartiers
Bien au chaud terrée dans les coulisses
Elle attend les trois coups, la levée
Tant espérée de l’épais rideau de pluie
Elle peaufine son spectacle, prépare
En secret les festivités de l’été,
Maquille ses artistes alors que tarde
L’orage à donner les trois coups enjoués
C’est le suspens, le rideau ne s’ouvre pas
Sur une mise en scène d’un tonnerre de Zeus
Devraient briller les décors en papier pâte
Le public s’impatiente, invoque les cieux
Commence alors une danse dans la salle,
Un concert de prières et pète l’éclair
Et gronde Molière et tape, tape, tape
Le brigadier sous une rampe de lumières
Les jeux sont faits, le rideau se déroule
Faisant place à la fanfare, premier acte.
Le spectacle est maintenant dans la foule
Yeux écarquillés auxquels rien n’échappe.
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Oui eurêka pour ces vives fleurettes
Qui torturent pinceaux et palettes
Ô désespoir du peintre, belles rosettes
Garnies de si minuscules clochettes
Trop de détails, trop de précisions
Quantités de couleurs, tons sur tons
En pourpre argenté, riche floraison
Légèreté des bouquets dans la maison
En faire un tableau, plaisirs à foison
Délicatesse et patience sont de raison
Finesse et souplesse, exigence de dons
L’artiste s’épanouira, créera l’expression
Fines fleurs vaporeuses à robe blanche
Vous vous exhibez avec exubérance
Jouant de contrastes, mettant en transe
Celui qui ose reproduire votre apparence.
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