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    Much ado about nothing

                             ............. Beaucoup de bruit pour rien

    Titre d'une comédie de Shakespeare , devenu proverbial, surtout sous sa forme française


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  • Je ne peux pas joindre Ghislaine car il n’y a pas le téléphone à Clichy et l’ère des portables n’en est qu’à ses balbutiements. Je n’ai pas non plus assez d’essence dans la voiture pour aller là bas, sinon je ne pourrais pas accompagner C….. à l’école lundi matin. Nous sommes dimanche et les banques sont fermées. Je suis à cours de chéquier et n’ai pas de carte bleue. Me voilà donc coincée, impuissante, totalement dépendante du temps qui me file entre les doigts. Je n’ai plus qu’à espérer que Ghislaine va rentrer, au moins venir chercher son cartable car elle en a besoin pour lundi. Je me dis aussi que s’il était arrivé quelque chose d’important, la police m’aurait prévenue puisque je suis dans l’annuaire.

    Dimanche soir : toujours rien. Aucune nouvelle.

    Lundi matin, j’emmène C….. à l’école à Clichy et bien évidemment, je suis prise par ce temps qui passe à une allure folle. Si je monte à l’appartement, je vais arriver en retard au boulot. Tant pis, j’irais ce soir. La police ne s’est pas manifestée, non plus qu’un hôpital. Je me dis que j’ai tort de m’alarmer. Je tente de me raisonner.

    La journée a été terriblement longue. Je ne pensais qu’à ma petite sœur et il me tardait que ce soit l’heure de pointer pour enfin savoir ce qui se passe à Clichy.

    17h : je fonce au volant de ma petite auto. Je ne brûle pas les feux rouges mais c’est limite ! je me faufile pour éviter les embouteillages. Je pense à mon fils C…. qui doit déjà être à l’appartement de Clichy et me demande bien s’il est avec Ghislaine ou s’il est tout seul.

    C’est toute essouflée que je grimpe 4 à 4 l’escalier en colimaçon. J’entends du bruit sur le palier.

    C…… est là, entouré de deux policiers. « Que se passe t il ? » lançais je aux agents « Qui êtes vous ? » me rétorquent t ils. « Je suis Arielle ALBY, ma sœur habite ici et le petit garçon est mon fils » « Non, Madame ! Arielle ALBY habite ici ! montrez nous vos papiers ». J’obéis. « expliquez nous ! qui est dans cet appartement ? »………je relate toute l’histoire de Ghislaine et m’efforce de faire entrer dans ces 2 crânes képités, que j’ai prêté le logement à ma sœur, pour la dépanner. « Je peux entrer maintenant ? » « Non Madame ! il y a eu un drame. On ne doit rien toucher et vous ne supporteriez pas et votre fils non plus, de voir le spectacle qui s’offre dans la salle de séjour » « J’en étais sûre ! » « Comment ça ? vous savez quoi ? ». Les policiers étaient loin de s’imaginer que j’avais eu une vision en pleine nuit. Ils m’auraient prise pour une folle si je le leur avais dit « non, je ne sais rien ! mais elle devait venir chez moi hier et je m’inquiétais » « suivez nous au poste ». Les 2 policiers nous emmènent, C… et moi dans leur voiture, direction le commissariat où un commissaire nous reçoit. Rien à faire de notre douleur, nous passons à l’interrogatoire tels des criminels. Les yeux emplis de larmes, je m’énerve « ma petite sœur vient d’être assassinée et vous nous soupçonnez ! vous ne voyez pas notre chagrin ? vous feriez mieux d’épargner ça à mon fils et de tenter de trouver où contacter mes sœurs car je n’ai pas leurs coordonnées. Vous pourriez aussi m’expliquer ce qui s’est exactement passé ». Le commissaire changea enfin de tactique et se mit à la recherche de mes frangines, après m’avoir indiqué que Léonard avait fait la route en train de Corse à Clichy. Acte prémédité ou simple dispute conjugale ? Je connais ma sœur : elle lui aura ouvert sa porte sans se méfier. Rappelez vous : il lui faisait pitié plus qu’autre chose http://www.grisy.net/article-6610519.html . Apparemment elle était en train de faire à manger et coupait du chou avec un grand couteau. Ghislaine aimait les couteaux. Elle m’en avait offert de beaux dans le passé.

    Léonard a égorgé Ghislaine à l’aide de ce grand couteau, comme on égorge les moutons dans la montagne corse. C’était un geste habituel pour lui. Je ne sais pas si elle a souffert. Elle a juste porté ses mains à sa gorge et s’est vidée de son sang.

    C’est Léonard qui a prévenu la police. Il est descendu dans la rue, a arrêté une voiture qui passait pour signaler un meurtre puis est remonté s’allonger auprès de Ghislaine et a tenté de se suicider mais s’est raté. Voici exactement la vision que j’avais eue à 4 heures du matin, au moment même où Ghislaine décédait……….2 têtes de mort, l’une vide, l’autre avec des yeux vivants.

    Il était évident que les policiers n’avaient pas cherché à me joindre puisqu’ils pensaient que c’était moi la victime, le logement étant resté à mon nom. Ils n’avaient pas trouvé le reste de la famille et pour cause ! E….. était dans son fin fond berrichon, C…. était en Espagne avec son mec et V….. était à Mexico, mariée à son mexi…con. Etant donné le peu d’intérêt que nous portaient les oncles, tantes et tuteurs………….personne ne connaissait leur existence etj’ avais été considérée « sans famille » http://www.grisy.net/article-4663062.html .

    Ce sont les voisins qui ont failli avoir une crise cardiaque lorsquils m’ont vue traverser la cour !

    ........105ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................


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    O tempora ! o mores !  

                                                                              O temps ! o moeurs !

    Exclamation par laquelle Ciceron s'élève contre la perversité des hommes de son temps


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  • thumb15.jpgJ’étais très heureuse que ma petite sœur Ghislaine soit dans la région. Avec les enfants, nous sommes allés lui rendre visite à Senlis http://www.ville-senlis.fr/menu-in/main.html?menu=35&ssmenu=1&sssmenu=1 . Ghislaine et moi étions très soudées depuis la plus tendre enfance http://www.grisy.net/article-4697940.html .

    Ghislaine logeait dans un foyer pour travailleurs immigrés, en périphérie de la ville et avait trouvé un job de pompiste à la station d’essence, juste avant d’attrapper l’autoroute A1. Elle était courageuse et ne reculait devant aucun obstacle. Comme moi, elle pensait qu’il n’y a pas de problème mais juste des solutions.

    J’eus beaucoup de peine de la voir dans cet environnement. Ce foyer était un vrai coupe gorge pour une jeune femme seule et de surcroît française, car elle était bien la seule et unique rescapée du pays ! Nous étions en hiver et dès la tombée de la nuit, les yeux brillants de tous ces mâles luisaient dans l’ombre tels des yeux de chats guettant leur proie. Ma sœur n’avait pas peur et pourtant, elle aurait du ! Ils étaient là sur le pas de la porte et pour rentrer chez elle, il fallait inévitablement traverser cette horde en chaleur et Ghislaine était jolie !

    Sa chambre était cependant fort agréable et elle bénéficiait de toutes les commodités.

    Ayant depuis peu mon appartement à Colombes et n’ayant pas encore restitué celui de Clichy, je proposais à Ghislaine d’habiter Clichy. Nous ne ferions pas les formalités, ainsi elle aurait juste à s’installer sans frais. Il suffirait qu’elle paye son loyer et charges et le tour était joué. Elle sauta évidemment sur cette aubaine. Ce n’était pas important que le loyer reste à mon nom. On s’entendait bien.

    Ghislaine emménagerait dans quelques semaines, le temps de prendre congé de son job. Nous n’avions pas prévu que son meunier la retrouverait. Il débarqua à Senlis avec sa GS marron immatriculée en corse.

    Il n’était pas question que Ghislaine revienne sur sa décision de divorcer. Elle céda sa chambre de Senlis à Léonard (son meunier de mari) et s’installa à Clichy. Ils se voyaient régulièrement et je tremblais pour ma petite sœur. Léonard avait le surnom de renard dans sa montagne corse. Il était rusé comme cet animal et en avait d’ailleurs la forme des yeux. Il était tout petit et tout ridé….on aurait presque dit un asiatique.

    Fort de mes inquiétudes et soupçons, j’avais demandé à Ghislaine « tu n’as pas peur qu’il te fasse des ennuis ? comment peux tu le recevoir chez toi ? je tremble pour toi ». Sur quoi, elle me répondit calmement « qu’est ce que tu veux qu’il me fasse ? c’est un petit vieux. Il me fait pitié plus qu’autre chose ». En effet, Léonard était de 25 ans plus âgé que Ghislaine mais à 63 ans, on n’est pas si vieux que ça et mes craintes se renchérirent. J’avais vraiment un mauvais pressentiment.

    Avant de faire ma demande de logement pour Colombes, j’avais craqué devant le désarroi de mon fils C….. et je l’avais retiré de ce pensionnat à Conflans. Il avait réintégré l’école de Clichy où il retrouva avec joie son petit pote magrébin avec lequel il fauchait les emblêmes des voitures. Lorsque Ghislaine est arrivée, nous avons décidé de laisser C…. finir l’année scolaire à Clichy. Ainsi, je l’emmenais tous les matins de Colombes à Clichy et il rentrait le soir chez Ghislaine. Il avait la clef et ne m’attendait qu’une heure à peu près, le temps que je rentre de mon travail . C’était une solution pratique et Ghislaine était pratiquement toujours là lorsque C…. rentrait de l’école.

    J’invitais souvent Ghislaine à manger chez moi. Lorsque son meunier était là, je l’invitais aussi, à contre cœur mais Ghislaine ne voulait pas le blesser, alors je jouais le jeu. Nous avons passé les fêtes de fin d’année ensemble. Léonard, à priori, se sentait bien chez moi à Colombes et il commença à me faire des avances. J’étais scandalisée ! J’avais de plus en plus de mal à le recevoir dans ma maison mais c’était le beauf ! on ne choisit pas sa famille………..

    Fort heureusement, il rentra en corse après les fêtes et je poussais un OUF de soulagement.

    J’étais moi-même en pleine procédure de divorce et avisais ma petite sœur des tracas que cela  occasionne. Ghislaine n’avait pas d’enfant et ne s’inquiétait pas, mais elle avait quand même mit toute l’assurance vie de maman pour sauver la chataigneraie de son mari et je savais que là, il y aurait comme un os ! Pour ma part, je m’occupais très mal de cette procédure qui me sortait par les yeux. Mon avocat, devant mon laxisme, m’avait forcée à faire et faire faire des lettres à l’encontre de mon ex. Faux témoignages, etc…….. Mes accusations n’étaient pas virulentes. Cela me gonflait passablement. Par contre, mon ex qui lui refaisait sa vie maintenant avec une Maryvonne que je qualifierais de Mary conne plutôt, était devenu très hargneux. Comme à l’habitude, ce n’était pas avec lui que j’étais en procédure mais avec Mutti et cette Mary conne couches toi là, car mon ex était incapable de quoi que ce soit et s’est toujours laissé mener par le bout du nez par les femmes. La Mutti, qui ne perdait pas le nord, avait toujours en tête de me reprendre ma fille I….. par le biais de sa nouvelle bru, qui ne me ménageait pas non plus. Elle est allée jusqu’à téléphoner à mon employeur pour calomnier sur moi. Heureusement que j’étais bien vue à Hispano et ils l’ont renvoyée dans ses 4 murs mais cela aurait pu mal tourner. Mary conne avait un fils et était divorcée. Elle avait calculé qu’en me prenant ma fille, elle aurait droit aux allocations familiales et la Mutti abondait en ce sens. Faut pas oublier sa façon de procéder quelques temps auparavant lorsqu’elle m’enleva I…… http://www.grisy.net/article-6457309.html . Mon ex avec ses 2 matronnes avaient fait faire des courriers immondent contre moi. Ils avaient comme complice la fameuse épingle à nourrice qui m’avait escroqué avec sa fille http://www.grisy.net/article-5428206.html . Il parait que j’emmenais les enfants chez elle, pieds nus et pas changés, en plein hiver…………….j’en passe et des meilleures ! et Mary conne qui envoyait régulièrement des cartes postales à I….. et qui signait « ta maman qui t’aime » et qui mettait toutes ces cartes au dossier chez l’avocat. Quel mal ils m’ont fait ! Quelle douleur pour une mère que de lire ces mots d’une étrangère………quelle pourriture que cette procédure de divorce ! Merci à l’état qui nous met dans tous ces états.

    Tranquilles et rassurées car léonard avait réintégré ses pénates, Ghislaine venait souvent passer le week end à la maison et nous passions de bons moments. Ghislaine était intelligente. Je l’admirais. Elle avait reprit les études et apprenait maintenant le sanscrit http://fr.wikipedia.org/wiki/Sanscrit , langue indo-européenne, de la famille indo-iranienne, autrefois parlée dans le sous-continent indien. Elle apprenait aussi la religion boudhiste http://www.bodh-europ-center.org/beac_humanitaire.html  et se levait à quatre heures du matin, étendait un tapis sur le sol, prenait une position genre « lotus » et priait.

    Ce week end de début avril 1983, Ghislaine était là et s’était fait cuire 2 œufs à la poêle, puis s’était mit de la crème sur le visage avant de partir à son cours de sanscrit. Elle prenait soin de son corps et de son âme et cette image est restée gravée à jamais dans mon esprit. Elle me laissa son cartable noir à la maison et me donne rendez vous pour tard dans la soirée.

    La soirée se passe et Ghislaine n’est pas rentrée. Je trouve cela étrange mais Ghislaine est tellement bizarroïde ! je me dit qu’elle est certainement à Clichy ou quelque part avec des amis et qu’elle va revenir demain car de toutes façons, elle a besoin de son cartable.

    Je me couche. Dans cette nuit du 8 au 9 avril 1983, à quatre heures précisément, je me réveille en sursaut. Je suis assise sur mon lit, les yeux grands ouverts et j’ai une image devant moi : 2 têtes de squelette. Une est une tête de mort comme on en voit dans les musées et l’autre est une tête de mort avec les yeux vivants.

    J’ai peur, je crains qu’il ne soit arrivé quelque chose à Ghislaine………………………….

    ........104ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................


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  •  (Comment refuser ses responsabilités)

    Dans suicide n’y a t il pas suisse

    Comme couteau suisse ?

    Ou bien yde comme idylle ?

    L’amour nous fait souvent faire de la bile.

    Il y a plusieurs méthodes

    Et parfois c’est même une mode.

    Quoiqu’il en soit c’est de l’orgueil

    Mal placé et qui m’écoeure.

    Le suicidaire ne pense qu’à lui,

    Ne voit que son souci.

    Il fait beaucoup de dégâts dans son entourage,

    Ceci me donne la rage.

    Il est lâche aussi, bien que ce geste soit courageux.

    Je pense qu’il réfléchit bien peu.

    Celui qui veut vraiment disparaître

    Ne le laisse jamais paraître.

    Mais pourquoi contrer la vie ?

    S’enfoncer dans cette folie ?

    C’est une insulte à nos parents

    Qui nous ont conçus avec tant de talent.

    Le suicidaire veut être le plus fort

    Jusqu’à braver la mort

    Et coûte que coûte

    Nous laisser des doutes.

    Il lui faut un souffre douleurs,

    Montrer aux autres leurs erreurs,

    Les rendre coupables

    Alors que c’est un incapable.

    Prendre la fuite n’apporte pas de solution,

    Les gens qui font cela sont des cochons.

    Il vaut mieux faire face

    Car avec le temps la peine s’efface.


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