• <shapetype id="_x0000_t75" stroked="f" filled="f" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" o:preferrelative="t" o:spt="75" coordsize="21600,21600"> .......... J'ai trouvé !</shapetype>

    <shapetype stroked="f" filled="f" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" o:preferrelative="t" o:spt="75" coordsize="21600,21600">Mot grec devenu proverbial. C'est l'exclamation d'Archimède découvrant tout d'un coup, au bain, la loi de la pesanteur spécifique des corps.</shapetype>


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  • L’école de bonnes sœurs ne me dérangeait pas outre mesure : c’était pour moi l’occasion d’une nouvelle aventure.
    Il m’en est resté deux points très forts : la classe de catéchisme et le jeu « aux indiens » auquel une nonne plus intelligente que les autres avait bien voulu se prêter.
    Les cours de catéchisme me plaisaient beaucoup. Ce n’était pas barbant comme à l’église : on faisait de beaux dessins et rien n’était à apprendre par cœur (apprendre par cœur est d’ailleurs un pléonasme en soi lorsqu’il s’agit d’une contrainte….que les enseignants veuillent bien se donner la peine d’y réfléchir !). A cette époque, Jésus est entré dans ma vie. C’est simple : pour m’amadouer, il faut pratiquer avec douceur et intelligence….c’est qu’elles savaient y faire les nonnes !
    Je n’ai jamais pu admettre que la religion soit basée sur des interdits : on peut très bien être croyant et s’amuser. Où est l’incompatibilité ? on peut très bien être croyant et moderne, on peut très bien être croyant et attirant….mais attention, pas être tyran (ça me rappelle une chanson (Arsène Lupin peut être)).
    Voilà donc la naissance d’une grande camaraderie avec la sœur pas comme les autres. Elle m’aimait bien pour ma fantaisie je pense. Cela la sortait un peu de cette vie austère et balisée. Nous avions la chance d’avoir quelques arbres dans la cour de ce lieu sain fermé par de lourdes portes en chêne massif..infranchissables. Il va de soi que les dits arbres étaient droits et alignés sans une ramure débordante…austères eux aussi comme en prière. Les jeux d’enfants étaient sous haute surveillance…des fois qu’on aurait osé quelques éclats de rire ! Et oui, les récréations se passaient en silence…le plaisir coincé…vous voyez ? ? comment ne pas être marqué à vie et marcher la tête basse lorsque l’on sort de cet enfer catholique et chaotique ? à mon avis, la Bible est mal interprétée : les paraboles sont déviées et l’entre-ligne non respecté. Je n’approuve pas les catholiques.
    Ma copine de nonne et moi dérogions à la règle : nous faisions des arbres nos potes et discrètement jouions aux indiens, l’une attachant l’autre, à tour de rôle. Nous échappions à l’œil de Caïn (la caporale chef de nonnes de mes deux) et tendions vers la liberté. Je pense qu’elle avait autant envie de se sauver que moi : Notre évasion était imminente.
    Par un bel après midi de printemps, me sentant plus gardien de vaches qu’indienne, je ficelais solidement ma copine autour de mon pote (l’arbre..vous me suivez ?). Je pris un malin plaisir à serrer, serrer, serrer….tant et si bien que j’ai cru percevoir le souffle haletant de la corde au bout de mes doigts. La routine foutait l’camp : mon adversaire était piégée…..j’adorais çà. Par bénédiction Divine ou autre ?, la cour était déserte. Nous étions seules dans notre Collorado… l’aubaine était trop bonne : je quittais la scène sans me retourner tel « Lucky Luke » sortant d’une histoire en « poor lonely cow boy » et rentrais chez moi tout simplement (j’étais externe), laissant ma proie aux vautours de nonnes de mes deux. Re-bénédiction Divine ou simple hasard ? Mme Carneiro n’est pas venue me chercher ce soir là. Je fuyais donc en toute quiétude.
    Je n’ai plus jamais remis les pieds dans cette institution : sur un coup de fil nocturne de la caporale chef, je fus licenciée ex école catho.
    Qu’à cela ne tienne….on me réintégra à Raspail !…sous condition d’une conduite exemplaire.
    OK..j’avais compris le message et acceptais enfin de travailler….un peu. J’axais donc mes joies sur les pitreries de mon père. Tous les matins il nous conduisait -les cinq frangines – installées dans son side-car. Mes sœurs avaient honte de descendre devant les copines….moi : j’étais fière de mon papa. Je descendais du side-car tel un cow-boy, m’identifiant encore une fois à Lucky Luke. J’ai toujours été amoureuse des héros de bandes dessinées : plus tard je fantasmais sur Peter Pan !

    Je réussis bravement mon entrée en classe de sixième au lycée Marcellin Berthelot à Saint Maur des fossés (faut dire que je n’ai jamais eu d’efforts à faire pour bien me classer….don , vivacité d’esprit ou simple organisation mentale ? je n’apprenais pas, je captais simplement quelques bribes lors des interminables cours et les collais au fond de ma mémoire. Je ne retenais que l’essentiel (les cours sont composés à 80% de paroles inutiles, à mon avis) et savais m’affirmer lors d’interrogatoires ou contrôles. Je pense que l’école est simple, que l’on nous la complique volontairement afin de mieux placer le maître à un niveau de supériorité qui fait la force de l’enseignement….je pense que l’école telle que l’on nous la fait vivre est une vaste plaisanterie….une perte de temps.
    J’y ai cependant beaucoup aimé les fables.

    ...........6ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................


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