• Peines et châtiment

    Par ariellea Poesie dans Articles populaires – L'Univers d'Arielle le 23 Janvier 2008 à 12:00
    respect_p6_q30.jpg Il faut savoir que tous nos actes sont pris en compte et qu’un jour ou l’autre, nous recevons, bon ou mauvais, le retour de bâton.
    Les rayures sur les voitures, c’était le petit monsieur à la canne. Les poubelles sur ma banquette arrière, c’était mes charmants voisins.
    J’ai réussi à choper le petit monsieur « Tiens ! bonjour monsieur » - vous noterez au passage, que je lui mets volontairement une minuscule – « Pourquoi vous amusez vous à rayer nos voitures ? » Il ne fut pas le moins du monde déconcerté et me répondit avec beaucoup d’agressivité, la canne pointée en l’air « Si je suis handicapé, c’est à cause de la société. J’ai de la haine pour les gens » « monsieur ! nous ne vous avons rien fait ! pourquoi nos voitures ? » « Parce qu’on m’a dit de mauvaises choses à votre encontre ». Et voilà le travail de la belle blonde écervelée du dessus ! Elle nous cassait tellement de sucre sur le dos que toute la rue nous avait pris en grippe. Eux même, ne savaient même pas pourquoi ils nous faisaient du tort et comme on l’imagine aisément………le tort tue !
    Nous avons appris quelques jours après que le petit homme s’était suicidé.
    Quant à la blondasse avec son mec, ils ne perdaient rien pour attendre ! leur tour est venu aussi mais je ne vais pas tout vous dévoiler de suite ! Chaque chose en son temps, comme disait ma grand mère. J’ai découvert par la suite, le vrai motif à toutes ces perversités.
    La guerre des voisins ne nous empêchait pas de suivre notre bonhomme de chemin. Fr….. était un bon bricoleur et commençait à rafistoler ma chiche demeure. J’adorais quand il s’occupait de moi : aucun de mes amants n’avait jamais été fichu de me rendre service…..même pas mon ex mari !….Fr….. était il le bon ? ? ………quel beau cadeau ce serait, me disais je ! A cette pensée, j’en ai encore le goût suave et les babines délectantes….vous croyez que je l’aime toujours ?
    Nous étions à la veille du réveillon du nouvel an. Je n’avais rien de prévu..pas de sous, pas d’invitation et j’avais annulé avec Anne http://www.grisy.net/article-2744794.html parce qu’elle me gonflait. Fr…… devait le passer en famille mais aux dernières nouvelles, son chef m’avait dit qu’il seraient tous les deux d’astreinte de 22h à 2h..à cause du « beug » de l’an 2000… je n’y croyais pas trop : était ce un canular ? ? on verra bien : je leur téléphonerais vers 22h15. S’ils sont effectivement au boulot, pourquoi n’irais je pas les rejoindre ou les attendre à la sortie avec le champagne ? ? ce serait super mais je ne devais pas me faire d’illusions : son chef était un gros joueur.
    Nous étions maintenant demain. Je n’avais même pas vu Fr…... de la journée. Par contre, j’avais vu son chefqui était bien d’astreinte, mais seulement lui ! il m’avait offert une coupe de champagne. J’avais l’intention de le rappeler à minuit pour qu’il ne ne sente pas seul. Je savais bien que je n’avais rien à espérer de Fr……. pour cette journée. Il allait faire la fête en famille, après il  sauterait bonbonne et roule ma poule….moi, j’étais là, désespérément seule la veille d’un si beau jour. Qu’à cela ne tienne ! j’envisageais de me créer une ambiance chaleureuse aux bougies et quand mon gigot serait cuit, je me vengerais sur lui ! en attendant je boirais un coup, deux peut être, même plus sûrement. Qu’est ce que j’en avais à faire puisque personne ne pensait à moi ?
    1er janvier 2000 : sept heures du mat, le nez collé au carreau, Fr….. était là les bras chargés de croissants, pains au chocolat, chaussons aux pommes, galettes des rois…et une baguette ! merveilleux homme ! je n’ai pas le droit de dire que personne ne pensait à moi.
    Après ce petit dejeuner de rêve (au passage, ma fille  I… en a bien profité : Fr… le lui a porté au lit), nous sommes allés travailler ensemble avec une seule voiture. Quel bonheur de passer devant les gardiens, sans nous cacher. Quel délice lorsque Fr…. m’embrassait sur le parking de l’usine avant que nous prenions nos postes respectifs.  Je frétillais quand il était à mes côtés, j’adorais que les autres nous voient amoureux. Après une matinée de travail bien chargée, nous sommes revenus chercher ma voiture….petit passage dans un restaurant en face la gare de Bessancourt : resto campagnard avec produits de qualité et cuisine maison…plateau de fromage et dessert comme on n’en fait plus ! la bonne franquette quoi ! c’est donc les panses bien pleines que nous sommes allés prolonger ces instants à la maison….IEP ! ! quel pied à nouveau ! ! puis retour au boulot…très en retard comme d’habitude…mais on s’en fichait pas mal, ce qui comptait, c’était de profiter de ces moments d’amour….je commençais donc cette année 2000 dans un élan de bonheur que je n’aurais échangé pour rien au monde….

    ......182ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie................
    « Qui scribit, bis legitDonec eris felix, multos numerabis amicos »

  • Commentaires

    1
    Crépusculine
    Samedi 26 Janvier 2008 à 12:00
    Quel beau début d'année, ça fait du bien de te voir pimpante et rayonnante, l'amour donne des ailes. Et puis ce p'tit déj. un bonheur ! M'étonne pas que les voisins soient jaloux... sourire - bon week end bisous
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