• Patience et longueur de temps valent mieux que rage et tourments

    Bien sûr, je souffrais beaucoup qu’il continue avec elle  mais je ne lui montrais pas. J’avais parlé franco et de ce fait il avait parlé franco. Les choses étaient claires pour une fois.  J’en avais quand même rajouté un peu en lui faisant croire que moi aussi j’avais quelqu’un et j’avais refusé de lui dire qui lorsqu’il me questionna. Entre nous,  j’aurais eu du mal vu qu’il n’y avait personne, mais ma grand mère disait qu’il y a des mensonges pieux ! Cette petite mise ne scène avait bien fonctionné car dans la semaine, il me fit une scène de jalousie par rapport à Jean Paul, notre voisin, à qui je disais simplement bonjour dans la rue, entre nos deux pas de portes : « pourquoi est il  sorti ? il voulait te parler ! ». Ce pic de jalousie me fit bien rire et j’étais fière de ma mascarade.  Fr……. tenait à moi : c’était plus qu’évident.
    Un midi toujours dans cette même semaine, Fr…… était venu avec un copain pour manger. C’était un miracle ! il ne se cacha même pas de notre relation et le pote comprit vite qu’il vivait ici. C’était encore le destin qui s’était chargé de cette invitation car on avait tenté de voler la voiture de Fr…… dans la nuit et il ne pouvait plus démarrer son bien aimé « Espace ». Il en était tellement malheureux qu’il en fit tout un poème :

    Représailles
    (Méfiance……… !)

    Messieurs qui en ce monde me blessent
    Je vous sauhaite – dans ce monde –
    D’en tirer ni de confondre
    Un juste milieu dans les bas fondre.

    De ce mot je vous injure,
    Quelque soit ma désinvolture
    De ces faits, je vous le jure,
    Dans un temps je vous en conjure :

    Ne touchez pas à ma voiture !

    Il est facile dans une nuit paisible,
    De fracturer ma loco.
    En ce sens je vous demande
    D’ignorer les actes à contrario répréhensibles par la loi.

    Merci d’en tenir compte pour une bonne fois,
    Ou je ferais moi même la loi.


     Il avait donc fait appel à son ami Patrice mais il n’était pas obligé de l’inviter à manger. Il pouvait très bien venir réparer en mon absence. Je considérais donc qu’il y avait eu là encore une avancée bénéfique dans notre histoire.
    Sa nénette lui téléphonait tous les jours. Elle le harcelait et je restais persuadée qu’ils étaient séparés durant ces trois semaines de septembre où nous étions si heureux ensemble. Fr……. ne l’appelait jamais. Je le savais car il était constamment avec moi mais elle n’avait de cesse de laisser des messages et d’appeler, deux fois, trois fois, voire plus encore chaque jour. Il ne répondait pas à tous les coups et je pense même que cela devait le gonfler, lui qui n’aimait pas qu’on le colle. Cette femme était une menace pour notre bonheur. Elle n’avait pas le droit de gâcher ces quatre années et cela me révoltait mais je savais aussi qu’elle n’était pas au courant de mon existence. Il aurait fallu qu’elle sache mais comment faire ? si cela venait de moi, Fr…… m’en voudrait et je perdrais tout à nouveau. 
    Il m’avait dit qu’elle avait trois enfants : trois filles comme lui…mauvais point pour moi ! et qu’elle était en instance de divorce. Je ne lui avais pas demandé si c’était pour ou à cause de lui mais j’avais bien peur de connaître la réponse. Quoiqu’il en soit, Fr….. faisait beaucoup de dégâts de tous les côtés. Il m’avoua qu’il avait plus d’affinités avec moi mais plus de sensualité avec elle. J’avais un gros doute car nos rapports étaient sensuels à l’extrême. Il aura voulu me rendre jalouse ! Je lui avais donc rétorqué qu’il n’avait avec elle qu’une simple histoire de cul et que cela lui passera.  Il refusait cette réalité. Bien évidemment cela le décrivait comme un salaud alors qu’il était persuadé d’être quelqu’un de profondément respectueux du genre humain ! ! ! ! Enfin bref : je savais être patiente, intelligente et souriante.
    Ma fille I…….. avait pigé que Fr…… revoyait cette fille, à cause des coups de fil réguliers à l’heure où nous étions à table. Elle m’en parla. J’avais tenté de lui expliquer ma position mais elle ne comprenait pas. Elle trouvait inhumain que je puisse en supporter autant.
    Fr……. m’annonça qu’il passerait le week end à venir à Merlimont avec sa copine. Je le savais, je l’avais vu dans les cartes. J’étais restée calme et je m’étais montrée toute la semaine heureuse avec lui. Il me rendit grâce tous les jours sauf le vendredi matin….bien sûr ! il se réservait pour son week end. Le hasard  voulu que mon ex chef Bob, que Fr….. avait bien connu dans le passé à la Snecma, et qui avait la réputation de sauter tout ce qui bouge, m’invita à manger ce vendredi midi avec un de ses copains chef d’entreprise. J’avais accepté bien que je crevais d’envie de voir Fr…… avant qu’il ne parte pour Merlimont mais c’était l’occasion de pimenter et de lui montrer que moi aussi je m’éclatais. Il  était contrarié mais tentait de le cacher malgré l’étonnement qui illuminait sa face de mac. A 15h15, il m’appela avant de prendre la route. J’avais sciemment négligé de répondre au téléphone pour bien lui prouver que je n’étais pas disponible et donc toujours avec mon chef et son despote. Il lacha l’affaire et ne donna plus de nouvelle. Forcément, il était avec elle et prisonnier. Elle lui aurait fait un scandale s’il avait fait le moindre écart. Qui donc aurait pu lui laisser autant de liberté que moi ? Si j’avais été vache, j’aurais appelé moi aussi pour qu’elle pige. Après tout, ce n’aurait été que justice mais il ne fallait pas. Il aurait compris que je faisais exprès et je voulais la jouer plus fine !
    Que d’évènements s’ensuivirent depuis ce week end ! tout d’abord et à ma grande surprise, Fr…… rentra chez moi le dimanche soir dès son retour de Merlimont. J’avais trouvé très bon signe qu’il ne reste pas le week end entier avec elle. J’avais vu dans les cartes qu’elle lui prenait la tête beaucoup et je ne m’étais pas trompée mais il me fit croire qu’il avait passé deux jours excellents. Trop fier pour avouer ses échecs. Si ce séjour avait été si bon que cela, il n’aurait pas été avec moi dès le dimanche soir.
    Au cours de la semaine, je m’étais permis de rappeler à  Fr…… que nous fêterions l’anniversaire de ma fille I……. le 11 octobre et j’avais bien fait de lui rappeler car il avait déjà prévu autre chose !…avec elle je supposais car c’était aussi l’anniversaire de Ml……, sa seconde fille. J’ai eu très peur qu’il me fasse faux bond mais les choses évoluèrent de jour en jour. Fr……. resta avec moi pratiquement 24h sur 24. Il dormait beaucoup. C’était sa façon à lui de faire une retraite pour réfléchir et trouver les réponses à ses questions. Sa copine n’avait de cesse de téléphoner : vingt à trente fois par jour ! Je me disais qu’une sangsue comme ça était bien mal barrée avec ce genre de harcèlement. Elle tomba sur le répondeur pendant plus de huit jours, jusqu’au moment où il décrocha quand même. Ils passèrent une heure au téléphone et Fr…… revint en murmurant « oh la vache ! » comme si il venait de se prendre une belle engueulade. Je savais qu’il ne supportait pas qu’on lui prenne le chou. J’ai donc pris mon mal en patience bien que cela fut une épreuve terrible de le savoir si longtemps au téléphone avec elle alors qu’il était chez moi. Cela me faisait beaucoup souffrir mais je patientais, j’attendais que cela se tasse et j’esquissais une ébauche de sourire bien que je l’avais prévenu qu’il ne fallait pas qu’il joue comme cela, qu’il me devait un peu de respect.
    Malgré tous ces obstabcles, l’entente entre nous était parfaite. Nous faisions tous les deux des efforts. Le seul problème résidait dans le fait qu’elle était toujours dans sa vie alors qu’elle n’y avait plus sa place. Mais Fr….. ne savait pas dire non ! il allait falloir un peu de temps avant qu’il l’affranchisse car il m’avait dit qu’il allait lui annoncer la couleur et quand je lui ai demandé comment elle le prendrait, il m’avait répondu « je lui aurais fait du bien dans sa vie ». Ceci signifiait qu’il ne tenait pas plus que cela à la garder. Il était prêt à la lacher mais comme à son habitude, les choses trainaient, p’t’être ben qu’oui, p’t’être ben qu’non, il n’avait pourtant rien du normand, le ch’ti ch’ti parisien mais jamais ne savait se décider ! Je priais « Mon Dieu, donne moi la patience mais dépêche toi ! » car c’était vraiment très difficile à vivre pour moi.


    .......... 279 ème épisode ............. à suivre .......... dans la catégorie "biographie"
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  • Commentaires

    1
    Dimanche 22 Février 2009 à 12:00
    Ca prend une drôle de tournure, vous jouez dans une cour dangereuse, ça devient malsain, le Fr il faut qu'il tranche ! il t'a déjà fait le coup avec son ex-femme, tu ne vas pas lui laisser remettre le couvert !!!! Arielle !!!!!! dé diou !!!!!!!!!!!! réagit !!!!!!!!!!!!!! fait quelque chose !!!!!!!!!!!!
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