• La grande lessive

      Il faut savoir que lorsqu’on démissionne, on a un mois pour revenir sur sa décision http://droit-finances.commentcamarche.net/contents/droits-salaries/sl170-demission-les-pieges-a-eviter.php3 ….. un peu comme pour faire un crédit ! Rien n’est jamais figé dans la vie. I…. s’était donc très vite rétractée http://www.grisy.net/article-33340206.html et son employeur fut ravi de la garder dans son effectif. Il faut dire qu’elle était très bien considérée et que son départ en peinait plus d’un. D’ailleurs, elle n’eut pas à se justifier, ses yeux emplis de chaudes larmes amères parlaient pour elle. Comment ce type avait il pu être aussi égoïste et insouciant ? Comment certains hommes ne considèrent ils pas les femmes comme des êtres humains, à part entière ? A notre époque, j’ai du mal à concevoir une telle mentalité.

    Au moins, si elle n’avait pas sauvé les meubles, puisqu’ils avaient tout déménagé à la gendarmerie, elle avait récupéré son job et c’était une grosse épine qu’elle venait d’extirper de sa plaie. Ici, elle avait des amis sur qui compter. Ma fille a toujours été très entourée. Elle est communicative et gaie, elle sait se faire apprécier et en plus, elle est jolie et digne d’être aimée, je veux dire aimable, ce qui ne gâche rien. Elle est très courageuse, comme son frère.

    Ses copains et copines lui remontaient le moral du mieux qu’ils pouvaient et moi….. je ne m’étais pas génée pour envoyer un sms à ce tordu du gouvernement, le traitant d’imbécile. Ah ! Môsieur fut vexé. Ah ! Môsieur rata la plus haute marche de son pied d’estale et dégringola de sa haute branche quand il réalisa que ma fille et lui, c’était bel et bien fini.

    Il n’eut de cesse de rappeler I…. qui acceptait le dialogue. Il voulait reprendre la relation, promettant qu’il quitterait sa maîtresse.  Ils étaient jeunes, ma fille décida de faire un effort pour tenter de pardonner, pour ne pas briser à tout jamais cette vie qu’ils avaient à peine commencé ensemble. C’était trop bête de couper un lien si fort, juste pour une escapade d’un soir, dans un moment d’euphorie.

    Elle ne le reprit pas de suite et je refusais qu’il mette, ne serait ce qu’un orteil, chez moi. Elle se montrait prudente et se renseignait, incognito, via le « téléphone arabe » http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20081211094756AAMOmFw. Toute la bande connaissait le gendarme en puissance et les écoutes téléphoniques filtraient…. Il la contactait quotidiennement et venait de temps à autre en région parisienne, uniquement pour l’inviter au restaurant et la reconquérir. Il faisait des pieds et des mains pour rattrapper son erreur mais I…. tenait bon. Elle voulait être sure de ses sentiments.

    J’étais, moi aussi, en train de remettre un peu d’ordre dans ma vie affective. Fr…. me téléphonait souvent de son lit d’hôpital ou de chez lui, selon l’évolution de sa maladie http://www.grisy.net/article-33612027.html . Il ne perdait pas le nord malgré son état. Il choisissait bien ses dates pour me parler…. La veille de la saint valentin par exemple !

    Nous décidâmes qu’il viendrait passer un week end à la maison. Je lui donnais rendez vous sur le parvis de l’église de Méru http://www.ville-meru.com/ , dans l’oise car c’était la sortie d’autoroute la plus proche, en venant de Merlimont. Méru, c’est aussi la capitale de la nacre, ses vieilles maisons presque normandes déjà et sa tranquilité bafouée suite à la construction du stade de France à Saint denis, en 1998 http://fr.wikipedia.org/wiki/Stade_de_France . En effet, à cette occasion, la ville de Saint Denis voulut faire la nique à sa mauvaise réputation (guettos, bandes rivales et autres délinquances) et commença par détruire certaines tours indésirables, chassant étrangers et blattes, puis elle expulsa les gens à problème, ceux qui, bien qu’honnêtes, avaient des dettes de loyer…. Les femmes seules à élever leurs enfants par exemple. Puis elle relogea dans l’oise toute la populace dérangeante. Méru comme Gisors  http://www.ville-gisors.fr/ virent leurs beaux panoramas modifiés. Nous ne pensons certes pas à toute cette misère lorsqu’une ville reçoit des jeux olympiques mais il faut le savoir : le bonheur des uns fait le malheur des autres et cela tourne parfois au drame.

    J’étais assez nerveuse. Surprise d’abord que Fr… puisse déjà conduire, inquiète de savoir à quoi il ressemblait maintenant et heureuse de pouvoir l’aider à nouveau. J’aime faire le bien, je n’y peux rien, c’est dans ma nature, c’est presque un vice ! J’ai profondément bon cœur sans savoir pourquoi. C’est ainsi, c’est ma vie avec ses joies et ses folies.

    Je me garais près du lavomatic où j’avais pris l’habitude de faire ma lessive car au mobil home, il fallait bien choisir sa machine à laver et je prenais mon temps avant d’acheter. Six ampères, je n’ai droit qu’à six ampères dans mon empire ! Autrement dit, pour faire tourner une machine, il faut absolument tout débrancher sinon on pète les plombs, dans tous les sens du terme. C’est comme pour le café : mettre la cafetière en route ou se chauffer, il faut choisir…..

    J’avais eu du mal à trouver une laverie qui me convienne dans la région. J’en avais essayé plusieurs. Vous n’imaginez pas tout ce qui se passe dans ces endroits là ! la première était près d’un centre commercial dans une petite cité entre Taverny http://www.ville-taverny.fr/ et Saint Leu la forêt http://www.saint-leu-la-foret.fr/ . J’y fus reçue à coup de fusil à plombs et j’ai vite déguerpi. Je devais dénoter dans cette cité, moi qui débarquais de mon vexin, le nez au vent et le sourire aux lèvres ! Ensuite, j’avais trouvé assez sympathique celle de Mériel, petite ville aux gens huppés  http://www.ville-de-meriel.fr/ et voilà pas que je tombe sur le dragueur du lavomatic, le sadique du lavomatic ! Nonchalament, cet homme est assis sur le banc et fixe le tambour de l’essoreuse, sachant très bien que de jolies nanas viennent pour laver leurs culottes et frous frous en tous genres. Il est plutôt beau gars, engage la conversation, vous entraîne dans son petit monde où, très doué en la matière, il vous charme et vous incite à raporter votre paquet sentant la violette désormais, en sa compagnie. Ou alors, il fait mine d’attendre le feu rouge devant le lavomatic, pour traverser et vous prend par le bras dès fois que vous ne sachiez pas traverser ! En bref, il rôde dans et devant la boutique et gare à ne pas tomber dans ses griffes ! Bizarement, il est là à chaque fois que vous venez laver votre linge.

    Oh ! Je suis bien allée faire un tour dans les basses ruelles de Pontoise http://www.ville-pontoise.fr/heading/heading4807.html mais les mines patibulaires gardant le lieu, ne m’ont pas mise en confiance.

    Alors, j’ai à nouveau changé de crèmerie et j’ai adopté celle de Méru, près de l’église où le Seigneur doit veiller sur moi, vu qu’il ne m’est jamais arrivé d’aventures désagrébles là bas, malgré le fou du village qui erre tel un fantôme mais qu’on évite assez aisément…. Plus fou que méchant l’énergumène.

     ......... 312 ème épisode ............. à suivre .......... dans la catégorie "biographie"

    « Ex-votoJeu de piste »

  • Commentaires

    1
    Lundi 27 Juillet 2009 à 12:00
    Surtout contente pour ta fille puisqu'elle a pu récupérer son job c'est le principal, ce sont des situations spéciales que les patrons comprennent (je t'avais parlé d'une fille à la veille de son mariage...) Je n'aurai jamais pensé à toutes ces anecdotes concernant le lavomatic ! Le lavomatic !! le piège des grandes villes !!! sourire - je regarderai différemment ces laveries désormais - bisous
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :