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Peinture de GERALBY, ma nièce
Je conjugue au plus que partiel
D’un passé simple très imparfait
Je me mets en petits pointillés
Je soupire en attendant le dégel
Le dégel de mes vieux neurones
Qui, comme la terre qui croule
Si bien ronde, ont perdu la boule
Il est impératif que le ciel tonne
Tonne à l’infini, crève cet abcès,
Ce déluge trop présent, pesant
Qui d’une arche ballotée au vent
Dans un passé antérieur, fut né
Nécessairement viendra le futur
Avec son lot de fortes conditions
Fi des jurons et voyelles, une leçon
Bientôt plus que parfaits, mûrs ?
Murmures à l’horizon, vaste énigme
Sommes-nous capables de raison
D’unisson en ces mornes saisons
De clairvoyance sur toute la ligne ?
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Deux fleurs de mai précoces
Serrées l’une contre l’autre
Sous l’infinie flotte papotent
On gèle ici, drôle d’époque !
Racines transies en compote
Epient ce que le vent colporte
Se racontent des anecdotes
D’antan et se réconfortent
Bien au chaud dans leurs mottes
Le printemps câlinait les corolles
Et riaient les herbes un peu folles
Sous un soleil de sainte pentecôte
Elles rêvent qu’on les emmaillote
En ces temps où l’on tremblote
Elles voudraient qu’on les rempote
Qu’à la vive lumière on les dorlote
Deux fleurs cherchent loupiotes
Pour raviver leurs feuilles mortes
Deux iris chuchotent à ma porte
Que les saisons s’emberlificotent.
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