Evidemment ! Mes mots sont assez crus parfois et peuvent être mal interprétés. N’y voyez là aucun jugement, ni aucun a priori. Je décris les choses, les gens et les événements sans tricherie, tels que je les ai vécus et ressentis sur le moment. Ces mots crus doivent nous inciter à réfléchir, analyser, pour mieux cerner les aleas du quotidien et justement ! Ne pas tomber dans des errements hatifs et pouvoir accepter son prochain comme il est. Il faut être au cœur du sujet pour en parler honnêtement, quitte à choquer. Pour l’heure, je vivais très mal cette période HLM.

S…. me rendait visite tous les jours et cela commençait à me gonfler ! Je n’étais pas partie de chez elle pour qu’elle vienne squater chez moi. Elle avait passé les tests HIV puisque son copain était séropositif http://membres.lycos.fr/microbio/virologie/monographies/HIV/HIV_sida.html et il s’avéra qu’elle était séronégative. On lui aurait dit que toute personne ayant eu des traces de syphillis http://www.doctissimo.fr/html/sexualite/mag_2002/mag1122/sa_6124_syphilis_alerte.htm ne peut pas être positive……..hum……..je n’ai jamais pu vérifier cette info. En fait : les traces de syphillis empêcheraient de trouver les traces du sida mais bien souvent, les personnes atteintes de syphillis développent également le virus du sida.

S…. avait contracté la syphillis lors d’un voyage organisé à la montagne où elle avait eu plusieurs relations dans un refuge, après plusieurs jours de marche. Elle avait été guérie : la syphillis se soigne très bien à notre époque (à coups de pénicilline http://www.herodote.net/dossiers/evenement.php?jour=19280903 ) mais il reste toujours des traces dans le sang.

Elle était donc rassurée sur ce sujet. Je ne l’étais pas autant qu’elle mais je ne voulais pas l’effrayer, alors, je la laissais penser qu’elle était sortie de l’auberge. Bien souvent : le fait de savoir qu’on a une maladie, la fait se déclarer ! Je ne voulais plus m’en mêler. Je voulais vivre ma vie avec mes enfants.

Je m’aperçus bien vite que je n’étais pas si seule que cela dans mon F4, lorsqu’une blatte orientale (sans ailes) http://www.dinosoria.com/blatte.htm , dodue et bien portante se suicida du plafond dans ma purée ! C’est terrible ces animaux là : ils se cramponnent aux plafonds et se laissent tomber. Ca rentre partout : il faut tout calfeutrer. Il ne faut surtout pas les écraser car elles pondent avant de mourir. Elles se nichent dans tous les coins et recoins : entre vos draps, dans vos assiettes. Elles font leurs nids dans les endroits chauds : les moteurs de frigo par exemple. Chez S…. il n’y avait pas ce problème. Elle décida de venir « déblattérer » chez moi, armée de produits en bombes aérosol. Rien n’y faisait ! Ca grouillait du sol au plafond. Je fis une demande aux HLM pour désinsectiser / désinfecter mon appartement par des professionnels avec des produits de pro. Ils sont venus…………..3 mois après ma demande ! les blattes s’en donnaient à coeur joie et se reproduisaient à grande allure. J’avais tenté mille trucs et astuces glanés ça et là……sans résultat ! l’infection était trop importante et les foyers trop nombreux. Il aurait fallu que mes voisins en fassent autant mais ce n’était pas dans leurs préoccupations, et puis, les blattes, bien coutumières de ces injections, restaient indifférentes, immunisées. C'est costaud ces petites bêtes !

Le summum fut à notre retour de congés, par un été particulièrement chaud. Nous revenions d’un séjour au grand air, dans les hautes alpes http://www.hautes-alpes.net/alpes-rando/randonnee.html . Nos poumons s’esclaffaient de bonheur quand ! vers minuit, après une longue route que ma vieille bagnole avait cependant supportée et épuisée de fatigue, je ne pensais qu’à retrouver mon lit et me laisser bercer dans les bras de Morphée http://www2.cnrs.fr/presse/journal/1132.htm . Je mets la clef dans la serrure, ayant complètement oublié mes hôtes……………Horreur ! Quel choc ! je n’avais plus un cafard par ci par là ! j’ai cru qu’on m’avait installé un nouveau tapis dans l’appartement : un tapis marron foncé. Il était impossible d’oser ne serait ce qu’un orteil, les blattes faisaient la teuf. On aurait dit un rassemblement populaire, un festival !

Il fallait bien pourtant réintégrer nos pénates. Où aller à cette heure tardive et de plus, avec les enfants ? Chez S…. ? non, au grand jamais non.

Je demandais aux enfants d’attendre un peu sur le palier, tout en laissant la porte ouverte. Je m’aventurais dans cette jungle, écrasant d’un pas lourd tout ce qui se trouvait sur mon passage. J’entendais craquer sous mes chaussures. J’ entendais les blattes gémir. Autant de blattes rassemblées sont audibles. Elles font du bruit avec leurs antennes.

Ne se laissant pas faire, elles grimpaient sur mes jambes découvertes car j’étais en short !

J’attrappais le haut siège de bar qui trônait dans le salon et, une bombe insecticide dans chaque main (j’ai regretté de ne pas être la princesse shiva aux multiples bras  http://perso.orange.fr/bharat/hindouisme/shiva.htm ) j’aspergeais, j’aspergeais, j’aspergeais : sans répit et frissonnant de dégoût. Les enfants, ne voulant pas me laisser me bagarrer seule, entrèrent aussi et firent la même chose dans les chambres.

Nous en vînrent presque à bout vers 4h du matin. Après un bon bol d’air sur ce toujours bénéfique balcon, nous sommes partis nous coucher, trop épuisés de toutes façons, pour remarquer une présence éventuelle dans nos couches. Il en restait forcément.

Au réveil, j’eus la désagréable surprise de constater, en allumant ma télé, que la quantité effroyable de produit pulvérisé, l’avait bouzillée. Elle prit feu………….

.......133ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................