• Voyage au centre des entrailles

    nng_images-6.jpg  Je m’étais trompée : il ne m’avait pas emmenée ce week end là mais je restais persuadée qu’il en avait eu l’envie.

    J’ai mis à profit  ces quelques jours en solo en retournant toutes les vieilleries enfouies au fin fond de mes tiroirs et j’ai retrouvé à la maison un vieux dictionnaire d’allemand.  J’ai cherché à la lettre « R ». Tous les noms en Allemagne ont un sens. Celui de mon amour signifie « qui appartient au marais » tel le roseau ou le jonc. C’est un terrain dangereux où l’on s’embourbe facilement, c’est la nature avec tous ses pièges, c’est sauvage et rare…c’est flexible et résistant, accessible à tout le monde mais peu savent y rester car  très méandreux. Il n’était pas étonnant que je me sente si bien avec lui : il y a tant à découvrir dans les recoins secrets d’un marécage ! Je trouve que cette définition lui collait bien à la peau et résumait parfaitement les chemins sinueux de mon cerveau. Nous nous trouvions dans ce cahot, notre route était un labyrinthe dont nous seuls connaissions la sortie…. Il suffisait de regarder l’avenir dans la même direction et en même temps. La vase ne nous effrayait pas et je la trouvais beaucoup plus consistante que ce vase recollé qu’était son mariage. Nous survolions la boue et en viendrions à bout…à petits bouts de bonheur qui  faisaient de nous des boute-en-train !

    A l’issue de ce week end, Fr…… m’ emmena boire une bière dans notre café d’Argenteuil http://www.argenteuil.fr/ .  Nous avons discuté de nous, de lui, de ma recherche vers ses origines….de son mariage raté aussi. Il semblait tellement heureux que je m’intéresse à son passé.. Il  regrettait de ne pas pouvoir m’accompagner à Selingenstadt http://www.grisy.net/article-18556887.html . Il souhaitait que sa famille me reçoive bien là bas mais voilà : il y avait danger ! Il ne pouvait décemment pas leur annoncer que sa maîtresse arrivait ! ! Ses mots, ses intentions, ses regards en disaient longs sur ses sentiments. Je me suis sentie aimée…beaucoup aimée et j’étais heureuse. Ces voyages dans les méandres de ses racines (d’abord Merlimont http://www.grisy.net/article-18267834.html , puis son nom et bientôt l’Allemagne) étaient des moments bien à nous. Personne ne pouvait pénétrer notre monde. J’y allais seule la plupart du temps (en tous cas toujours la 1ère fois) et nous avions le sentiment d’y être à 2. Nous partagions ce qu’il avait de plus cher : son enfance et ses souvenirs. Constat après ces  mois de….comment puis je dire ? J’avais la sensation que nous nous appartenions l’un à l’autre, que nous étions un couple, nos émotions étaient si fortes !: je ne lui faisais que des choses que l’on ne lui avait jamais faites. Je ne faisais pas exprès. C’était tout simplement les événements, nos discussions, le déroulement de notre histoire qui me donnaient des idées que j’accomplissais. Fouiller dans son passé devenait une vraie passion pour moi. J’adorais çà. J’avais envie de le connaître comme personne ne le connaissait pour savoir le rendre heureux comme personne ne pouvait même l’imaginer. Je voulais être en lui, pour lui et avec lui. Je voulais que notre amour soit universel. Plus j’irais au fond de ses viscères et mieux je me confondrais dans ses entrailles. Je voulais tout savoir de lui jusqu’au pourquoi et comment de la formation de sa première cellule…celle par qui il avait vu le jour et qui semblait m’être destinée.

    ......208ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie................

    « Ca ne fait pas un pli !A la queue leu leu »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 23 Avril 2008 à 12:00
    Si c'est pas de l'amour ça ! Bon mercredi, bisous
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