• Un coup dans le nez

    civil_agression-tn.jpg C….. ne pouvait pas faire un pas dans Voreppe sans croiser l’un ou l’autre de la bande de manouches. A chaque fois, c’était des provocations, soit par le regard, soit par les gestes, soit par la parole. En bref, ils cherchaient la bagarre.
    Mon fils étant plutôt pacifique, ne ripostait pas, pensant qu’ils allaient se lasser mais c’était mal connaître ce peuple ! Son attitude indifférente les agaçait encore plus !
    Leur petit cinéma amplifiait de jour en jour et C…. commençait à avoir les nerfs à vif mais ne bougeait toujours pas.
    Lorsqu’il me téléphonait, il bouillonnait sur ce sujet et je tentais de le conseiller. Il continua dans sa quête de non violence jusqu’au soir où, la nuit tombée, C…. entend du barouf devant sa porte, dans la rue. Il sait que ce sont eux. Toujours patient, il se barricade chez lui avec sa petite famille et surveille discrètement au travers des persiennes.
    Ca tambourine à la porte, ça insiste, ça frappe si fort que C…. croit qu’ils vont arriver à la défoncer bien que ce soit une lourde porte d’antan.
    N’y tenant plus, C…. dévale l’escalier qui mène droit dans l’entrée, ouvre la porte d’un coup. En un éclair de secondes, il est saisi par le col et jeté à terre, à demi sur les 3 marches de pierre du perron. Et ils le tabassent, ils cognent, ils lui donnent des coups de pieds sur le visage…….lui écrasent la tête et frappent encore et encore puis ils s’échappent le laissant agoniser…… Ils avaient bu ce soir là.
    Entre temps, G…. a appelé le samu. C…. est transporté à l’hôpital de Grenoble.
    G….. a le réflexe de me téléphoner. Nous sommes en voiture, I… et moi. Je décroche le portable. « C….. vient d’être agressé. Il est blessé. Il est aux urgences ». J’ai cru que j’allais tourner de l’œil ! Comme quoi, il ne faut pas téléphoner au volant. C’est hyper dangereux.
    « Que s’est il passé ? qu’est ce qu’il a ? » « Il a les pommettes fracturées et le nez cassé ».
    Je ne peux plus conduire. I… n’a pas encore son permis. Je m’arrête.
    Etant à Paris, je remercie G… de m’avoir prévenue et lui demande de me tenir au courant. Dans la nuit, elle m’annonce qu’il a été opéré et que sa santé n’est plus en danger. « Mon Dieu ! comme il doit souffrir ! j’en ai les tripes retournées ».
    C…. n’est resté que quelques jours à l’hôpital. A sa sortie, les beaux parents ont voulu l’emmener un week end à Marseille http://www.marseille.fr/vdm/jsp/index.jsp  où ils ont de la famille, pour le requinquer un peu. Ils ont dû faire demi tour en cours de route car C…. ne supportait pas le voyage. Il souffrait.
    Lorsque C…. a commencé à aller mieux, il est allé porter plainte et a découvert qu’il était le dixième à assigner cette bande.
    Il reçut de nombreuses menaces contre lui, sa femme, son bébé. Il décida de chercher un autre logement dans une autre ville, via une association qui les aidait à rester incognito. Il fallait se cacher.
    Sur dix plaignants, deux seulement sont allés jusqu’au bout : mon fils et un autre homme qui était bien décidé à envoyer ces imbéciles au trou.
    Seul l’aîné de la bande fut condamné à six mois de prison ferme. Ses frères restaient donc libres de continuer leur mafia.
    C…. devait absolument quitter cet endroit au plus vite………

    ......164ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie..................
    « La théorie du moutonQui nescit dissimulare, nescit regnare »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 21 Novembre 2007 à 12:00
    Hé bien ça commence vraiment très mal, la vie pour ton fils quelle horreur ! Mais je me demande, a-t-il trouvé la quiétude par la suite ? j'attends le prochain épisode, bisous
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :