• Turbulences

    tourbillon.de.vie.jpg Voilà..J’étais fixée. Fr…… était retourné avec sa femme et je n’arrivais pas à y croire. Je ne pouvais même pas imaginer que notre amour si intense ne soit pas le plus fort. Il me l’a annoncé alors que nous étions au restaurant. J’ai moi même été surprise par ma réaction. J’avais très bien pris la chose malgré ma peine. J’étais restée souriante et nous avons discuté. A ma grande joie, il tenait à me garder..parce qu’il m’aime bien, m’avait t-il dit et à condition que je sois d’accord. Bien sûr que j’étais d’accord ! je ne voulais pas le perdre pour tout l’or du monde... C’est inimaginable ce que l’on peut accepter par amour.
    Mon expérience me disait qu’il mettait toutes les chances de son côté pour ne pas divorcer à torts. Je pensais qu’il était en train de préparer sa sortie et qu’il me testait toujours. Reculer d’un pas pour mieux avancer.
    Sa mère était déçue qu’il soit retourné là bas. Elle avait raison : c’est une femme mûre et je savais qu’elle avait ses raisons. Non, décidément, je ne pouvais pas croire à cette décision..Il y avait forcément une stratégie la dessous.
    Après le restaurant, nous sommes retournés travailler. A peine sorti de sa réunion, Fr… me téléphonait pour me voir, comme s’il avait voulu se faire pardonner.
    J’étais quand même très choquée par cette annonce. Je me sentais si triste et pourtant si gaie ! Jamais aucun mec ne m’avait troublée à ce point. J’avais hâte de pouvoir enfin le revoir.
    Mais comment ne pas l’aimer, ce mec ! Depuis qu’il était retourné avec sa femme, il s’impliquait de plus en plus dans ma vie et j’en frémissais de bonheur, mais j’en perdais mon latin !..... En fait, j’avais le sentiment d’être son épouse et qu’elle était devenue sa maîtresse. Les rôles s’inversaient. Il découchait. Nous dormions très peu et assurions nos journées de travail avec une énergie farouche. L’amour donne des ailes, c’est prouvé. Il disait que l’atmosphère avec sa femme et sa fille aînée n’était pas à la fête : beaucoup de disputes. Il quittait le foyer sans même leur dire au revoir…. » Advienne que pourra », pensais je ! 
    Il était très attentionné et avait tenu à me souhaiter mon anniversaire le premier, en me laissant un message dès potron minet. L’angoisse me reprenait à chaque fois que je n’étais pas dans ses bras et j’aurais préféré qu’il fût là plutôt que sur mon répondeur. Je devenais goulue de lui. Cela tournait à la boulimie et, à trop vouloir en manger du Fr…., ma pense, à défaut de panse dans ce cas présent, refoulait et broyait du noir.
    Je ne croyais plus à l’amour. J’étais persuadée qu’aucun homme ne m’aimerait jamais : j’avais déjà quarante six ans et une vie amoureuse plutot cahotique et pas vraiment sentimentale. J’étais lasse de ne pas trouver l’amour. Fr… était mieux que les autres mais il ne s’occupait pas assez de moi à mon goût et je me disais que j’allais à nouveau papillonner : je refusais tant la souffrance ! C’était dommage : j’étais convaincue que Fr… était l’homme que j’attendais depuis toujours mais notre relation semblait encore une fois truffée d’obstacles et je baissais les bras.
    Je n’avais plus ni l’espoir ni le temps. Je détestais et déteste toujours ma vie amoureuse.
    J’étais déçue ? Oui, mais c’était encore de ma faute : je n’avais qu’à pas partir dans des errances inconsidérées. Je ne lui en voulais pas, je me reprochais à moi même d’être aussi stupide. Il fallait impérativement que je me réveille : je vivais sur une autre planète depuis que je le connaissais et quand la réalité s’installe…..je perds les pédales ! J’aurais dû me mettre des baffes.
    C’était comme si je n’y pouvais rien. Je me laissais tourmenter par un tourbillon infernal. J’étais comme happée, entraînée malgré moi vers une destinée qui me mettait en effroi.
    «  Allo, ça va ? » « Non, ça ne va pas ! » « Ah bon, qu’est ce qui ne va pas ? » … .. Silence.... » Dis moi ce qui ne va pas ! » « Je ne t’ai pas vue hier et ça na va pas ». C’était la première fois que Fr… me disait que ça n’allait pas. Je ne savais pas s’il s’était fichu de moi ou bien s’il y avait une part de vérité. Peut être qu’il avait tout simplement voulu être gentil et me faire comprendre qu’il savait que j’étais triste. J’avais du mal à le cerner. Une chose était sûre : il était très intuitif et d’une grande intelligence…… du moins, c’est ce que je croyais car l’avenir m’apprit avec amertume à ne pas confondre intelligence avec ruse.
    Quoiqu’il en était, je ne pouvais aller vraiment bien que lorsque je l’aurais vu. Moi qui rêvais d’une belle histoire à rebondissements…j’étais au comble ! je passais d’un extrême à l’autre avec lui : du bonheur à l’acrimonie http://www.absurditis.com/index.php?page=dico&lettre=A&mot=Acrimonie …tout ça sans banalité. Bonheur intense, tristesse profonde.
    Mais no pause……….no répit……. À mon âge ! et cela me plaisait.

    ......176ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie................
    « CatastropheL'amour de la frite »

  • Commentaires

    1
    Lundi 7 Janvier 2008 à 12:00
    Et voilà une nouvelle année qui démarre, et avec elle la suite de tes aventures, toujours aussi tourmentées...
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