• Tenacité

    Ce n’était pas plus mal que nous ne nous soyions pas vus ce soir là http://www.grisy.net/article-20341279.html car nous étions tous les deux  exténués. Fr………. s’endormit dans son canapé et moi, j’étais allée me planquer dans notre antre au sous sol pour faire la sieste dans l’après midi ! Quand nous passions du temps ensemble, nous en profitions à fond la caisse et après il fallait récupérer ! Je trouve qu’à quarante six balais à l’époque, je tenais bien la forme ! En tous cas, c’était le 3ème week end que nous passions ensemble et je retrouvais l’espoir bien que Fr….. me dise toujours de ne pas m’illusionner car il n’avait pas l’intention de divorcer. Mais je trouvais que tout dans notre histoire semblait être chamboulé depuis les vacances et à grande vitesse. Nous nous voyions de plus en plus. Il me téléphonait beaucoup plus qu’avant et il prenait grand soin de moi. Pour la seconde fois, il avait voulu m’offrir des roses mais le fleuriste était fermé dimanche quand il rentra. Jamais deux sans trois… ! Je lui avais dit que le prochain coup, il m’offrirait un bouquet grandiose !…un bananier par exemple !

    Comme prévu, ses enfants l’attendaient à Merlimont. Mon cœur se serrait car nous allions encore être séparés une semaine mais je faisais des efforts pour optimiser. Il m’avait fait plaisir en passant à la maison avant de prendre la route. Le hasard voulu que le voisin « JP télé » sonne à la porte car la voiture de Steph génait. Fr…… n’avait pas souhaité que je le présente mais il avait longuement regardé, analysé cet homme qu’il savait célibataire depuis peu, bricoleur et aimant le whisky…enfin bref : beaucoup de critères pour me plaire. Evidemment : à me laisser si souvent seule et avec un voisin comme çà…il y avait danger et j’avais la nette impression que Fr….. commençait à en prendre conscience.

    Une sensation doucereuse (douce heureuse) me collait à la peau depuis que nous passions des nuits entières ensemble : la façon dont naturellement nos deux corps s’enchaînaient dans le sommeil. J’étais blottie contre sa poitrine, si profondément que j’avais le sentiment d’être en lui. Il me disait ressentir également un grand bonheur dans ces moments là. J’avais fortement envie de dormir avec lui de plus en plus souvent. J’espèrais que cela le titillait aussi.

    Ces cinq jours loin de lui m’ont paru être une éternité. Heureusement, il me téléphonait. Il avait passé une semaine « thuyas » : en bref, il avait fait ce qu’il aurait dû faire lorsque nous y étions allés la dernière fois mais pour s’occuper de moi, il ne s’était pas affairé aux travaux de la maison….. pas eu le temps ! Il m’avait consacré le week end entier et j’appréciais cette chance. Nos retrouvailles furent grandioses comme à l’accoutumée.

    Il aima beaucoup le fauteuil que j’avais installé  dans notre antre du sous sol pendant son absence. Il ne s’y attendait pas : je lui donnais par ce biais l’occasion de mettre un peu de piment dans nos ébats amoureux…le fauteuil s’en souvient encore et resta là des mois et des mois : béant, largement ouvert à de prochains futurs souvenirs. Il semblait nous faire un appel d’offre.

    L’angoisse me prit à nouveau car j’allais avoir 47 ans et je craignais d’être déçue. Fr…… m’avait,  semblait il, préparé une surprise. Il m’avait dit que nous ferions « un truc » le lendemain midi. Je me demandais bien ce qu’il avait en tête ! Mais j’appréhendais car avec lui, je ne pouvais jamais présager de rien. Il vivait selon les évènements, au fur et à mesure que le temps battait la mesure………. Un vrai métronome ce mec ! Alors que me réservait le destin pour demain ? ? J’avais très peur.

    Aujourd’hui c’était demain et la journée se déroula à merveille. J’avais eu tort d’avoir des craintes. Il était là au rendez vous et m’emmena manger portugais, dans ce petit resto où son beau père allait souvent. Il prenait beaucoup de risques pour moi. La patronne sentait que nous nous aimions : je l’avais vu à ses mirettes fuyantes. Elle n’osait pas me regarder franchement. Les portugais sont solidaires entre eux (surtout lorsqu’ils résident à l’étranger) et je pense qu’elle n’appréciait pas que Fr…… soit en ma compagnie…par patriotisme par rapport à la belle famille de Fr…... qu’elle connaissait très bien.  C’était la deuxième fois qu’il m’emmenait dans ce resto. Dans l’après midi, je l’ai remercié comme il se devait dans notre antre du sous sol. C’était un moment de grande tendresse.

    La femme de Fr….. cherchait toujours à lui faire avouer qu’il avait quelqu’un mais il tenait bon ! Elle le trouvait calme, serein et détendu le soir à la maison et ne comprenait pas qu’il refuse de la toucher. Pour ma part, j’étais joyeuse d’avoir cet effet sur lui. Je le rendais heureux et ce n’était pas la première fois qu’il me faisait cette confidence mais là, c’était différent : le bonheur que je lui procurais s’installait même dans son comportement chez lui. Cela signifiait qu’il n’arrivait plus à le cacher et par conséquent c’était un bonheur intense et bien enraciné….du solide  !

    Je voyais mal comment leur couple pouvait durer encore. A la soirée Halloween, je lui avais demandé comment il arrivait à gérer les sentiments pour sa femme et pour moi. Il m’avait répondu qu’il n’avait plus d’amour pour sa femme : seulement de la compassion, qu’il était animé par des élans de pulsions paternelles de plus en plus fortes et présentes en son cœur pour ses enfants et j’admirais cette tenacité, même si la situation me pesait. Pour ma part, je n’ai jamais supporté de vivre avec quelqu’un que je n’aime plus. La preuve en est que j’avais vite fait bien fait viré mon ex mari http://www.grisy.net/article-6457309.html mais j’avais les enfants avec moi. Pour un homme : divorce signifie séparation d’avec les enfants même si notre époque a évolué dans la défense des droits de l’homme et je comprends que Fr…… s’acharnait à vouloir sauver son foyer. Je respectais cette décision et ne voulais surtout pas lui faire faire un choix. Si nouvelle séparation il devait y avoir : je voulais que cela vienne de lui..que ça soit sa décision et non pas mon influence. Je m’interdisais de détruire une famille même si j’avais rencontré mon amour alors qu’ils étaient déjà séparés. Seule la force de sa sincérité pouvait décider de notre devenir.

    ......225ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie..............

    « Les choses simples de la vieLes gens vont croire que vous êtes cinglés »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 18 Juin 2008 à 12:00
    bonjour Arielle:tu as eu une drôle de vie ,mais tu étais heureuse a ce moment là et tu as bien fait d'en profiter au maximum..calin de Michelotte
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