• Soupçon d’éclaircie

    zeus.gif  L’Ö ! rage, Ô désespoir semblait se dissiper et Zeus http://www.ac-versailles.fr/pedagogi/anti/zeus/zeus0.htm n’avait plus qu’à retenir ses foudres de guerre. Peu à peu nous commençions à mieux nous connaître et j’avais l’impression que Fr….. prenait conscience de certaines choses nous concernant. Par exemple, il fit soudainement le rapprochement entre ses parents et nous, rapport aux onze années d’écart d’âge (sa mère avait onze ans de plus que son père…… nous reproduisions sans le savoir, exactement le même schéma). Il était temps….mais mieux vaut tard que jamais (vieux motard que jamais aurait dit Coluche http://www.coluche.fr/ ). J’avais l’intime conviction que notre rencontre n’était pas due au hasard. Fr…… me rejoignait totalement sur ce sujet et me disait « c’est écrit ». Nous savions tous les deux à quel point nous étions soudés.

    Ce pot et ces propos que nous avions eus chez Mado http://www.grisy.net/article-18014590.html  avaient déclenché quelque chose. Je ne pouvais pas l’expliquer mais je savais qu’il s’était produit un événement en lui qui le poussait à réfléchir, comme si miraculeusement il avait fait une découverte dans son fort intérieur. Et puis je remarquais depuis quelques temps qu’il semblait jaloux : cela m’émouvait.

    Il restait huit jours pile poil avant nos congés. Nous allions prendre la route chacun de notre côté, arborant au mieux ces trois semaines qui nous éloigneraient. Cette épreuve se montrait certainement difficile pour nous deux mais elle était déterminante. En attendant, j’essayais de ne pas trop y penser.

    Fr…… devait venir faire du ciment dans ma douche et je m’en faisais une fête mais il m’annonça une fois de plus et par téléphone qu’il ne pouvait pas : il avait un empêchement qu’il m’expliquerait dans la journée. Déjà ma gorge se serrait bien que je reconnaissais qu’il avait fait l’effort de me prévenir assez tôt. Il l’avait senti et m’avait vite rappelée « tu fais quoi à midi ? » « je fais ce que tu me proposes ! » « appelles moi à 11h30 ». OK, je me demandais un peu ce qu’il me préparait et dès 11h28, je décrochais le combiné. « Je t’invite au resto ».. Toute la joie que cette invitation me procurait avait du mal à chasser mon angoisse du matin…pour vous dire comme nos instants étaient précieux !

    Nous avons eu affaire à un serveur des plus chelou…….. (louche à l’endroit ! mais il faut bien vivre avec son temps). Il oubliait tout, jusqu’à mon apéritif qu’il avait laissé mariner sur une autre table dans le passage mais il était sympa. Visiblement ce mec avait un problème de santé : trop de java sans doute. Fr….. pensait qu’il était homosexuel.

    C’est devant le rumsteack qu’il me demanda « tu fais quoi ce week end ? » « Rien de prévu. Tu fais ma voiture ? » « Non, je pars à Merlimont chercher mes affaires de camping pour les vacances » « tu m’emmènes ? » « Non, je pars avec S………..erpent à sonnette, ma femme S………….. samedi soir ». Bon, la conversation poursuit son bonhomme de chemin et tout me laissait croire qu’il avait l’intention de m’emmener ce week end là. Quand je lui dis que j’allais acheter ma tante de camping le lendemain, soit samedi, il me demanda si je ne pouvais pas faire çà un soir de la semaine. « Bien sûr que je peux mais je n’ai rien prévu ce week end, alors j’y vais demain ».

    Il l’avait probablement joué fine car il savait que s’il me proposait et qu’il ne pouvait pas respecter ses promesses, j’aurais été très déçue. Je pensais qu’il partait seul  et qu’il prévoyait de m’emmener….mais peut être me trompais je !

    Son couple battant de l’aile, les filles quémandaient plus d’affection qu’à l’ordinaire. On pouvait lire le bonheur de Fr….. sur son visage lorsqu’il me raconta que sa fille avait voulu dormir avec sa mère. L’occas était trop belle…il avait vite squaté le lit de sa fille « j’ai merveilleusement bien dormi ! ». Cette illumination dans ses yeux était comme un bonbon pour un enfant ! il devait vraiment être malheureux avec sa femme pour apprécier autant cette escapade. Il cachait bien sa peine en tous cas.

    J’avais tort de m’inquiéter pour notre avenir. Il était évidemment tout tracé. Fr….. m’informa pour la seconde fois que les gens jasaient de plus en plus à notre sujet car nous étions toujours fourrés ensemble. D’ailleurs Fa……., un collège de Fr…..,  nous avait vus et ce n’était pas la première fois mais ce coup ci j’avais le sentiment que Fr…… ne se souciait pas trop de ces ragots comme s’il était prêt à l’annoncer lui même.

    Allais je enfin pouvoir aimer sans me cacher ?


    ......207ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie................
    « Ejusdem farinaeAux couleurs du soir »

  • Commentaires

    1
    Mardi 15 Avril 2008 à 12:00
    C'est du Simenon, cherchez l'énigme, puisque tout le monde le sait, autant le vivre au grand jour, quoique S veille au grain, fera-t-elle grincer les rouages de cette machine si bien imbriquée ? attendons la suite... bonne soirée bisous
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :