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PLUS JAMAIS
Que d’épitaphes vaines sur ces croix alignées
Ramenant du passé ces héros oubliés.
Que de sang a coulé sur ces champs dévastés,
Traçant de noirs sillons que le vent a séché.
Que de plaintes ont jailli de ces gorges d’enfants
D’où la vie s’échappait en d’horribles relents.
Que de cris d’agonie ont ainsi résonné
Sur le bord d’un ruisseau, dans le fond d’une tranchée.
Vers quoi se sont fixés en un dernier regard
Les pensées de ces hommes qui tombaient au hasard ?
Hurlant dans la souffrance en cet ultime instant,
Le prénom d’une épouse ou celui d’un enfant.
Que de vies balayées sur ces landes brûlées,
Au nom d’un idéal ou de la liberté.
Que de croix alignées sur ces chemins de gloire,
Pour tous ceux qui n’avaient que la mort comme espoir.
Au-delà des rancoeurs, allemands ou français,
Vous n’étiez que des hommes, qui un jour ont aimé,
Vous n’étiez que des fils… qu’une mère attendait.
Dabat.D.1988
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Commentaires
1Marie SoleilMercredi 22 Octobre 2008 à 12:00Je connais bien ce genre de cimetière, je vis en Normandie.Que de souvenirs si émouvants, en juin prochain ce sera le 65ème anniversaire. Bonne soirée.MarieRépondre
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