La vie a repris son cours normal maintenant que I….. est sortie de l’auberge. Mon mari ne voit plus que par sa fille et ignore complètement mon fils C….., à qui il a pourtant donné officiellement son nom (voir 63^ème épisode dans la catégorie « biographie »). Comment un petit garçon de trois ans et demi peut il comprendre et supporter un tel bouleversement ? Comment cet homme qui le chouchoutait avant, a t il pu devenir si indifférent à son égard ? C…. en souffrait beaucoup et moi aussi.

J’ai pris la décision de demander le divorce.

J’ai informé A…. de mon intention et l’ai prié de quitter la maison au plus tôt. « mais où veux tu que j’aille ? » « Retournes chez ta mère ! « . A…. a commencé par me faire du chantage au suicide. Tenez vous bien les côtes…….j’étais pliée de rire ! ……..non pas par le fait de vouloir se suicider, non ! ceci a le don de me mettre en colère, mais par la manière dont il s’y prenait. Il pilait, exprès devant moi, des cachets d’aspirine et se roulait des joints avec, pensant m’effrayer. Je lui ai dit que j’allais me rendre à la pharmacie pour lui en acheter un carton car qui veut se suicider ne doit pas se rater. Celui qui prévient ne fait que du chantage et cela me met hors de moi. C’est de l’égoïsme pur et simple. Je respecte la liberté de l’individu et par ce fait, ne peux pas m’opposer à celui qui veut mettre fin à ses jours. Croyez moi : quand vous avez expliqué ça à quelqu’un qui vous menace de suicide…..il laisse vite tomber cette idée saugrenue car il sait que vous ne le secourerez pas. Entretenir les gens dans leur malheur, c’est les pousser au malheur. Il faut parfois savoir se montrer ferme, quitte à passer pour un monstre.

A… s’est de suite sevré de l’aspirine.

Nous faisions maintenant chambre à part et il me tardait qu’il s’en aille. Je supportais tant bien que mal quand soudainement, il changea de tactique. Il devint adorable, me servant l’apéro, préparant le diner, mettant la table….. il y avait quelque chose de pas très catholique là dessous ! j’ai commencé à avoir des crampes d’estomac après chaque repas. J’ai vite compris que son aspirine, il la mettait dans mon assiette ! http://www.doctissimo.fr/medicament-ASPIRINE.htm S’il pensait avoir ma peau comme ça, il se mettait le doigt dans l’œil ! je suis une dure à cuire, moi ! Je me demande bien ce que cela pouvait lui apporter ! on ne tue pas quelqu’un en confondant L'acide acétylsalicylique  et le gruyère rapé. D’ailleurs il ne voulait pas me tuer mais simplement m’effrayer. Il faisait joujou.

Les jours passaient et j’insistais lourdement pour qu’il aille voir sa maman. Rien à faire, il était bien incrusté. J’étais trop gentille, trop patiente.

Voyant que j’avais démasqué l’aspirine dans l'assiette, il cessa bien vite d’être serviable. Son nouveau truc était de venir dans ma chambre la nuit. Je faisais semblant de dormir. Il approchait de mon lit, tout doucement, sans faire de bruit. Puis il se penchait sur moi et me regardait dormir. Il restait ainsi des minutes interminables, des minutes rajoutées de secondes, des secondes qui me glaçaient le sang. Cette fois, j’étais tétanisée au fond de mes draps. Je commençais à croire qu’il voulait vraiment me faire la peau.

..........71ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................