• On souffle !

     Les gendarmes avaient beau faire leurs rondes, j'avais peur en permanence et vivre dans ce piège, devenait insupportable. J'avais besoin de souffler un peu, de chasser mes angoisses. Puisque mes enfants étaient dans le berry   http://www.grisy.net/article-5326296.html, je décidais de prendre un peu de repos avec eux. Cela ne pouvait être que bénéfique, primo pour mes enfants et moi même, secondo.....de profiter de l'air pur de ce lieu dit niché au bout du monde car le berry, c'est le bout du monde !

    Ma soeur E..... était contente de me voir mais comme d'habitude, elle se place toujours en tant que victime (c'est dans sa nature) et toute la misère qu'elle pouvait vivre avec son mec, était forcément de la faute des autres. Mais je faisais avec ! Au bout de quelques jours, n'étant absolument pas prête à affronter à nouveau cette ambiance de Clichy http://www.grisy.net/article-5838523.html , je demande à ma soeur E.... si elle veut bien me louer la petite maison de pierre située sur le côté de sa ferme, face à la vieille grange abandonnée. E.... n'utilisait pas cette masure. "Il faut que j'en parle à Gd". Gd : c'est son mec et aussi le père de ses 3 enfants. C'est un grand sec chevelu et blond. Lorsqu'il se fait pousser la barbe, on croit voir Jésus ! ........uniquement dans l'apparence car sous ses côtes apparentes tant leur régime végétarien et son esprit radin les nourrissent, il est très dominateur. C'est un artiste : il sculpte le bois, s'occupe de ses abeilles et fabrique des objets en cire d'abeille. Mais sorti de là, il ne voulait pas travailler à l'époque et préférait imposer des restrictions du style : interdire d'acheter du gruyère lorsque ma soeur est enceinte, sous prétexte que c'est trop cher, alors qu'il fallait obligatoirement lui acheter son café pour lui, qui était pourtant aussi onéreux. Comme mon ex, Gd profitait grandement de l'assurance vie de maman  http://www.grisy.net/article-4663062.html et avait fait aussi fort puisque la maison sise aux Poux, avait été achetée à leurs 2 noms bien qu'il n'ait rien apporté. En plus, ma soeur E.... devait supporter régulièrement la belle famille qui n'était pas des plus agréables avec elle, et puis le beauf........bien beauf dans son comportement d'arriviste. Ma soeur E.... se tapait de nourrir tout ce petit monde, sans compter les nombreux amis de passage qui prenaient sa maison un peu trop pour un hotel, accrochés aux bavardages de Gd, E..... devenant la boniche. Gd paradait tel un paon.........patte à poan, patte à poan, patapan !

    Ils se concertèrent sur mon cas. Gd, ne perdant pas le nord, avait calculé que mes revenus les plus sûrs étaient mes allocations familiales. Il donna donc son accord, à condition que je leur cède mes alloc. Je n'avais pas le choix et il le savait ! c'était payer ou paniquer à Clichy. J'ai donc accepté sa proposition. La masure abritait un grand lit 2 places tout juste coincé entre les 4 murs épais faits de pierres berrichonnes. Il n'y avait ni fenêtre, ni cheminée, juste une petite porte donnant directement sur la gadoue en temps humides. Ce loyer, de la part d'écolos et de surcroit la famille, était du vol. E.... n'y était pour rien, je ne lui en voulais pas.

    J'étais bien cependant entre mes 4 murs. Je prenais mes douches dans la grande maison et mangeais souvent à la table de ma soeur tout en tentant de respecter sa liberté. Je ne voulais surtout pas être envahissante. je continuais mes marchés dans la région et avais inscrit les enfants à la seule et unique école, voire classe du secteur. la maîtresse s'occupait d'enfants de tous âges. Mon fils C...... a apprit à monter sur un vélo dans cette campagne valonnée. Il n'aimait pas trop l'école et me le fit comprendre quand par une belle matinée, alors que je sillonnais les routes, allant vaquer à mes occupations, la police doubla ma belle DS bleue chargée à bloc et me fit signe de stopper. Tremblante, je m'exécutais, sachant bien que j'étais en retard pour payer l'assurance et que j'avais la visibilité reduite par le nombre de cartons entassés sur le siège arrière, et que j'étais de plus, déséquilibrée par les parapluies de marché attachés à la va vite sur la gallerie. J'étais certaine que la police allait me chercher des noises. Et bien nennie ! pas tout du tout ! "vous êtes bien Arielle ALBY ?".........euh..........dans ma tête, je me dis "ils sont balaises dans le berry ! comment savent ils cela ?" "Oui" "suivez nous, votre fils est à l'hôpital. Il se plaint du ventre". Ils mirent le girophare en route et je les suivis, encore plus tremblante. Arrivés à l'hôpital, C..... allait très bien ! il avait simplement voulu me montrer qu'il préférait faire les marchés avec moi que d'aller apprendre à écrire avec les petits et les grands.

    .........Les enfants nous font de belles frayeur ! mais nous devons prendre en compte leurs appels sous entendus. Il faut savoir lire entre les lignes lorsqu'on est parents.

    ........90ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................

    « Ca y est !De la raison à l'imagination....... »

  • Commentaires

    1
    Lundi 9 Avril 2007 à 12:00
    ya pas que des betes chez les berrichons
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