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Par ariellea Poesie le 22 Août 2016 à 09:45
Une vache mis malencontreusement une patte dans un trou
Révélant innocemment la présence d’une petite grotte
Stupeur du paysan qui se faufila, n’en voyant pas le bout
Et comprit sitôt qu’il tenait là une bien grosse cagnotte
Baissant la tête afin de ne pas heurter sa future fortune
Il courut privatiser son trésor, ne perdant pas le nord
De belles découvertes s’en suivirent bardées de fioritures
Les stalactites suintèrent quelques gouttes couleur or
Enfantant les stalagmites qui à l’âge adulte fusionnèrent
S’ébattant en colonnes chargées de contes ancestraux
A la lueur d’une bougie se dessine une énigmatique sorcière
Détenant le secret de la formule érosive, sous son chapeau.
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Par ariellea Poesie le 1 Juillet 2016 à 14:07
En pensées terre à terre
La poésie au soleil m’asticote
Je m’inspire aux pieds de mottes
Ces petits asticots me bottent
Ils se tortillent, rappent en rythme
Je me demande bien à quoi cela rime
Ils me font de vilains pieds de vers
Je m’emmêle les pinceaux, m’y perds
Je fais une pause, je prose au vert
C’est la poésie à tendance écologique
Celle qui chasse tiques et moustiques
Je pulvérise mes mots sur le gazon
Mon alphabet sera tantôt en floraison
C’est la jachère aux petits oignons
Midi déjà ! Le coq au clocher s’égosille
Il laisse planer sa plus belle plume, en vrille
Je la cueille délicatement, l‘humecte de sucs
Attends patiemment que l’arbre à l’état brut
Se transforme en feuille de papier goulue.
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Par ariellea Poesie le 13 Mai 2016 à 19:42
Mary Poppins sauta dans un tableau et découvrit un bel univers
Nos deux jeunes adolescentes, casquées telles des guerrières
Franchiraient bien le pas, rollers aidant, vers un autre monde
Celui des adultes surgissant comme un mirage l’instant d’une seconde
Mais qu’y-a-t-il derrière le carreau, la vie semble un vrai plaisir
Elles ne perçoivent aucun danger et entendent même des rires
Chiches, on y va ? On la traverse cette baie ? Allez, on fonce
Oh les dames sont jolies, on va pouvoir se maquiller sans honte
En avant pour la liberté, plus d’interdits ni de surveillance
Nous sommes grandes désormais, prenons notre indépendance
Promenons-nous au bois là-bas, le grand méchant loup n’y est pas
Ce sont des histoires pour les enfants que racontent les papas
Vois-tu la grande maison ? Il y a certainement une bande d’amis
On va s’arrêter prendre un café. Ah oui ! Boire du café est permis
Les soirées, se griser à l’apéritif, toutes ces choses donnent envie
Prenons place sur la terrasse et commandons des gourmandises
Quel bonheur de se sentir respectées, on va nous servir
Goûtons aux joies des délices de la vie, testons ces élixirs
Bien, chères demoiselles, vous vous êtes joliment ravies
Il faut payer maintenant. Euh… retournons voir mamie.
D'après une photo de Simone Le Vaillant http://chezsimone.over-blog.com/
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Par ariellea Poesie le 17 Décembre 2015 à 09:28
Cop Cop Cop Copains Copines
Mes jonquilles flirtent, coquines
Avec mes tulipes et capucines
Sorties de terre sans aucun signe
Noel au balcon, germes en fusion
Zappé l’hiver et ses frimas
Bientôt nous décorerons les lilas
A l’aide de boules de mimosa
Les guirlandes seront en raphia
Regroupement de saisons, unisson
Chantons en chœur cette douceur
Anormale nous dit-on, le monde se meurt
Gargarisme à vouloir changer les mœurs
Rincer à gorge déployée, balayer nos erreurs
Gloussements de dindons pour pigeons
Une reine ce matin m’a dit
Qu’elle a quitté les champs pour la ville
Qu’à société de consommation tout est permis
Que les hommes sont piqués au dard du fric
Réfléchir dare-dare avant perdition.
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Par ariellea Poesie le 3 Décembre 2015 à 13:18
Décembre se prend pour mars
Et moi, en lassitude j’hiberne
Mon inspiration est en berne
Alors que fleurissent les lilas
Je hisse le drapeau blanc
Recluse dans ma chaumière
Ils ont tué ma petite lumière
M’ont freinée dans mon élan
Ah que cesse ce tumulte inculte
Qui loin de moi chasse le culte
Je suis en pleine crise de foi
Aux gerbes saccagées, l’effroi !
La nausée m’ankylose, j’ai froid
Quoi qu’on en dise j’ai les foies
Dis-moi papa, ça ne passera pas ?
Oh mais si, ne baisse pas les bras
Lutter par la culture est digne en soi
Alors sors de ton trou, bouge-toi
Et ça ira, ça ira, ça ira, tu verras
Les bourgeons ne renaissent-ils pas ?
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