• Mon bô sapin

     

     

    J'ai mis mes grolles

    Au pied de mon bô sapin

    Espérant lutins


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  • Ô mon gâteau oh oh ohHolà qui va là à cette heure ?

    Le crépuscule toque à ma porte

    Accompagné d’un joli charmeur

    Jeune et dynamique, un play boy

     

    Je n’ai pas le temps de dire Ouf

    Qu’il a mis ses grolles en travers

    Je ne peux l’éviter, c’est louche

    Il a repéré la bonne p’tite vieille 

     

    Il dépose juste à mes pieds

    Des cartons et sort ses papiers

    Histoire de bien m’amadouer

    Le contenu semble à déguster

     

    Pour le coup c’est moi qui déguste !

    Il me flatte, me vend ses gâteries

    Les boîtes sont belles, il s’incruste

    Vantant la qualité de la marchandise

     

    Puis me dit que je suis attirante

    S’approche et un baiser tente

    Je le repousse, restant vigilante

    Ok me dit-il, lorgnant sa tocante

     

    Me voici rassurée mais que nenni !

    Avant de partir, puis-je rouler un joint ?

    Chez vous je suis à l’abri, point de police

    Aie aie, je le prie d’aller fumer plus loin

     

    Ce qu’il fit sans rechigner puis s’enfuit

    C’est nuit noire, vite je me barricade

    Je le vois par un chiche trou de souris

    Squatter le coin de ma rue, en rade.

     


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  • Balayé, le poids des annéesÇa y est ! Je me suis mise sur mon soixante et un

    Il ne faut plus que je vieillisse, j’ai assez donné

    J’ai enfin atteint l’âge fatidique pour jouir à taux plein

    Des trimestres magiques où je me suis tant fait suer

     

    Oublié mon passé, pour l’heure j’ai choisi alzheimer

    Je vais me faire une retraite où mille flambeaux

    Précèderont de doux arcs-en-ciel en ma demeure

    Pas la dernière, non ! Voici que je renais ce tantôt

     

    L’hiver ne sera plus que printemps au rus chantants

    Les oiseaux viendront siffler et picorer à ma fenêtre

    J’apprécierai comme un trésor chacun de mes instants

    Je retrouverai mon identité, mon sourire, mon allégresse

     

    Car la vie m’a bien usée, j’en ai perdu tout mon latin 

    Les gouvernements m’ont mise dans le pétrin, sur le tard

    Beaucoup trop d’efforts fournis pour un bout de pain

    Adieu monde du travail vérolé, bonjour joyeuses guitares.

     


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  • Il ne fait pas bon vieillirQuel gâchis de ne pouvoir sortir par ce beau soleil

    On ne peut pas changer le temps et quand bien même

    Ce serait peut-être bien pire. Je tombe de sommeil

    Ah ! Il ne fait pas bon vieillir

     

    On n’a plus vingt ans, on ne peut pas revenir en arrière

    Et quand bien même, jeunesse ne serait pas plus belle

    Il faut laisser place à la descendance, cesser les chimères

    Ah ! il ne fait pas bon vieillir

     

    Comme d’un bébé, je change sa couche, la mets sur le pot

    Je ne suis pas rouge aujourd'hui ? S’inquiète t-elle sitôt

    J’applique la crème avec délicatesse car ses fesses ont bobo

    Ah ! Il ne fait pas bon vieillir

     

    Elle ressasse chaque jour l’histoire de sa grand-tante 

    Restée alitée durant sept années, elle est dans la tourmente

    Heureusement de nos jours, il existe le fauteuil roulant

    Ah ! Il ne fait pas bon vieillir

     

    J’ai bien mangé ce midi, me dit-elle alors que la diarrhée

    Tombe jusque dans ses bas de contention. Elle est vidée, usée

    Je vous donne bien du travail, à quoi sert-il de vivre désormais ? 

    Ah ! Il ne fait pas bon vieillir

     

    Elle l’attend à tout instant sa copine à la faux, trop c’est trop,

    Jamais ne se plaint, consciente de son état. Ce n’est pas rigolo

    Elle a hâte dans un dernier soupir de pouvoir s’endormir illico

    Ah ! Il ne fait pas bon vieillir.

     


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  •  

     

    Le shampoing ravageurJe barbotais tranquille dans mon bain

    Lorsque mon shampoing pris ses aises

    S’incrusta sous ma paupière, en malin.

    J’ai cru qu’une tempête venue du désert

    M’avait ensablée. Pour sûr, j’avais un grain

     

    Ah ! Publicité mensongère, ère perverse

    Ultra doux, qu’ils disent pour séduire

    Ça ne me piquait pas, non ! ça me brûlait

    Il y avait au moins quarante vampires

    Sous ma cornée et qui pompaient à l’œil

     

    Qu’y a-t-il donc dans les produits actuels

    Qui nous détraquent sournoisement

    On m’a dit qu’il faut souffrir pour être belle

    Pour le coup c’est réussi sans consentement

    À vue d’œil, je ne ressemblais pas à une sirène.

     

    Le tableau est de Caroline TAFOIRY

     


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