• Les méandres de notre cerveau

     Le lendemain http://www.grisy.net/article-20807702.html  : il ne m’a bien sûr pas appelée. Puis c’était le réveillon de Noël, puis le jour de Noël et la reprise du boulot……..rien ! Pas un coup de fil. J’en déduisis qu’il n’avait pas du tout envie de me voir : que je ne lui manquais pas et qu’il n’était pas sincère avec moi. J’étais lasse de ses âneries.

    F….., , un collègue de travail de Fr……, venait de me contacter. Cela faisait plusieurs fois qu’il me tendait la perche pour que nous mangions ensemble : je pensais bien que j’allais finir par accepter. Après tout : il n’était pas mal ce F…. et Fr…. ne méritait pas mon amour. Il ne faisait pas les efforts qu’il m’avait promis et mieux : il trichait. A vouloir garder son harem, je pensais qu’il allait nous perdre toutes les deux et qu’ il se retrouverait le bec dans l’eau. Qui sème le vent récolte la tempête : tant pis pour lui, je ne m’apitoierais pas sur son sort….il l’aura bien cherché, me disais je. Il était très imbécile de ne pas voir que je lui offrais le bonheur. Il ne fallait plus qu’il  vienne se plaindre qu’il n’était pas heureux avec sa femme. Après tout : il avait choisi de rester avec elle et je commençais à me dire qu’elle n’avait pas tous les torts.

    Ah… ! Que nos cerveaux sont donc compliqués face aux sentiments !

    Fr….. m’appela en fin d’après midi et nous allâmes boire un verre dans notre café d’Argenteuil. J’avais honte de mes pensées négatives mais je savais que je n’avais pas tort. Je me torturais les méninges pour peu de choses. Je voulais qu’il me prouve sans cesse ses sentiments et comme ce n’était pas son style (bien qu’il me les montrait très souvent mais apparemment cela ne me rassasiait pas), je provoquais, je cherchais des prétextes…je m’inventais des salades. En bref : j’avais besoin d’être rassurée. Je pense que j’exigeais trop de lui et j’aurais mieux fait de laisser les choses évoluer à leur rythme. Je ne devais plus tenter de provoquer les évènements : de toutes manières, ils seraient ce qu’ils devaient être. C’était prétentieux de ma part que de vouloir changer le cours de la vie, précipiter notre avenir. J’étais trop impatiente.

    Je lui ai tiré les cartes. J’ai vu et je savais désormais que j’existais dans son avenir. J’ai vu qu’il était sincère et que notre union serait à rebondissements. Je savais que nous étions prêts à vivre ensemble mais que cela semblait lui faire peur. Je devais être patiente encore puis les choses se décanteraient. J’ai vu qu’il allait divorcer. J’ai vu qu’il avait beaucoup de soucis dans son couple et qu’il s’inquiètait de la santé de sa mère et à juste titre. Elle allait très mal et avait réellement un grâve problème. J’ai vu une trahison de la part de sa sœur. J’ai vu le testament de sa mère : testament qu’elle était en train de modifier car il y avait un grand mépris de la part de sa bru, la femme de Fr….. Il fut épaté que j’en sache autant sur sa vie.

    Je lui avais fait un bon repas. Nous avons dansé un peu et bien discuté du futur. Je lui avais clairement dit que je nous voyais très bien vivre ensemble. Il était sceptique et craignait que nous nous installions dans la routine.

    De plus en plus de monde semblait être au courant de notre liaison et Fr…. m’avoua avoir un peu trop parlé…. Inconsciemment,  il semblait peu à peu, en douceur, vouloir  que cela se sache. Avec un air de ne pas en avoir l’air, c’était lui qui dévoilait notre secret. Ce type était farci de stratégies. En fait, je pense que depuis qu’il me connaissait, il agissait selon un plan bien calculé. En douceur et en profondeur ! Il ne faut pas être pressé avec lui : il prend le temps de mettre ses marques partout où il passe. Il prend le temps de s’assurer qu’il fait le bon choix. Il ne dit rien mais agit sans brio et un jour on s’aperçoit qu’il a fait beaucoup de chemin. Je pensais qu’il n’allait pas tarder à faire un coup d’éclat ! Je pensais qu’il avait longuement mûri ses réflexions et qu’il en était aux conclusions. Je pensais qu’il avait admis que son couple n’était plus viable. Je pensais que de très beaux jours se préparaient pour nous deux. Cet homme était l’homme que toute femme aurait rêvé d’avoir. Il était merveilleux de compétences aussi bien dans sa vie privée que dans son travail mais cela ne se voyait pas car il était secret. Il savait très bien ce qu’il voulait et ne faisait rien au hasard. Il était l’inverse de ce qu’il paraissait être. Il donnait l’image de quelqu’un qui vivait à cent à l’heure, qui se dispersait et faisait n’importe quoi. En fait, il était très pausé et même un peu casanier. Il avait beaucoup souffert et tout dans sa vie était mûrement réfléchi, voire prémédité. On le croyait spontané…il faisait simplement des coups d’esbrouffe. On le croyait loin…il était près. On le croyait rapide…il était lent. On le croyait sévère…il était tendre et doux. Il se faisait une carapace pour ne pas être la proie des agressions extérieures. En fin de compte, il était adorable. Il était très difficile à cerner, à comprendre car avec lui l’inverse était toujours vrai. Il prêchait le faux pour savoir le vrai. Il poussait les gens à leurs extrêmes pour être sûr de ne pas se tromper. Il fallait avoir les nerfs solides avec lui et constamment être à l’écoute de ce qu’il ne laissait pas transparaître. Il fallait être en lui pour savoir qui il était. Avec lui : je compris ce que la bible exprime quant à la chair et à l’âme. Notre corps n’est qu’une enveloppe et il ne faut pas s’y fier. L’âme est notre réelle personnalité. C’est d’elle que va la vie. Le corps n’est qu’une mécanique interessante par sa complexité et sa perfection dans les rouages mais le corps n’est rien sans l’âme. Vieux, beau…laid ou tordu : tout ceci n’est pas une raison valable pour ne pas mériter l’amour. Nous sommes très stupides de juger sur l’apparence, nous sommes ignobles de rejeter celui ou celle que la nature n’a pas gaté.


    ......229ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie..............

    « Le poulet qui pète les plombsPOETE »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 3 Juillet 2008 à 12:00
    Malheureusement, j'ai bien peur que tu sois tellement accrochée que tu lui pardonnes tout un peu vite..je n'aurais pas eu ni ta patience ni ta résignation..j'espère au moins que tant complications et de remises en questions ont été réciproques et que tu as fini par l'avoir comme compagnon définitivement..bisous Arielle :0010:
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :