• Les joies du portable !

    En attendant Br…… me plaisait bien et il en fallait peu pour que j’accepte car je voyais bien ses avances discrètes. Fr…… n’avait plus qu’à bien se tenir http://www.grisy.net/article-28518470.html car si je tombais amoureuse d’un autre, ce serait définitivement fichu pour lui, et pourtant je savais que le destin  allait à nouveau nous réunir. Nos vies étaient liées : c’était inscrit depuis toujours et je n’en démordais pas mais il avait besoin de prendre conscience pour arrêter de fuir car tout ce qu’il m’avait fait subir était bien dû à sa lâcheté devant les responsabilités. Il détalait comme un lapin quand le bonheur se présentait. Il déguerpissait par principe et en vertu des grands sentiments….en bref : je confirme qu’il était doté d’un Q.I http://fr.wikipedia.org/wiki/Quotient_intellectuel#Historique ras les pâquerettes.

    Voilà douze jours que le silence le plus total s’était installé, des deux côtés. Il ne se passait rien nous concernant, comme si le temps s’était arrêté. Je commençais à perdre tout espoir et redevenais dépressive. Je l’aimais ce putain de mec ! J’avais l’horrible sentiment qu’il était toujours avec Sandy. Je savais pourtant qu’il pensait à moi car je le sentais. On n’efface pas quatre années comme cela. Il était certainement en train de réfléchir. Comment me récupérer ne serait ce que pour son entreprise ? Ma fille I….. lui avait interdit de franchir notre porte et notre dernière séparation  lui avait clairement fait comprendre que je n’avais pas d’amitié à lui donner. On était ensemble ou on n’était pas ensemble mais dans ce dernier cas, je ne le connaissais plus et il ne pouvait plus compter sur mon aide. Il était au pied du mur bien qu’absolument pas maçon pour deux ronds. Il allait être obligé de trancher en ma faveur s’il voulait me garder sinon il perdrait tout : le beurre et l’argent du beurre. J’avais pris ce risque de ne plus jamais le revoir et je pensais avoir bien fait. J’espérais être assez forte pour supporter cette période de transition, repartir à zéro, de nouveau escalader l’échelle de la vie sans me casser la figure au premier barreau un peu mal torché.

    Très vite, le calendrier me rappelait toutes les joies que nous avions eues ensemble. Le beaujolais nouveau arriva avec ses traditions que je ne respecterais pas pour la première fois depuis quatre ans. Cela m’a d’ailleurs inspiré quelque poème http://www.grisy.net/article-6117267.html . C’est ça, la créativité ! On a besoin d’exprimer ses chagrins, ses joies, ses découvertes. Ecrire est une psychothérapie bien plus efficace que tous les médicaments de la terre.

    J’en connais qui ne contrôlent pas leurs mains. Ils écrivent sous la pulsion de je ne sais quelle force extra terrestre. L’univers entier sait il écrire ? Un message à faire passer, une traduction et puis la langue…..le langage. La richesse des mots que l’on peut mettre à la place des autres (translater), les mots qu’on invente parce qu’ils nous conviennent à un moment donné, le jeu de mots. La dérision, l’humour, la haine, la joie, la peine………tant d’émotions que l’on peut faire passer sans se faire envahir par l’émotivité : celle de parler ! L’écriture serait elle une fuite  ou le reflet d’une trop grande sensibilité ? 

    Tiens ! voilà que je me pique à prendre du plaisir à vous parler. Je peux tout dire, comme je le veux. Je suis libre de mes écrits……..vous n’êtes pas là. Ma solitude me comble ! Je peux me laisser aller, voguer d’états d’âme en sursauts d’âme, sans grand dam, je vous le dis : j’aime manier ce stylo. De nos jours, nous utilisons l’encre, jadis nous gravions dans la pierre « Rien de grâve dans ce qui est grâvé », j’espère ? Quelles nouvelles ? Je t’écris pour savoir, parce que tu es loin et que je t’aime bien. Je veux te montrer que je pense à toi. J’écris pour ta mémoire. J’écris mes mémoires aussi. Je devais le faire, cela fait partie de ma vie………….. c’était écrit ! 

    Ecrire pour informer, pour signaler (le code de la route par exemple). Ecrire des lois pour mieux figer ce que l’on n’arrive pas à faire appliquer par le geste ou la parole. Ecrire des factures, des lettres de réclamation car la simple bonne foi ne suffit plus. Ecrire pour avoir du poids, de l’autorité………pour se rassurer. 

    Ecrire pour communiquer car nous avons perdu l’essence même de l’humanité : le savoir communiquer. Que croyez vous qu’un bébé fait à la naissance ? Il crie mais jamais ne l’écrit.  

     

    Ecrire pour se donner quelque valeur, 

    Etre auteur pour être à la hauteur, 

    Ecrire pour masquer ses peurs, 

    Ecrire avec ou sans chaleur. 

    Ecrire car soulager nos poumons ne suffit pas, 

    Ecrire pour laisser une trace de nos pas, 

    Donner des mots en héritage, 

    Ne surtout pas partir sans bagage, 

    Laisser son empreinte. 

     

    Alors je n’ai pas pu résister à l’envie de lui envoyer un message sur son portable, histoire de bien lui remomérer nos doux moments de délire. Je pensais qu’il ne me répondrait pas et il  répondit à une vitesse éclair ! A croire qu’il attendait impatiemment de mes nouvelles. Sa réponse avait un air de ne pas en avoir l’air « et oui ! c’est dommage mais que veux tu ? » comme si c’était la fatalité. A « que veux tu ? » j’ai sitôt rétorqué « rien. Tu as mal joué ». Sur quoi il a renchéri « on verra dans le temps, avec le temps tout s’en va ». Non, je n’étais pas d’accord. Avec le temps, tout évolue mais les cicatrices restent : ce fut mon mot de la fin mais il ne souhaitait pas cesser la conversation et renchérit. Il ne savait pas à quel point j’étais contente qu’on ait eu ce dialogue, même par sms http://fr.wikipedia.org/wiki/Short_message_service . Sa précipitation à me répondre prouvait bien qu’il espérait me revoir. Il n’avait retenu que le mot « évolution » et avait prit peur. ‘Du calme ! il faut vivre vite…la vie est courte ».  Non : pas d’accord cette fois à nouveau « A vouloir profiter de tout, on perd l’essentiel, ce qui construit le devenir. C’est un choix à faire mais faut il encore assumer et savoir ce qui peut nous rendre heureux car c’est le but ! ». Cette dernière pensée le fit fuir encore plus fort ! il savait bien que j’avais raison. Le silence s’est donc à nouveau installé et je suis partie me coucher.

    .......... 283 ème épisode ............. à suivre .......... dans la catégorie "biographie"

    « BrècheGoualante »

  • Commentaires

    1
    Lundi 23 Mars 2009 à 12:00
    Attention Arielle, Heilzeimer sourit, ce n'est pas HeiNzeimer
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