G… et son inséparable de pote R…. sont très vite venus me voir à la clinique. Ils m’avaient apporté un énorme bouquet de fleurs qui embaumait la chambre. Comme pour C….., j’allaitais I….., (voir  48 ème épisode dans la catégorie biographie) sauf que cette fois, j’avais des sacrées douleurs. En temps normal, j’ai déjà une poitrine à faire pâlir de jalousie Lolo Brigida, mais là….. j’étais carrément gonflée comme une baudruche ! Mes seins avaient triplé de volume et mes veines ressortaient d’une manière impressionnante. J’étais prête à exploser ! Et I…. tentait de têter mais apparemment sans grand résultat car elle réclamait sans cesse et puis je souffrais trop pour pouvoir supporter. G… et R…. étaient arrivés juste au moment de cette séance d’allaitement. Ils ont eu peur ! Devant cette impossibilité de nourrir moi même ma fille, la clinique décida de procéder au sevrage. I… était déjà plus calme car mieux rassasiée.

Au bout de 8 jours, je rentrais à la maison. C…. ayant maintenant l’âge de l’école maternelle et l’accouchement correspondant à la rentrée scolaire, je l’avais inscrit. C’était beaucoup plus pratique pour moi mais j’avais fait là une énorme erreur. C….. s’est senti rejeté. Et oui ! sa petite sœur arrivait et on le mettait à l’école alors qu’avant il était constamment avec moi. J’avais beau le chouchouter après l’école, j’avais beau lui expliquer, c’était trop tard. Il ne pouvait pas comprendre à cause de son chagrin. Alors, j’ai tenté de le responsabiliser par rapport à sa petite sœur et ça l’a rassuré et même bien rassuré car aujourd’hui encore, soit une trentaine d’années depuis, il se sent toujours une âme protectrice par rapport à I….. et regrette qu’elle ne lui rende pas plus souvent visite chez lui, là bas, dans le vercors.

J’avais beaucoup de mal à nourrir I….. Elle rejetait pratiquement tout, à chaque tétée. Je m’inquiétais. Elle commençais à perdre du poids au lieu d’en prendre et elle pleurait beaucoup la nuit. J’étais épuisée et par cette inquiétude, et par le temps que je devais accorder à C…. et par les nombreuses disputes que nous avions A… et moi. Notre situation s’aggravait de jour en jour et je n’arrivais plus à le supporter.

Une nuit, I…… braillait si fort ! j’étais à bout et son idiot de père m’en voulait de ne pas arriver à la calmer……….j’ai pété 1 plomb ! j’ai saisi I… dans son petit lit et l’ai secouée et secouée et secouée……….puis je l’ai replacée dans son petit lit, sans ménagement. Cela a duré un quart de seconde que je regrette et regretterais toute ma vie. Je m’en suis voulue. J’ai eu très peur qu’elle ait des séquelles. Elle ne pleurait plus non, mais moi oui. La situation était un cauchemar et son idiot de père continuait à me mettre la pression. I…. est certainement bénie de tous les dieux et déesses car elle n’a rien eu par rapport à cette scène. Rien n’eu……physiquement mais moralement elle est restée choquée jusqu’à sa majorité presque. A chaque fois, qu’on haussait le ton, elle fondait en larmes, apeurée. Pardon I……, un grand pardon. Je m’en voudrais éternellement. J’étais à bouts de nerfs. Pardonnes moi !

Le lendemain matin, j’ai décidé d’emmener I… chez le pédiatre pour vérifier que tout allait bien et aussi à cause de sa perte de poids. Le pédiatre l’a immédiatement faite hospitaliser à l’Hôpîtal De La Fontaine à Saint Denis. En fait, mon lait n’était pas bon et les quelques jours que je l’avais allaitée ont suffit à lui détraquer le système digestif. Mon lait « avait tourné », comme on dit, à cause des inquiétudes et angoisses dûes à notre couple bancal.

Il fallait reconstituer la flore intestinale de I….

..........69ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................