Me voici repartie sur cette nationale 141 ( http://www.grisy.net/article-5969991.html ), doucement mais pas surement du tout. J’étais devenue une pro du frein à main et arrivais bientôt à Clermont Ferrand où, de toutes façons, tout était fermé en ce beau dimanche. Je ne me suis pas attardée car traverser la ville sans freins était encore bien plus dangereux que sur la route….. il y a les passants qui passent………..les croisements, les feux rouges………… !

Direction Valence, via le Puy en velay et Privas. La route est de plus en plus biscornue…….moi aussi, à force d’user mes petits muscles sur le frein à main. Je décide de faire une pause.

Je trouve un coin sympa et ombragé car il fait très chaud. Je suis tranquille, en père peinard comme dirait Brassens. Je savoure le silence de la montagne, j’admire le paysage. J’apprécie cet isolement fugace car, bien vite, une superbe DS 23 à boîte automatique vient se garer derrière mon transit. Un homme en sort et semble se dégourdir les pattes. Il s’approche de mon utilitaire et entame la conversation. Je lui explique mon problème de freins………..il me propose d’échanger mon transit contre sa DS…. Euh ………il est bien réel ce mec ? je calcule vite fait si toute ma marchandise tient dans la DS, sièges baissés. Je cherche la faille sans la trouver. Je ne pose pas de questions « tope là ! affaire conclue ». L’homme avait tous les papiers de vente, prêts à l’emploi. Nous appuyant sur le capot de la DS, nous faisons la transaction. Chacun repart de son côté, moi au volant de la DS bleue nuit métallisée http://www.automobile-sportive.com/guide/citroen/ds23.php , lui à bord du transit jaune mat.  

Et voilà ! j’avais réglé mon problème de freins. Fastoche, non ? les doigts dans l’nez…….finger in the nose !

Avez vous remarqué que, tout au long de ma vie si malheureuse, j’ai toujours eu des coups de grâce, des bénédictions ? Je ne peux pas sombrer dans les abysses, Dieu me relève toujours en un clin d’œil et à la dernière minute.

Quel confort dans cette DS ! j’avais le sentiment de conduire mon canapé. Je profitais de ces instants à une allure de sénateur. Il ne me manquait plus que le cigare et le costume ! Par contre, il m’a fallu m’adapter à la boîte de vitesses automatique. Je n’aimais pas ça. Non, je préfère la bonne vieille mécanique où on peut plonger ses mains dedans et voir et écouter ce qui se passe dans le moteur. De nos jours : tu ouvres le capot, tu ne vois pas le moteur ! il est caché, blindé et nous sommes obligés de faire faire les réparations par des spécialistes. Je déteste cette société de consommation.

Mon arrivée à la foire de Valence ne passa pas inaperçue. Il n’y a que les gens du voyage pour aller faire les marchés avec de belles voitures. Je descendis de mon siège telle une marquise. Le peuple me regardait. Je lançais des sourires ministériels avant de retrousser les manches pour installer le barnum, la clayette et déballer les cartons. J’étais placée à côté du marchand de nougats, au grand bonheur des enfants. La foire fut une belle réussite.

Retour à Paris où je devais me rendre chez l’avocat pour passer en 2^ème conciliation. http://www.grisy.net/article-5864712.html . Mon ex était au rendez vous et avait réfléchi depuis ces 6 derniers mois. Il déclara qu’il ne voulait plus divorcer. Ainsi, il évitait d’avoir à payer une pension alimentaire pour les enfants.

C’était trop beau qu’il accepte le divorce à l’amiable !

Me voilà donc condamnée (déjà !) à trouver un autre avocat car celui ci nous ayant défendu tous les 2, n’avait plus le droit de prendre partie pour l’un ou pour l’autre. Ayant maintenant très peu d’argent puisque JL réinvestissait tout dans le commerce, les ennuis allaient forcément s’installer. Je pris la décision de monter un dossier d’aide juridique http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/PJEBE.htm

..........82ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................