• Le cœur a des raisons que la raison ignore

    coeur.jpg  Trop de bonheur est dangereux car dans les mauvais moments, la terre s’écroule. Depuis son retour de vacances début novembre http://www.grisy.net/article-23672346.html , nous avons été très heureux…trop peut être ? ? Nous vivions pratiquement ensemble et la joie régnait. Pour le Nouvel an, nous avions projeté d’aller voir mon fils C…… à Voiron http://www.grisy.net/article-15106284.html . Tout était bien orchestré. Fr……. passait Noël avec ses enfants à Merlimont et nous prenions la route le 28 décembre, ensemble. Mais voilà ! Le sort s’acharnait encore à vouloir casser ce bonheur. Fr……. a dû rentrer précipitamment car sa mère, victime de la maladie de Ménière http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_1283_vertige_meniere.htm  était tombée et il avait fallu appeler les pompiers. Je suis donc partie seule, après maints et maints pleurs. Fr……. s’était quand même débrouillé pour venir me rejoindre et nous avons fêté la nouvelle année avec C……, dans un restaurant où la soirée battait bon train. Fr…… n’est resté que trois jours et j’ai à nouveau pleuré . Je ne supportais pas de le voir s’éloigner mais je comprenais que sa maman avait besoin de lui alors j’ai subit le sortilège tant bien que mal. Je reconnaissais les efforts que mon amour faisait et j’en étais reconnaissante.

    Depuis mon retour ce samedi 5 janvier, je ne voyais plus Fr…... Nous devions manger ensemble le dimanche 6 mais sa mère rechuta à nouveau et ce fut le début d’un horrible cauchemar. Fr……. assistait sa maman pratiquement 24h sur 24 et il n’y avait même plus cinq minutes pour moi. Je ne l’avais pas revu depuis Voiron et ne l’avais au téléphone que par bribes, sans aucun amour…pas même de la tendresse ! Je comprenais qu’il soit inquiet car la situation semblait grâve. Sa mère disait qu’elle sentait la fin venir. Fr…… m’expliqua qu’il était obligé de la faire marcher comme un enfant qui fait ses premiers pas. Il lui tenait les mains et d’en bas, elle le regardait avec effroi. Il la faisait manger, il la lavait, faisait le ménage. Il avait peur je crois et ceci expliquait certainement son éloignement vis à vis de moi. Je voulais l’aider. C……. a émis l’idée de prendre une aide ménagère http://www.aidedomicile72.com/pages/texte/passionstexte.html . C’est un service offert par les actions sociales à la mairie ou bien par des associations. J’avais trouvé les adresses et renseignements nécessaires et les avais communiqués à Fr……. mais il refusait que quelqu’un d’autre que lui prenne en charge sa maman. Que faire ? A trop vouloir  la choyer lui même, n’allait t il pas s’embourber ? Il pressentait assurément que sa présence totale était vitale et ne voulait certainement pas gâcher les derniers moments. Je le comprenais encore : il souffrait. J’en ai discuté avec ma fille I……. qui, elle aussi pensait que la maman de Fr…… était usée. Les cartes confirmaient également. Cela faisait beaucoup et j’espèrais que nous nous trompions tous. Je n’aimais pas voir Fr…..  malheureux et cette fois, c’eut été une catastrophe d’autant plus qu’il passait en conciliation pour son divorce dans deux semaines, ce qui devait amplifier la douleur et l’état de nerfs. J’essayais de prendre mon mal en patience mais je souffrais également beaucoup trop. Je n’arrivais pas à me passer de mon amour. Et alors, je n’avais plus goût à rien.

    Je voulais partir loin, me terrer dans un coin pour pouvoir évacuer tout ce chagrin. Fr….. jouait avec mes nerfs. Je ne sais ce qui s’était passé en ce début d’année mais il m’abandonnait complètement et j’avais la certitude que la maladie de sa mère était un prétexte pour m’évincer. J’avais déjà un doute car son comportement à mon égard était devenu anormal depuis 9 jours déjà. Certes, sa mère était gravement malade mais il n’y avait pas que cela. Fr…… évitait tout contact avec moi hors profession. Il n’y avait plus rien : ni téléphone, ni visite. Les cartes me parlaient de trahison mais je ne pensais pas que ce soit une trahison d’amour. Ceci avait probablement un rapport avec sa mère qui, au travers de sa maladie, avait récupéré son fils ou bien il voulait faire croire que nous n’étions plus ensemble  pour que sa femme ne lui mette pas des bâtons dans les roues la semaine prochaine lors du passage en conciliation.

    Je ne savais pas ce qu’il y avait et c’est cela qui était terrifiant. Si au moins j’avais connu les raisons de cet abandon, je me serais moins torturée. Son attitude était d’autant plus étrange que j’avais l’impression qu’il me provoquait. Il me disait « je t’appelle » et ne m’appellait jamais. Il me disait « on se voie cet après midi » et on ne se voyait pas. Il me tenait ainsi en haleine à maintes reprises dans la journée et usait mes nerfs à petit feu. Il fallait que je sois sacrément forte et équilibrée pour ne pas sombrer dans la folie ou le suicide. Pourquoi me faisait il autant de peine ? Comment pouvait il prendre le risque de perdre ces deux années de bonheur que nous venions de passer ensemble ? Quelle était cette force diabolique qui l’habitait ? Dieu seul le savait et Dieu ne me venait pas en aide. Je ne pouvais compter que sur moi même. Il me fallait éviter que le monde s’effondre…c’était trop lourd à porter, je me sentais si seule dans cette épreuve !
    Je n’avais pas réussi à cacher mon désarroi et je mis  ma fille I…… dans la confidence. Elle non plus ne comprenait pas et elle était triste de me voir malheureuse.
    Fr……. : les dégâts que tu faisais dans ma vie étaient considérables et malgré tout l’amour que j’avais pour toi, j’étais convaincue que tu ne l’emporterais pas au paradis. Je crois en une certaine forme de justice. Tu n’avais pas le droit de me faire autant de mal, je ne le méritais pas, ce n’était pas justifié.
    J’espèrais que ses raisons étaient cohérentes et compréhensibles car autrement j’allais m’inquiéter de ce qui se passait dans son cervelet. La folie, c’était peut être pour lui seul, après tout !
    Fr.... oui Fr....., je m'adresse à toi par ces maux, là, maintenant, à cet instant présent où j'écris notre histoire ! Tout le bien que tu m’avais fait jusque là n’effaça jamais la plaie que tu venais d’ouvrir.


    ...254ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie..............  

     

    « Voyage de nuitA vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »

  • Commentaires

    1
    Mardi 21 Octobre 2008 à 12:00
    Que de douleurs dans ce texte plein d'amertume, on sent tout le poids qui te pèse sur les épaules, qu'est-ce qu'il a Fr. est-ce plus grave que le doute qu'il a toujours en lui et qu'il sème autour de lui, ... est-il malade ??.. à bientôt bisous
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