• Joujou

       C’était décidément l’époque des retrouvailles http://www.grisy.net/article-36912266.html , comme si la malédiction sur la famille avait été levée http://www.grisy.net/article-3845772.html . Je ne sais plus par quel motif succinct, ma sœur E… renoua le contact mais c’était certainement le bon moment puisque nous avons repris la relation et qu’elle perdure. Nous avions passé notre vie à nous fâcher et à renouer mais le dernier silence était des plus glacials. Chacune s’enfermait dans ses convictions. Nos disputes n’étaient que broutilles mais provoquaient tant de dégâts pour le moral ! C’était l’incompréhension totale et pour cause : nous étions respectivement plongées dans nos propres malheurs et étions dans l’incapacité de voir autour de nous. Enfin bref, il aura fallu passer la cinquantaine pour nous sortir de notre mutisme. Mieux vaut tard que jamais !

    J’appris avec stupeur que E…. était déjà à la retraite mais quand on y réfléchit, elle travaillait pour une grande entreprise de télécommunications et cet acharnement à vouloir baisser les effectifs par tous les moyens, ce harcèlement pour une soi disant réorganisation due à la crise, poussaient les cinquantenaires à baisser les bras et à partir avec trois francs six sous…. Pour avoir la paix.

    E…. peut désormais s’occuper de ses abeilles, là bas, dans son berry http://www.grisy.net/article-3119031.html . D’ailleurs, elle produit du très bon miel, si vous souhaitez en commander, n’hésitez pas elyette4@hotmail.fr …. Et hop ! un petit coup de pub ne lui nuira pas, bien au contraire ! mais elle manque d’argent et prend tous les petits boulots qu’elle peut trouver. Se retrouver à la retraite pour encore devoir bosser ! Moi, je dis NON. Il y a quelque chose qui cloche et on finit par y laisser sa santé et gâcher les dernières années. Quel est ce monde monstrueux qui nous démolit, à force d’usures et de non respect ? Comment peut on accepter cela ? Pour qui se prennent donc nos dirigeants ?

     

    Joujou

    Tous les mêmes face aux dilemmes :

    Costume gris, cheveux gris

    Œil noir, idées plutôt blêmes.

    Attablés pour décider, sur des coups de défis,

    Du sort des pions sur l’échiquier..

    Ils font joujou !

     

    Hibou, chou, caillou ..ce n’est pas chouette

    De se moquer de nous.

     

    Vous nous promettez du travail et quelques brouettes,

    Histoire de tenir les statistiques

    ..vous n’êtes pas fous !

     

    Choux, cailloux..vous nous cherchez des poux.

     

    Savez vous planter des clous ?

    Savez vous qu’un manœuvre pense aussi ?

    Savez vous que nous n’encaissons plus vos coups ?

     

    ...Dans l’air, y a du rififi.

     

    Vive l’Europe, vive l’Amérique

    Vive le Moyen âge, vive l’an 2000,

    Pourvu que ces vilenies nous quittent

    Quand vous aurez tiré dans l’ mille !

    Quand la Terre sentira bon à nouveau

    Le sable chaud, les légionnaires

    Et qu’enfin tout le monde sera beau !

     

    Depuis le décès de maman en 1972, nous avons un vieil héritage en suspens, un chouette de belle et grande maison sur la place de Sahorre dans les pyrrénées orientales http://www.jtosti.com/villages/sahorre.htm , avec son ribas, jardin en contrebas, où je jouais, petite, faisant des misères à la couleuvre qui pendait d'une branche, juste au dessus des truites enfouies sous les roches du torrent. Seulement voilà ! Pourquoi tant d’années se sont elles écoulées sans que rien ne se passe ? Nous avions dû renoncer à la succession car les comptes de maman affichaient plus de passif que d’actif http://www.grisy.net/article-4663062.html et, ma petite sœur et moi étant mineures, l’affaire était compliquée. E… s’est toujours débattue pour sauvegarder le patrimoine, mais seule dans son coin. Je dois reconnaître qu’elle se débrouille à merveille. Au bout de vingt ans, nous avons pu redemander nos droits. Nous en sommes là ! Nous devons nous assurer qu’il n’y a plus d’hypothèque sur la maison, nous devons payer les arriérés d’impôts, nous devons entreprendre des travaux et surtout….. arriver à nous entendre avec nos deux autres sœurs, pour prétendre continuer dans cette voie, faute de quoi il y a de grandes chances pour que la maison soit vendue aux enchères et ça peuchère ! ça me chagrinerait énormément. J’irais bien, moi, finir mes vieux jours là bas, entre le torrent et le vieux pont de pierre.

    ......... 324 ème épisode ............. à suivre .......... dans la catégorie "biographie"

    « Si l'inspiration vous vient.....Je Ne Suis Pas Bien Portant »

  • Commentaires

    1
    Mardi 20 Octobre 2009 à 12:00
    Déjà les retrouvailles avec ta soeur est un grand pas en avant, et maintenant je vous souhaite de réussir ce projet commun de garder la maison familiale. La retraite il y a beaucoup à dire, déjà les travailleurs sont pauvres, alors parler de retraite... pour certains c'est la misère, si ta soeur a ton tempérament, elle s'en sortira, je poursuis ma lecture
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