• J’ai fait ma B.A

    couple_vache_1.jpg Il n’était pas très discret, mon légionnaire. Il avait du mal à contenir ses élans amoureux : j’étais obligée de le freiner sinon il m’aurait embrassée en plein bureau !
    J’ étais beaucoup prise par mon travail et de ce fait, un peu lasse. Ph…. me téléphonait souvent mais nous avions du mal à trouver un créneau pour nous voir ! Nous avions programmé de manger ensemble un lundi midi. Comme tous les mecs que j’avais connu jusque là, il me laissait seule pour le week end...la belle affaire ! J’étais bien décidée à ne pas céder : s’il ne s’occupe pas de moi en dehors des heures de travail, il pourra aller se faire voir ailleurs.
    Il était chaud lapin mais ne m’avait pas encore eue............je n’étais pas pressée et je le tenais en haleine ! « On verra bien son comportement quand il aura gouté à ma chair », me dis je. Je veux vivre une belle histoire d’amour, pas une histoire de fesses. Il faudra qu’il la joue fine.
    Nous avons donc mangé ensemble le lundi midi, au parc de l’île marante http://www.bords-de-seine.com/html/promenade_ile_marante.html . Il pensait sérieusement à quitter sa femme mais voulait bien me connaître avant d’engager quoi que ce soit. Il ne voulait pas d’un échec et moi non plus.. ça tombait plutôt bien !
    Il souhaitait que nous mangions ensemble tous les midis, que l’on se voie un peu tous les jours après le boulot mais nous n’avions pas les mêmes horaires et j’avais des heures à rattrapper. Il eût été quand même plus simple qu’il se libère le soir ! Moi, j’avais des contraintes que j’effectuais avec plaisir : je rentrais avec ma fille I…… tous les jours ou presque car elle travaillait dans le coin et il n’était pas question que je change cette priorité.
    Ph…. paraissait très amoureux de moi et exprimait ses sentiments sans honte.. c’est plutôt rare chez un homme et j’appréciais. Je n’étais pas accroc de lui mais j’avais envie de le connaître. Je le trouvais assez intelligent.
    Toujours très prise par mon travail, Ph…. était déçu de mon indisponibilité.
    Il avait un problème auditif, ce qui ne facilitait pas nos échanges téléphoniques…... et comme moi aussi, je suis un peu sourdingue de la droite ! ................ encore un point commun (entre sourds, on finira bien par s’entendre !).
    J’essayais de me dégager le plus souvent possible et nous passions des moments agréables le midi. Discussions, embrassades... il disait m’aimer très fort. Je doutais un peu tellement j’étais habituée à ce que ce soit l’inverse. Mais il semblait sincère.
    Il habitait en HLM, aimait la lecture et la musique. Ses goûts étaient assez variés : il passait de la douceur au « hard », toujours en toute simplicité. J’aimais son coté simple, il était compétent dans son travail.
    IL commença à chercher des solutions pour que l’on puisse se voir le week end car je me lassais un peu de nos rencontres « sandwich ». C’était toujours pareil : entre 12h20 et 13h03, soit le banc de droite, soit celui de gauche. Il ne pensait qu’à m’embrasser  … je ne pensais qu’à manger ! Plus je le connaissais, plus je me disais que je faisais fausse route. Il faut dire que Fr…. était revenu de vacances .. !
    Ah oui ! FR….., je ne vous en ai pas encore parlé………….patience et longueur de temps valant mieux que rage et tourments………..je garde le meilleur pour la fin.
    Je n’avais plus le même enthousiasme à découvrir Ph…... Il était pourtant gentil mais je me demandais si ma requête de l’amour n’était pas simplement une expression de mon désespoir…Au secours ! j’ai besoin d’air ! !
    Je trouvais de plus en plus que les jours n’étaient pas des bons jours : je commençais à réaliser nos différences qui étaient de taille et cela m’effrayait. Il aimait les films « x » sur canal plus http://www.canalplus.fr/index.php?pid=1744 ….pas moi. Il aimait regarder le sport à la télé….pas moi ! Et puis il me faisait remuer des souvenirs pénibles à force de s’intéresser à ma vie et cela me donnait le blues. Bien sûr, il n’était pas responsable de mes déchirures : il fallait que je me calme, il ne méritait pas mes états d’âme…. »ça ira mieux demain ! », pensais je en secret.
    Aujourd’hui, c’est demain et là, il a fait fort ! il s’est libéré pour passer la soirée de vendredi avec moi. Nous sommes allés au restaurant rue mouffetard à Paris http://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Mouffetard ..chez les grecs.
    Très bonne soirée : voilà t’y pas que dans l’euphorie, je commençais à m’attacher un peu et cela me faisait peur. Je me méfiais de moi même ; je me connais si bien !
    Après cette soirée idyllique, il me téléphonait tous les jours, même le week end !……..était ce bien sérieux ?….
    Dans la série « je le découvre un peu plus » : il aimait cuisiner, adorait l’huile d’olive et admirait ses origines italiennes.
    Ah, au fait ! : mon légionnaire ne sentait pas bon le sable chaud..il était en Guyanne entre serpents et plantes vivaces. Il y a d’ailleurs attrapé le paludisme http://www.pasteur.fr/actu/presse/documentation/Paludisme.html  : c’est une sacrée maladie. Heureusement ses 3 crises étaient passées : il ne craignait plus rien de ce côté là. 
    Il avait été infirmier pendant un an et avait sauvé une vie par massages cardiaques…quand je vous dis qu’il tenait la route !
    Quand il s’est engagé, il était un peu hippie http://fr.wikipedia.org/wiki/Hippie  : cheveux longs et bouclés, boucle d’oreille. Il avait changé sa vie du tout au tout ce jour là : maintenant il pouvait prétendre savoir qu’il existe autre chose que « métro, boulot, dodo ».
    Constat : Il était encore passé du doux au hard.
    Que d’échanges nous avions ! C’était trop beau pour être vrai………une petite pause devrait nous remettre les idées en place et c’est ce qui se passa.
    Nous ne nous sommes pas vus pendant……….. 4 jours ! vous imaginez ? Cela me pesait. Il avait travaillé le samedi, était resté avec sa femme le dimanche, avait annulé notre repas du lundi pour manger avec ses copains et comme j’avais moi même prévu de déjeuner avec Irma la douce (une collègue de travail) !….En fait, ce n’était pas plus mal : ainsi nous gardions notre autonomie et on se lasserait moins vite.
    Le lundi suivant, il m’a dit au téléphone qu’il avait passé un week end mouvementé. Apparemment, il y avait de l’eau dans l’gaz chez lui. Nous avons profité d’une belle aubaine qui se présentait : un peu de temps imprévu à m’accorder, de 15h jusqu’à 18h30 pour aller nous promener sur les bords de l’oise, à Auvers http://www.chateau-auvers.fr/ .
    Il se sentait bien avec moi, mon légionnaire…je sentais bon la douceur……….IL n’est pas rentré chez lui cette nuit, prétextant une histoire de beuverie avec son pote juju………..
    « Entre nous, quand il me fera ce coup là, je saurais à quoi m’en tenir », pensais je encore !
    Après ce merveilleux week end, plein de promesses inavouées et d’espoirs, je me suis faite larguer. Rappelez vous au début de notre rencontre, je mentionnais que son attitude changerait certainement lorsqu’il aurait gouté à ma chair ! Sitot dit, sitot fait……….la légion m’a  frappée dans ma dignité. Il m’a touchée au plus profond de mes entrailles. J’y croyais, j’avais envie d’aimer et d’être aimée. Je tombais de très haut et à mon âge, on ne supporte plus très bien la souffrance.
    J’avais quand même du mal à croire que cela puisse se terminer ainsi. J’étais sûre qu’il était sincère : ses mots, ses caresses, tout me portait aux anges. Il m’a dit qu’en faisant l’amour avec moi, il a pris conscience qu’il tenait à sa femme ; en d’autres termes j’aurais servi à rafistoler son couple !
    Je ne lui ai même pas laissé le temps de s’expliquer : « laisse tomber » ai-je déclaré avec dégout puis j’ai fais un démarrage sur les chapeaux de roues et suis partie, l’amertume me servant de carburant.
    Sur ce coup là, j’ai été très conne mais j’aurais au moins fait une bonne action. 

    ......158ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie..................
    « Vae Soli !Etienne de LA BOÉTIE »

  • Commentaires

    1
    Lundi 29 Octobre 2007 à 12:00
    Une B.A. une B.A. !!!! rien à faire !! un mufle le mec ! Il mérite un coup de poing dans la figure ! Tu n'as pas été conne, tu as le droit de croire en de beaux sentiments, c'est que tu n'es pas blasée et heureusement ! surtout après tout ce qui t'est arrivé. Bisous
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