• Il n’était plus possible de vivre chez Jacquouille

    J’avais du Fr….. plein la tête ! j’avais beau me secouer, m’ébrouer comme pour faire un bref retour à la réalité, j’étais sur un petit nuage.
    Il me rendait visite de plus en plus souvent et toujours à l’improviste, ce qui m’obligea à trouver un stratagème pour qu’il puisse entrer sans avoir à affronter Jacquouille l’embrouille, qui fermait soigneusement la jacquouillonesque porte marron du jardin (et oui ! tout était à son image : piégeant……….j’ai donc innové le vocabulaire jacquouille et ses dérivés………je jacquouille, tu jacquouilles, nous jacquouillons………..il y a comme une q……lle !), condamnant ainsi nos visiteurs à sonner chez lui. Nos téléphones portables ne captaient rien dans cette fichue jacquouillerie.
    J’inventais alors une sonnette de fortune, avec les moyens du bord et mes compétences en bricolage…….. pas mal ! ça fonctionnait.
    Ca resemblait étrangement aux inventions de Géo Trouvetou dans le journal de Mickey http://bdoubliees.com/mickey/series2/geotrouvetou.htm ……….. La cloche sortait par la fenêtre de la douche, pendue la pauvre, à une chaîne de château fort. Au premier test, je m’aperçus que j’étais encore plus balaise que ce que j’en avais l’air…………. c’était un peu trop sonore et je craignais que jacquouille et le quartier entier ne sortent de leurs boîtes tels des diablotins.
    FR…., aussi ingénieux que moi, me dit « tu n’as qu’à essayer les marrons. Ca cogne bien et c’est la saison ». Me voici partie ramasser quelques marrons afin que mon amoureux puisse taper dans le tas http://www.grisy.net/article-3231167.html et lancer les petits fruits ronds contre ma double porte vitrée. Ainsi jacquouille l’embrouille resta bredouille !
    Je passais vraiment des instants délicieux en la compagnie de Fr…... Il était tout un poème à lui seul. Mes deux recueils « Instants choisis » et « Laisser son empreinte » m’ont grandement été inspirés par lui.
    Les week end sans sa présence me paraissaient une éternité et je n’avais de cesse de me demander ce qu’il pouvait bien faire. Maintenant j’étais fixée : il repassait les week end en famille, avec sa femme. Je n’étais pas jalouse, j’avais seulement peur. Peur qu’il s’éloigne de moi, peur de perdre son intégrité et sa douceur, peur de ne plus avoir à l’aimer.
    Il ne m’avait pas caché ce qui tourmentait ses pensées : « je retourne avec ma femme ou je n’y retourne pas ? »…là était la question. Ce n’était pas la première fois qu’ils se séparaient. Pour ma part, je pensais qu’un vase cassé peut être recollé mais il pète au moindre accroc…. »on verra bien » me dis je mais je m’interdisais toute illusion.
    I…. était contente pour moi. Nous étions très complices, chacune dans notre studio jacquouillonneux, respectif. Les choses se corsèrent lorsque I…. se retrouva sans travail. Comment continuer à verser cette petite fortune que jacquouille nous escroquait ? Il fallait qu’elle fasse une demande d’allocation chômage.
    Nous nous sommes rendues aux assedic de Nanterre car, n’ayant pas d’adresse officielle, nous nous débrouillions avec nos anciennes adresses.
    Les assedic étaient particulièrement méfiants et nous réclamaient mille documents pour, ne serait ce que faire la demande.
    N’ayant pas de quittance de loyer, nous présentions des factures de téléphone portable et l’avis d’imposition, ainsi que la carte de sécurité sociale. La sécu, les impôts : pas de problème. Nous avions pu mettre l’adresse que ma grande sœur C….. avait bien voulu nous prêter.
    Elle était revenue dans ma vie, cette douce C…. au cœur de pierre http://www.grisy.net/article-4735963.html ! Après avoir squaté chez moi à Bobigny, lorsque j’étais mariée http://www.grisy.net/article-5251752.html et après m’avoir bien envahie, elle avait disparu dans la nature. J’ai su trois ans plus tard qu’elle avait eu un bébé, un petit garçon nommé Itx…….., un nom basque car son mari était bien né dans ses basquaises ! et qu’elle vivait en caravane dans un terrain de camping du Havre http://www.lehavretourisme.com/ . Elle était prof de patin à glace et donnait des spectacles de patinage artistique http://www.usf-patinage-artistique.com/ . Elle avait monté son propre numéro, avec une copine.
    Lorsque j’ai su que j’étais tata, je suis allée lui rendre visite dans son terrain de camping puis les années ont passé…..plus aucun contact. J’ai alors appris qu’elle avait fait des stages de patinage en Espagne http://www.atlasgeo.net/htmlg/Espagne.htm .
    Et voilà pas qu’elle a su, je ne sais trop comment, que j’habitais à Taverny. J’ai reçu une carte postale pour mon anniversaire : une carte toute à mon goût. Cela m’a touchée mais j’ai flairé le piège car avec ma sœur C….., nous ne sommes que des dollars dont elle nous dépouille à chacun de ses passages ! Lorsque nous lui parlons d’esprit de famille, elle rétorque que nous mettons des sentiments là où il n’y en n’a pas !
    Refaire le contact avec elle me tentait car elle est ma grande sœur malgré tout et je l’aime bien, même si elle se comporte plus comme une commerciale que comme une frangine, mais j’appréhendais ce moment car je savais que je serais à nouveau déçue.
    J’ai pourtant fait ce pas.

    ......167ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.................
    « Cramponnez-vous !!!Arbres exceptionnels »

  • Commentaires

    1
    Samedi 1er Décembre 2007 à 12:00
    En fait, c'est loin d'être l'acalmie, que va donc te vouloir cette soeur qui resurgit à l'improviste, j'attends la suite. Bon week end Arielle, bisous
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