• Ere de loisirs

    doc_4089a.jpg Je l’acceptais avec tous ses défauts et pourtant je n’arrivais pas à corriger les miens. J’ai toujours été incapable de cacher ma douleur. Fr….. m’avait expliqué ne même pas se souvenir de son attitude de la veille http://www.grisy.net/article-17754329.html  tellement il avait éclusé ! mais ces mots qu’il m’avait dit restaient ancrés dans ma mémoire et je n’arrivais pas à m’en défaire. Je n’avais pas pu m’empêcher de lui dire combien il avait été « moins que rien, tout petit, ridicule » et je n’avais pas su dissimuler mon chagrin. Comme d’habitude, il s’était excusé mais n’empêche…cela ne passait pas. C’est un truc de catholiques ça ! S’imaginer que le mal est effacé parce qu’on a demandé pardon. Je ne peux pas être d’accord avec ce raisonnement. J’estime qu’il vaut mieux penser avant d’avoir à panser, nous sommes des adultes, nom d’un chien !

    J’étais triste. Je le comprenais et en même temps j’étais rongée par tout ce qu’il ne pouvait pas  m’accorder, soit par manque de temps, soit par manque de liberté. Je ne lui en voulais pas et pourtant l’envie de le quitter me turlupinait lorsque la douleur m’assaillait. J’avais peur de tout gâcher sur un coup de tête: il fallait absolument que je contrôle mes émotions. Je ne suis pas masochiste, non…je tenais simplement à le garder car je savais au fond de mes entrailles qu’il était fait pour moi, que nos deux vies étaient appelées à n’en faire qu’une. C’était une chose que je ressentais sans pouvoir l’expliquer.  

    Nos journées cependant étaient basées sur l’art et la manière d’honorer pleinement ce que la société tendait à devenir : un vaste programme de loisirs. A l’heure des 35h/mois dans cette fichue époque où l’on tue la production……....je dis que nous en profitions bien. Le gouvernement nous pousse au « j’men foutisme » et ça marche ! Fr…..  et moi, avions bien compris que personne n’est indispensable pour faire tourner la machinerie et que la vie valait bien plus que cette démotivation professionnelle à laquelle nos hiérarchies travaillaient ardument. Nous étions donc de plus en plus souvent dans les bras l’un de l’autre plutôt qu’au boulot et les sentiments croissaient, croissaient………… Pour quelqu’un qui affichait ne pas s’attacher facilement, j’estimais être vernie. Fr…..  disait que peu de femmes avaient compté dans sa vie…j’étais vraiment privilégiée alors !

    J’aimais le surprendre. J’improvisais de belles escapades tout à fait innatendues et originales et il  appréciait. Dans nos discussions, à l’apéritif, je me suis aperçue que c’était la deuxième fois que j’offrais ce genre d’imprévus à un mec. La première c’était pour mon ex mari. J’ai soudain réalisé combien notre relation était sérieuse pour lui avoir donné toutes ces joies. Nos journées étaient à rebondissements !

    Toujours au restaurant mais cette fois au dessert, Fr….. m’annonça qu’il avait dû changer ses dates de congés car sa femme ne pouvait faire autrement. Je n’ai pas su me contrôler et mes yeux se sont emplis de larmes. Il m’avait regardée avec tant de complicité que j’en suis encore toute bouleversée. Il avait vu à quel point mes sentiments étaient forts. Dans le chagrin que je ne voulais surtout pas lui montrer mais qui était si puissant que rien ne pouvait le dissimuler, je lui avais avoué que je ne supporte pas de ne pas le voir et qu’il était hors de question que je reste 1 mois et demi loin de lui. Il avait tenté de me consoler en me racontant des histoires drôles et y était très bien parvenu. Il était chagriné aussi : il n’aimait pas me voir triste. En rentrant au travail, esquivant tant bien que mal cet orage qui commençait à fendre le ciel en mille morceaux, je demandais immédiatement mon changement de dates de congés prétextant la venue de mon neveu de Mexico http://www.tripalbum.net/mexico/ et m’attendant à un refus formel puisque nous ne pourrions pas respecter le quota de présence si je faisais cela. J’étais vraiment bien épaulée par mes hiérarchies : mes nouvelles dispositions furent acceptées. Je n’avais encore rien dit à Fr…... J’espèrais qu’il serait heureux de cette bonne nouvelle.

     

    ......200ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie................

    « Saint Cyrille ou CyrilStare sulla corda »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 21 Mars 2008 à 12:00
    je viens vous souhaiter un bon vendredi!et meme si je ne le dis pas je lis tout et vous e^tes douée pour écrire!et raconter!
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