• Du gâchis

      Le cadre plaisait bien à Fr….. http://www.grisy.net/article-29072041.html . La nourriture était délicieuse. Nous nous rappelions nos bons moments « on a de la gueule quand même ! ». C’est sûr qu’il était heureux car Sandy n’aimait pas manger et je suis certaine qu’elle n’avait pas cette originalité de l’emmener dans des lieux hors du commun. Pour accéder à cette auberge, il faut activer une sonnette sur la rive de l’oise et on vient nous chercher en mini yoth. Trois secondes de traversée à peine mais au son des flots, aux lumières de la nuit et bercés par une ambiance fluviale. L’auberge était là qui nous attendait. Il suffit d’enjamber l’espace qui va du bateau au ponton pour découvrir une vieille batisse de pierres ou chante en son cœur une cheminée rougeoyante. Nos quatre années de bonheur : c’était ça ! rien que du non conformisme et des bonnes choses. Nous avions traversé des périodes très éprouvantes mais ce qui en ressortait c’était cette complicité d’aimer les choses de la vie. La soirée se passa en douceur et volupté mais nous n’avions pas encore parlé de Sandy et comme Fr….. prenait encore la tangeante quant au problème qui était pourtant bien celui là, c’est moi qui ai provoqué. Et il m’annonça qu’il était toujours avec elle, qu’il ne la voyait que très peu : environ une fois par semaine et encore pas toujours. A ces paroles, le ciel me tomba sur les épaules. Tout s’écroulait à nouveau et pourtant je savais bien qu’il ne l’aimait pas tant que cela puisqu’ils ne se voyaient pas beaucoup. Je le connaissais l’oiseau ! avec moi, il vivait, il piafait, il sifflait comme un merle. Nous étions inséparables. Avec elle….. cela ne me paraissait pas sérieux. J’avais trop de chagrin pour retenir ma colère car c’était trop injuste qu’il continue à la voir mais je savais que Fr….. était un homme et qu’un homme ne reste pas seul. Alors je me calmais quand même tout en disant ce que j’avais à dire. Je lui parlais franchement, durement et lui faisais reconnaître tout le mal qu’il avait pu me faire…nous faire, à mes enfants et à moi même. Clet avait vraiment très bien travaillé. La prise de conscience était effective. Je poussais plus loin la provocation car je voulais savoir pourquoi il m’avait trompée alors qu’on était si heureux et voilà, il me la donna la réponse ! j’étais loin de penser à cela ! et je le croyais dur comme fer car cela confirmait les interminables soirées où je le consolais de ne pas voir ses filles. Sandy avait trois filles, à peu près du même âge que les siennes et il avait reconstitué un semblant de vie de famille avec des enfants qui couraient partout. IL avait comblé la peine que son divorce avait engendrée au niveau de la séparation d’avec ses enfants et c’était sûr qu’à mon âge, je ne pouvais pas lui apporter cette ambiance. Mes enfants sont adultes. C’était bien Sandy qui avait dragué Fr…….. et c’était écoeurant car elle savait qu’on était très proches, mais que Fr…… soit allé avec elle était encore plus inacceptable car il détruisait notre bonheur et je lui ai dit. Cependant, je comprenais qu’il ait pété un plomb avec son divorce. Il était réellement très malheureux. Je l’avais vu pleurer des heures entières et puis il y avait eu cette histoire avec son aînée qu’il ne voyait toujours pas, cette plainte qu’elle avait porté contre lui.

    Fr……. s’était égoistement vengé sur son entourage des souffrances causées par son divorce : il avait pris ma fille en grippe, rapport à son aînée, alors qu’elle est des plus charmantes et qu’elle ne méritait pas cela, il avait poussé Sandy à divorcer elle aussi, détruisant de ce fait un couple et récupérant des enfants puisque moi, je ne pouvais plus lui en faire. Sandy n’était qu’un moyen de dépasser les fracas du divorce qu’il n’avait pas supportés. Il ne l’aimait pas, il l’utilisait mais il ne le savait pas. Quant à moi….il m’aimait mais il fallait qu’il passe ce cap et j’en faisais les frais.

    Il était très heureux de m’annoncer qu’il concrétisait le projet d’entreprise que nous avions débuté ensemble. Il fut très surpris de voir comme j’étais bien au courant de l’évolution. Forcément, je mangeais avec Clet une fois par semaine et j’étais donc bien au fait. Ceci me comblait de satisfaction qu’il ait mené le projet à bien. Ce que nous avions commencé à construire ensemble voyait le jour. Il avait  perduré malgré notre éloignement. Il s’était d’ailleurs merveilleusement bien débrouillé et repartait à Merlimont le 1er mai, date d’effet de l’entreprise EDS (entretien, dépannages, services). Je me sentais joyeuse par rapport à cela et qu’il ne dise pas qu’il ne m’aimais pas ! ! ! !  C’était là, la preuve concrète de notre vie à deux….Cela ne pouvait qu’aller en ce sens. J’étais arrivée au bon moment dans sa vie.

    Bien sûr, Fr…… partait s’installer tout seul à Merlimont. Bien sûr, il y avait le risque que Sandy s’accroche, ce à quoi je ne croyais pas d’ailleurs. Bien sûr, nous ne ressortions pas encore ensemble bien qu’il ait passé deux jours avec moi.  Nous avions dormi dans le même lit, nous étions heureux de nous retrouver, nous sommes allés faire une pétanque comme au bon vieux temps et je lui ai mis sa « raclée », histoire de réclamer le bisou du perdant. Nous avions passé une soirée de mise au point et une journée de bonheur retrouvé mais pas d’attouchements…juste le bonheur d’être ensemble…c’est pas de l’amour ça ? ? Il n’y a pas besoin d’actes mais de complicité, de tendresse et d’envie car l’envie était là mais le moment était si beau qu’il ne fallait pas sombrer dans la fornication. C’était des sentiments à l’état pur et Fr……. se sentait si bien de retrouver notre vie commune qu’il avait annulé tous ses rendez vous pour rester avec moi un jour de plus. Il avait du affronter la rage de son ex car il devait aller chercher les petites et elle était grande gueule ouverte, prête à mordre. Il avait également affronté la colère de sa mère qui l’attendait à l’hôpital. La fougue retrouvée signifiait qu’elle allait mieux ! Il avait affronté la voisine de sa mère à Houilles http://fr.wikipedia.org/wiki/Houilles car il devait aller nourrir les chats…enfin bref, il m’avait prouvé qu’il se sentait bien avec moi.

    J’avais vu tout le travail qu’il avait fait et qu’il continuait à faire car il m’avait  emmenée à Houilles et sur la table du salon, il y avait là tous les dossiers qu’il prenait du plaisir à me montrer. Il avait passé tant de coups de fil pour des devis, des contacts, des achats. Il prenait vraiment l’entreprise à cœur et j’étais persuadée qu’il allait y arriver mais la période était difficile car tout était nouveau et pour l’instant il était confronté aux lourdeurs administratives et aux réticences des banques.

     

    Nous n’avions passé que deux jours ensemble mais je pourrais en faire un roman tant ces deux jours avaient été constructifs, passionnés et pationnels, emplis de joies et de peines. Des tonnes d’épreuves encore et surtout pour Fr……. car comme il n’était pas prévu qu’il dorme là ni qu’il reste le lendemain, il avait bien été obligé d’avoir des contacts avec ma fille I…….. Je craignais les réactions des deux côtés ! I…… ne fit pas la bise à Fr…….. Elle lui avait juste serré la main, les larmes dans les yeux et elle refusait de lui parler. Il avait pourtant fait d’énormes efforts de communication avec elle. Il nous avait acheté de la bonne viande, des gâteaux. Il avait préparé lui même la viande sur le grill avec de l’ail et tout son savoir faire. C’était délicieux et I…… adorait ça mais elle restait froide et ne répondait pas aux questions de Fr……. Ce genre de repas, Fr…… nous les concoctait souvent avant et c’était la fête. Dure épreuve pour lui que cette attitude de ma fille !

     

    Le samedi, je me suis levée tôt car je travaillais. J’avais donc laissé Fr…… et I…… seuls à la maison. Fr…… me téléphona vers 10h45 alors qu’il était rentré chez lui pour aller chercher sa mère qui sortait de l’hôpital et ses filles qu’il aurait dû aller chercher la veille. Il était très marqué que ma fille soit si reprochante. Je lui ai expliqué qu’il l’avait cherché ! qu’I…… ne s’en fichait pas sinon elle aurait été indifférente. Qu’elle lui montrait simplement qu’il l’avait fait souffrir et qu’elle avait encore mal. Je lui ai expliqué que c’était lui le fautif et que la réaction d’I…… était normale puisqu’elle avait des liens affectifs avec lui et qu’elle n’avait  pas digéré qu’il blesse sa mère, c’est à dire moi. Il avait reconnu que c’était logique et de bonne guerre mais il était très contrarié et ne savais plus comment réparer.

     

    J’en étais là : je ne savais pas quand j’allais le revoir. Je pensais que nous avions fait un grand pas mais qu’il fallait que nous ressortions ensemble et qu’enfin nous la fassions à deux cette vie, même si dans un premier temps, il était à Merlimont et moi ici. Je ne voulais plus qu’il me cache et je le lui ai dit.

     

    Ses filles m’avaient réclamée et il leur avait dit que depuis Sandy, nous étions fâchés. Il avait là aussi un problème car maintenant comment leur annoncer que l’on se revoyait puisqu’elles étaient copines avec les filles de Sandy et qu’elles étaient au courant de leur relation ?

    .......... 287 ème épisode ............. à suivre .......... dans la catégorie "biographie"
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  • Commentaires

    1
    Lundi 23 Mars 2009 à 12:00
    Deux beaux jours de tendre complicité, mais encore que de tourments à l'âme...
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