• Destination Vexin

      Fr……. n’était pas resté dormir avec moi ce mercredi soir http://www.grisy.net/article-29518648.html et j’avais passé ma nuit à gamberger. Le lendemain matin, je l’avais quand même appelé car je lui avais promis de lui imprimer sa publicité et ses cartes de visite et comme je n’ai qu’une parole, je n’ai pas trahi…moi ! malgré toute la douleur qui me rongeait le cœur.

    Fr…… avait  senti à ma voix que cela n’allait pas et nous nous sommes expliqués. Je lui ai dit tout ce qui me chagrinait. Je lui ai dit combien il m’avait à nouveau déçue. La journée se passa tant bien que mal et heureusement, j’avais prévu de passer la soirée avec ma fille I…….. Cela m’a permis de refaire surface sans trop de bobos.

    Le lendemain matin, j’ai à nouveau appelé Fr……. pour qu’il vienne chercher sa pub et ses cartes avant de prendre la route pour Merlimont. Cette nouvelle mise au point nous avait fait du bien et la bonne entente était revenue. Je l’invitais à manger le midi s’il avait terminé de faire la carte grise de son nouveau camion « le joly jumper » comme je le nommais, à la préfecture. 12h30, il n’était toujours pas sorti de la préfecture. Je devais retourner travailler. Nous avons donc décidé qu’il passerait avec les petites vers 16h30, avant de prendre la francilienne vers le pas de calais. Toute contente à l’dée d'enfin revoir les petites qui me manquaient et de toute évidence, à qui je devais faire défaut aussi, je m’arrêtais à la boulangerie pour leur acheter quelques patisseries. Puis je suis rentrée à la maison et je m’occupais en attendant leur arrivée. 17h30…personne et pas de nouvelles. Je commençais à m’inquiéter mais connaissant l’oiseau, je me dis qu’une heure de retard, c’était courant dans sa vie  ! 17h50…toujours pas de nouvelles. Je craque et saisis le téléphone. Je tombe sur le répondeur. Je fais les cartes, histoire de voir où nous en sommes et je vois que la mère de Fr……. est gravement malade. Je la vois à l’hôpital. Je m’inquiète maintenant, sachant qu’il se passe quelque chose puis je tente de me raisonner en me disant que je ne sais pas forcément toujours bien lire les cartes et que peut être, ce salaud de Fr……. que j’adorais pourtant, était parti à Merlimont, prenant encore la fuite par rapport aux petites. C’était à nouveau le chambardement dans ma tête et ne savais plus quoi penser.

    Coup de fil à Merlimont. Il n’y avait personne. Il devait sûrement être sur la route ? Quand même, j’étais anxieuse. Ce n’était pas normal qu’il ne vienne pas récupérer ses pub. Il devait les distribuer avant de commencer son commerce. Il en avait besoin ce week end là. 18h30, 1845….toujours aucune nouvelle. Je me dis que j’ai vu juste. Il se passe quelque chose. Et si c’était cela l’imprévu tant attendu ? je rappellais Fr…….. et tombais encore une fois sur la messagerie. Je refis les cartes et voyais à nouveau cette histoire d’hopital. Je n’avais pas fini de lire l’avenir proche que Fr……. m’appella et m’annonça qu’à midi, sa mère avait eu une attaque cardiaque. Le Samu l’avait emmenée à l’hopital de St Germain en laye http://www.saintgermainenlaye.fr/ et il ne pouvait pas partir sur la côte d’opale. Il était pourtant bien obligé d’y aller car s’il ne restituait pas le matériel, son chef lui coupait la subvention. Il décida de faire simplement un aller retour le dimanche. Sa mère devait être transférée de l’hopital de St Germain vers l’hopital de Poissy http://www.ville-poissy.fr/ , le lundi. Ils allaient lui implanter une pile pour le cœur http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacemaker_cardiaque . Je craignais qu’elle ne supporte pas l’opération.

    Voilà donc. J’avais beaucoup de mal à faire confiance à Fr…… et pourtant il avait  positivement changé son comportement. Je devais faire des efforts pour m’adapter à ce changement heureux. Il y avait bel et bien eu prise de conscience. Nous entrions dans une nouvelle vie, nous avions passé la première étape avec beaucoup de fracas. L’avenir s’annonçait meilleur.

    Fr….. rendit à Snecma le matériel « emprunté » et toucha son chèque. Une page se tournait.

    J’avais toujours de gros ennuis avec mes voisins du dessus http://www.grisy.net/article-15541536.html , qui, voulant acheter la partie de la maison que j’occupais, me rendait la vie infernale pour que je parte. J’avais demandé à passer en conciliation. Ils ne se sont même pas présentés ! Ils étaient si méchants et pourtant, elle avait oublié, elle, combien je l’avais soutenue lorsque son petit imbécile de mari s’était planté en moto. Trois mois de coma ! trois mois où elle venait pleurnicher à ma table. Il était ressorti très diminué, son cerveau avait du mal à suivre. Il avait de la peine à marcher, à parler et voilà pas qu’il se rattrapait ! les sangsues sortaient de sa bouche désormais. Il crachait du venin et sa femme me crachait dessus.

    Ils en profitaient d’autant plus que Fr….. se faisait rare. J’étais donc vulnérable, pensaient ils.

    Lasse de tant d’embrouilles, I…… commençait à chercher un logement pour nous deux. L’idée m’éffleurait aussi mais je ne voulais pas que mes voisins sortent vainqueurs de cette supercherie, alors, je faisais trâiner les choses.

    « M’man, comme elle m’appelle, et si on vivait en mobil home ? » « Euh…. Je n’y avais pas pensé ! » « En discutant ce midi, un collègue de travail m’a confié qu’il en a un dans le vexin » « Le vexin ? c’est une chouette région et ce n’est pas loin d’ici ! » « On pourrait aller voir » « OK. Vas pour le week end prochain ».

    Toute la semaine, je tentais d’imaginer ce que pourrais être la vie dans un terrain de camping. Ce serait les vacances tous les jours ! Et puis nous serions au grand air, en pleine nature et comment mieux faire la niaque aux impôts qui me pompaient plus que de raison ! plus d’impôts locaux…….. le paradis en somme.

    Je n’avais plus de nouvelles de Fr…. et je le laissais soigner sa mère. Clet me renseignait.

    Le vexin http://www.grisy.net/article-2473343.html  à une demi heure de Bessancourt. I….. et moi, musardions sur les petites routes. Le soleil nous escortait, nous étions joyeuses. Bessancourt, Mery/oise débouchant sur Auvers/oise http://www.auvers-sur-oise.com/ , patrie de Vincent Van Gogh http://www.maisondevangogh.fr/ qui, pourtant, y a écris « on perd toujours quand on est isolé ». C’est vrai qu’il n’y avait pas grand monde ! Et cette luminosité si réputée, ayant inspiré tant d’impressionistes ! Nous salivions de plaisir. Nos yeux s’écarquillaient devant les vieilles pierres faisant la richesse de cette région. Après avoir longé le château sur la droite, nous arrivâmes à Hérouville puis à Vallangoujard, dans le creux de plaines vallonées. De belles batisses, de la nature à perte de vue, des haras, de bons virages aussi ! Passé Epiais Rhus, qui organise une course de brouettes http://cinepiais.over-blog.com/article-25405121.html  chaque année, le clocher de Grisy les plâtres se dessine, tout là haut, semblant viser le ciel.

    Grisy, Grisy, nous y voilà. Nous empruntons un petit chemin caillouteux, une route sinueuse pour arriver, juste après la croix à droite, à ce fameux terrain de camping enfoui dans les sapins. Qui croirait qu’à à peine 40 km de Paris, ça sent le foin et les tracteurs nous font mener un train de sénateur ?

    .......... 290 ème épisode ............. à suivre .......... dans la catégorie "biographie"

    « MaffluLimousine »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 5 Avril 2009 à 12:00
    J'ai aussi l'impression qu'il va y avoir un virage à 180° dans ta vie... Je poursuis ma lecture
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