Tout fonctionnait à merveille avec JL. Il me mit en contact avec une de ses tantes qui logeait à Clichy/seine (92) et j’obtenus un petit F2 dans le même immeuble. C’était une vieille bâtisse. En façade, les propriétaires avaient des appartements assez luxueux. Au fond de la cour, après avoir escaladé un escalier en colimaçon sentant bon le bois verni, nous débouchions sur un 3 étages avec fenêtre sur cour. Il n’y avait pas de salle de bains mais le logement était assez sympathique par sa rusticité. Par contre, c’était un vrai piège en cas d’incendie ou autre. Il n’y avait aucune autre issue que ce petit escalier étroit. J’avais récupéré une chienne que nous avions nommée Chipie, avec mon fils. Chipie portait bien son nom…………la vache de chienne ! Elle m’a complètement dépouillé ma chère et tendre 2 chevaux verte que j’appelais « ma grenouille » d’ailleurs, tant je m’éclatais avec ! Chipie avait aussi dépouillé le canapé. Forcément c’était une chienne croisée avec un bâtard ou un pied de tabouret…….c’est comme vous voulez et de surcroît à tendance chien de chasse, avec de longues oreilles. Alors, un chien de chasse dans un F2, ça tente de creuser le sol et à défaut……..ça creuse les cousins bien tendres. Un soir, lorsque je rentrais à la maison, je sentis une forte odeur de cramé depuis la cour. Je montais illico les marches 4 à 4 pour découvrir…………Ah la petite conne !…………… elle avait pissé sur la rallonge électrique qui trainait à terre. La prise avait prit feu mais heureusement s’était éteinte assez vite pour que cela ne se propage pas. Le plancher était noir de l’impact et Chipie…………..planquée au fond de la salle, les oreilles basses et la queue entre les jambes. Elle avait dû se prendre une bonne décharge !

Il n’y avait pas de chauffage dans cet appartement. Alors j’avais acheté des radiateurs électriques. Une nuit : je me réveille en sursaut, sentant une forte chaleur. Je ne savais pas si je rêvais ou si j’étais en pleine réalité surréaliste………le petit lit de mon fils C…. était en feu. Le temps que cela fasse le tour dans mon esprit encore endormi, je bondis dans les flammes et attrapais C……. d’un coup. Je ne sais pas comment j’ai pu avoir ce courage ! je n‘ai pas réfléchi, j’ai foncé et mon fils a été sauvé. J’ai heureusement été réveillée juste à temps car il n’a même pas été touché par les flammes. Par contre, la couverture continuait de flamber. J’ai réussi à éteindre le feu en versant des casseroles d’eau puis j’ai ouvert la fenêtre pour que cette épaisse fumée noire s’échappe. Il y avait eu plus de peur que de mal. Le radiateur était trop près du lit de C… et en se retournant dans son sommeil, sa couverture était tombée sur le radiateur. Tout ceci s’est passé à une vitesse éclair et si j’ose dire……….les voisins n’y ont vu que du feu ! c’est le lendemain matin qu’ils ont senti l’odeur et ont constaté les traces noires au dessus de ma fenêtre. Il faut dire que cet immeuble était occupé par des personnes âgées et que j’étais au dernier étage.

Juste en face, il y avait le marché de Clichy/seine et à 2 pas de la porte de Clichy. C’était la vie parisienne et en 1978, cette banlieue était richement fréquentée. Je n’avais même pas à prendre la voiture pour installer mon étal et l’école de C…. était 2 rues après le marché. Mais que demande le peuple ? Tout baignait dans l’huile ! tout roulait comme sur des roulettes. Le marché de Clichy se faisait 3 fois par semaine. Il y avait juste I…. à emmener chez la nourrice.

Dans le même temps, j’avais entamé une procédure de divorce à l’amiable, qui suivait son cours. Au moins j’étais tranquille ! Mon ex ne venait jamais voir sa fille, ni C…. pas un coup de fil, rien ! Une indifférence totale. Je ne réclamais pas de pension alimentaire car je préférais ma tranquilité……il ne m’a jamais proposé non plus de m’en donner une, ne serait ce que pour subvenir aux besoins de sa fille. On pouvait crever, c’était la même………………..

..........77ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................