• Chacun sa route, chacun son destin !

    lacite2.jpgJe n’ai pas pu éviter de revoir ce M… diabolique http://www.grisy.net/article-6945703.html car toutes les demandes de logement que je pouvais faire, n’aboutissaient pas. Dans le privé, on me demandait trop de garanties et il fallait que quelqu’un se porte caution. Vus la famille et les amis, je ne pouvais compter que sur moi-même……..d’ailleurs, on n’est jamais mieux servi que par soi même !

    Les services sociaux, toujours appliquant les directives, m’envoyaient bouler sous prétexte que je n’étais pas prioritaire, qu’il y avait bien plus urgent que moi, du genre ceux qui cuisent le mechoui dans un 4 pièces et y vivent à 15…………par exemple.

    J’ai quand même pu obtenir un n° à la préfecture……………5 ans sur la file d’attente. J’avais largement le temps de prendre la poudre d’escampette.

    Je suis même allée frapper à la porte des associations : même topo ! j’attendais là, perdue sur ma chaise qu’on voyait à peine car confondue dans une masse d’ivoiriens, entre autres. Mon seul défaut était d’être blanche et d’avoir un dossier trop bien préparé. Il eût fallu que je sois sur le point de crever…….et encore ! …….même pas sûr !

    ET puis S…. ne voulait pas que je parte. Elle faisait tout pour m’appitoyer sur son triste sort.

    J’’eus donc des nouvelles de M…. Il s’était marié et sa femme attendait un bébé. Six mois après l’accouchement, elle déclara un SIDA http://education.france5.fr/sida/ et en décéda très peu de temps après quelques crises de folie, pour lesquelles elle fût hospitalisée. Son enfant était sain  cependant.

    T….., un des frangins, fut retrouvé mort d’une overdose http://www.dicopsy.com/overdose.htm  dans des wc publics à Paris.

    S…., prise de pitié, se mit en ménage avec So….., un autre frangin.

    Et moi, j’étais toujours là, cherchant désespérément une sortie de secours. So…. Etait un peu moins batard que ses frères et chercha à travailler. IL fut embauché comme déménageur. Tout semblait rouler comme sur des roulettes mais je trouvais So…. Un peu bizarre parfois. Un jour, à table, alors que tout se passait bien, il me fixa dans les yeux et me mit un coup de poing en pleine face. S…. ne comprit pas. Moi, j’avais compris ! il avait les premiers signes de folie, lui aussi. J’ai conseillé à S… de lui faire faire un dépistage.

    Bilan : il était positif.

    C’était le début des cas de Sida en France, nous n’étions pas bien informés et la presse effrayait les foules. Lorsqu’on ne connaît pas une maladie, on imagine des milliers de choses. Qu’il soit positif ne signifiait pas qu’il allait déclencher la maladie mais j’avais peur. Je désinfectais tout : les couverts, les torchons, les serviettes, la cuvette des wc, la baignoire, etc……… et puis, l’effroi et les angoisses m’incitèrent à accélérer ma demande de logement. Je pris ma plus belle plume et je fis un courrier au Président de la République : Mr Mitterand http://www.dura-web.com/mic/president/fmitterand.htm . Il faut savoir que tout citoyen a le droit d’écrire au Président. Il faut le faire en recommandé : c’est gratuit http://www.elysee.fr/ecrire/index.html . Bien sûr, j’aurais pu contacter le sénateur des hauts de seine, qui m’avait proposé son aide lorsque ma petite sœur a été assassinée http://www.grisy.net/article-6719386.html mais je n’ai jamais voulu me servir de ce passe droit. Le décès de ma sœur ne devait pas être un prétexte à aller pleurer ma misère. Il faut rester digne dans la vie, si l’on veut pouvoir marcher la tête haute.

    Je savais bien ce que j’avais à dire au Président. Je savais aussi qu’il ne lit pas lui-même nos courriers mais je savais que j’aurais une réponse. Il se doit de répondre à tout citoyen français.

    J’ai donc bien précisé qu’il ne fallait pas me conter fleurette, que des logements vacants, il y en avait plein les rues de Paris et que de surcroît, j’en voyais depuis ma fenêtre, ce qui était vrai. Se loger en France est devenu un scandale.

    Le cabinet ministériel me répondit sous huitaine, sur un beau papier glacé où le logo de la Présidence apparaissait en transparence. « Nous avons été touchés par votre courrier…….., etc. Nous transmettons votre demande aux services concernés ». Bon ! je sentais que j’allais encore devoir me bagarrer. Et bien non ! j’avais tout faux. Quand le Président donne un ordre, ça remue dans les brancards de bas étage……..je parle des services sociaux. Je fus contactée très vite pour visiter un F4 (T4 aujourd’hui) à quelques centaines de mètres de chez S……

    C’était au 4è étage, un 130 m² avec un immense balcon. C’était l’immeuble le plus tranquille de la cité, ou plutôt, le moins perturbé ! car il était situé au globe de Stains, bien réputé pour ses bandes rivales, à savoir celles des 4000 à la Courneuve  http://www.amnistia.net/news/articles/multdoss/courneuve/courneuve_250.htm et celles de Gonesse mais tant pis ! on fera avec.

    J’ai donné mon accord……..on m’a demandé un cautionnaire ! même pour se loger dans un HLM craignosse, il faut des garanties béton !

    Je me demandais bien qui allait accepter cette mission déplorable. Je farfouillais dans ma tête longuement et…….eurêka ! je me souvins d’un collègue de travail, maire à Pierrelatte (à l'époque, plus aujourd'hui) http://www.office-tourisme-pierrelatte.com/ et parti vivre là bas, dans sa drôme provençale. Je l’ai contacté. Il est venu me voir et a fait cette fameuse démarche de cautionnement.

    Les amis se comptent sur les doigts de la main : j’ai eu mon logement dans ce quartier pourrave.

    .......131ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................

    « Quelques définitions en passant.......C'est mignon ! »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 8 Août 2007 à 12:00
    J'espère que la route va devenir moins cabossée.Bonne soirée Arielle.
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