• Ca cartoon !

     La fête, c’était après que les enfants aient mangé et fait leurs devoirs. Nous assumions nos rôles de mères avant tout. C…. n’était plus seul puisqu’il y avait les deux petites de S….. et I…. revenait régulièrement.

    Je n’avais pas du tout la même conception de l’éducation que S…. J’étais calme, sage et réservée tandis que S…. comblait le manque de mari par une autorité pour le moins violente sur ses filles. S.. était très fragile sous ses aspects de vamp. Néanmoins, elle m’a choquée souvent dans son comportement de mère. Elle avait raté sa carrière professionnelle, alors il fallait que les petites soient exemplaires. Lorsqu’elles revenaient avec un 13 ou 14 sur 20, elles recevaient des coups de martinet car ce n’était pas suffisant ! J’en avais des hauts de cœur et mon fils assistait à ces scènes de barbarie, impuissant, et venait se blotir près de moi. Pour ma part, j’ai toujours pensé qu’il fallait récompenser les efforts, même si les résultats ne sont pas à la hauteur de ce que l’on espère. S…. était injuste et déséquilibrée et se défoulait sur sa progéniture. C’est facile de s’imposer sur des êtres plus fragiles que soi. Je ne pouvais pas être d’accord, surtout qu’au début, c’était le martinet mais l’alcool aidant, elle a vite remplacé cet objet infâme par le ceinturon en cuir. Le plus dur a été des coups de talons aiguille sur la tête de son aînée parce qu’elle avait osé se maquiller. Je la revois encore poursuivant sa fille dans la cage d’escalier et lui plantant sa chaussure dans le crâne.

    A la suite de cet événement dramatique, Ag…. (sa fille aînée) demanda à son père d’aller vivre chez lui, ce qui fut fait illico presto. S… avait la rage contre le monde entier !

    Sa seconde fille Ib…..restait près d’elle car elle avait compris que sa mère avait besoin d’aide et s’était donné pour mission de la sauver. Elle était marante Ib…. Elle ressemblait à Mogli dans le livre de la jungle.

    Après le départ de Ag…., S…. sombra encore plus dans la folie.

    Elle fréquentait les boites de nuit assidument et m’emmenait……..presque de force ! Elle était très égoïste et ne voyait pas plus loin que son nombril. Elle pouvait se permettre de sortir toutes les nuits : elle était en longue maladie grace à un médecin complaisant qui l’avait déclarée dépressive et l’entretenait dans cette voie, mais moi, je ne pouvais pas me le permettre ! J’avais mon travail et je m’occupais de mes enfants. Je n’étais pas venue vivre chez elle pour m’enfoncer encore plus dans des problèmes…….j’avais déjà eu ma dose ! Lorsque je ne voulais pas la suivre, elle devenait tellement pénible que, pour avoir la paix, j’acquiessais. De toutes façons, si je restais à la maison, elle attendait que je m’endorme et venait me réveiller sous prétexte qu’elle broyait du noir et m’empêchait ainsi de dormir. Alors, plutôt que d’être sur les nerfs……….autant aller danser !

    Les boites de nuit coutent cher mais S…. se débrouillait toujours pour trouver des copains qui paieraient l’entrée et les boissons. Elle les invitait à prendre l’apéro et, une fois bien allumés tous ensemble, nous embarquions la bouteille de gin…….. ah oui, au fait : elle avait récemment découvert le gin fizz  et faisait une cure ! en priorité, histoire de se sentir bien pour faire la route. J’en ai eu des frayeurs en voiture avec S….. ! Pour mémoire, cette fois, où elle rasait de si près la rambarde de l’autoroute que j’ai vu et senti des étincelles sur mon bras droit ! j’ai évidemment ouvert mon clapet, ce que je n’aurais pas dû faire car elle a redoublé d’idioties, prenant un virage tout droit sans s’occuper de la courbe. Je sais bien que la ligne droite est le plus court chemin, mais parfois j’aime bien suivre les courbes…….ça me rassure !

    Une autre fois, à la sortie d’une célèbre boite sur les bords du lac d’Enghien, maintenant fermée http://www.ville-enghienlesbains.fr/modules.php?name=Sections&sop=viewarticle&artid=19 , S…. marchait de travers. Je lui déconseille de conduire car elle n’était pas en état. Seulement voilà ! S…, en plus d’être autoritaire, est têtue comme une bourrique et fière comme un bar tabac ! « Mais non, je ne marche pas de travers ! » dit elle, penchée comme la tour de Pise http://www.aquadesign.be/news/article-5996.php . Je tente de la raisonner pour qu’elle me donne les clefs de la voiture. J’étais claire et pouvait ramener tout le monde au bercail. S…. jouait avec moi et tenait les clefs bien en hauteur, le bras tendu pour que je les attrappe comme on attrappe la queue du Mickey sur un manège. Elle était rusée et je n’ai jamais pu récupérer le trousseau. Elle avait déjà pris place et faisait « vromber » l’accélérateur pour nous intimider. Les copains prirent place aussi. Inquiète, je m’assis à la place du mort, celle qui m’était réservée en tant que meilleure amie de S….. Quel bonheur !

    .......124ème épisode..........à suivre........dans la série Biographie.......................

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 13 Juillet 2007 à 12:00
    j'espere que tu t'en es sortie en bonne santé de cette promenade avec un alcoolo au volant comme disent les autres bloggeuses TU AS jouee avec le feu TROIS VERRES DE VIN A 12° (36cl) meme si le corps est droit ,le mental ne suit pas et les reflexes sont decales. bises du potierfou
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