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A vivre dans la maison, Elie commença à bien cerner les dysfonctionnements. Le fait que le rez-de-chaussée ait été vendu, oblige à monter et descendre les escaliers pour chaque action de la vie quotidienne. L’eau n’étant pas encore installée, Elie va remplir des bidons à l’heureuse source du village – une eau si pure qui descend de la montagne – mais il faut se les porter ces bidons et à son âge, ce n’est pas chose aisée. Idem pour vider les toilettes sèches qu’elle a installées elle-même et pour jardiner, il faut avoir le pied marin tant le jardin est pentu. Attention à ne pas tomber dans la rivière en contrebas ! Surtout qu’avec la fonte des neiges, le courant y est très fort et le niveau trop haut. Mais elle y arrive malgré quelques moments de déprime. Pour couronner le tout, elle a découvert un repère de rats se plaisant bien dans cette demeure délabrée. Ils prennent un malin plaisir à ronger les bas de porte et piquer la nourriture. Etant écolo à souhait, elle va devoir mettre des plants de menthe poivrée pour les chasser. Ça va sentir bon place de la république ! Il va aussi falloir mettre du double vitrage du côté de la rivière dont le ronronnement prend des allures d’autoroute et empêche de dormir. Quant au plancher du 2ème étage, il devient dangereux de s’y aventurer avec toutes ces intempéries et la cheminée tombée. Elie est bien courageuse et préserve le patrimoine. Ses sœurs lui doivent une fière chandelle...
A suivre !
7 commentaires -
Ah ! Que ne suis-je un hérisson
Pour répondre dare-dare
Histoire de piquer ce bourdon
Il me donne la chair de poule,
Lorsqu’il frôle mon oreille
J’ai la sensation d’être saoûle
Je ne fais plus le distinguo
Entre acouphènes et bestioles
Je bats de l’aile tel un corbeau
Ah ! Que ne suis-je une vielle
Ma corde grave s’imposerait
Histoire de donner la pareille
Si on m’attaque, je réplique
Je ne veux pas choper le bourdon
La mélancolie me rend triste
Les abeilles dépérissent
Elles ont le bourdon
Devant l’humanité destructrice.
Ah ! Que ne suis-je digne d’un don
Afin, d’un tour de magie
Ne plus craindre l’aiguillon.
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