• arielleexpo.jpg    Cinq heures du matin, je dors.

    Je profite de ces heures qu’il ne faut pas gâcher, de ce sommeil réparateur. Le réveil n’est pas programmé, je n’en n’ai pas besoin. Je me lève tout naturellement lorsque mon horloge interne sonne.

    Petit déjeuner : je me fais belle, je sors.

    J’ouvre ma petite boutique face à la mer. J’y ai exposé les livres de mes amis, les toiles de ma nièce, mes textes également. L’ambiance est feutrée, je suis au calme. La porte reste ouverte, incitant les badauds à venir me visiter et j’entame le dialogue. Nous partageons nos idées, nos envies.

    A la tombée de la nuit, je baisse le rideau, je fais un petit tour sur la plage, heureuse de cette journée si douce.

     

    1 commentaire
  •   I… et Dd… n’étaient pas mariés, seulement pacsés http://www.explic.com/2140-pacser.htm et sans enfant. Les démarches pour la séparation étaient donc assez aisées http://www.grisy.net/article-que-justice-soit-rendue--40052339.html . Suite à son accident, Dd…. eut trois semaines d’arrêt maladie. Il en profita pour aller chez sa nana à Dax. Il ne faisait aucun effort pour trouver une voiture à I…. mais elle, de son côté, bougeait bien pour déménager. Il ne savait toujours pas qu’elle avait trouvé une co-location et de toutes façons, il la croyait incapable d’emporter les meubles toute seule. Il n’imaginait pas à quel point elle était bien entourée. C’est son meilleur ami à lui, qui aida ma fille. Cà ! c’était un comble et il allait bien vite voir que ses potes lui en voulaient de son comportement et commençaient à le lâcher. Ma fille est appréciée partout où elle passe et s’il avait fait un tant soit peu attention à elle, il l’aurait su mais il était aveuglé par son orgueil et ne voyait que son nombril…. Pas brillant, brillant !

    En fin de compte, I… possédait bien plus que ce qu’elle pensait. Cela ne se voyait pas car toutes ces choses faisaient partie du quotidien. C’est lorsqu’elle préparait son départ qu’elle en prit conscience et ma foi, elle detenait là encore une belle vengeance ! Monsieur détenait la télévision grand écran, l’ordinateur et la live box mais outre le réfrégirateur, le lave vaisselle et le four que son père leur avait offert, il était tout nu. Lorsque I… enleva les deux canapés qu’elle avait gagné à une loterie, les draps et les rideaux, la commode, le vélo d’appartement, le lit d’appoint, la plaque électrique et la machine à laver, sans oublier pratiquement toute la vaisselle, la place était bien vide et elle voyait déjà la tête de Dd…. lorsqu’il emmènerait sa nouvelle conquête et qu’il n’aurait même pas une casserole, ni une fourchette, ni même un verre pour l’accueillir. Il ne leur restait que quelques chaises inconfortables mais rien de ce qui fait la vie de tous les jours, rien pour flamber devant sa nouvelle proie.

    Au bout des trois semaines, Dd… déclara à I…. qu’il partait rendre visite à sa mère au maroc, avec l’autre, et que par conséquent, il n’avait plus assez d’argent pour la voiture, qu’il lui enverrai un chèque de deux mille euro pour qu’elle fasse la démarche elle même. Outre la douleur de savoir qu’il la présentait déjà à ses parents, qu’il l’avait bien vite effacée de sa vie,  la somme proposée était à peine la moitié de ce qu’il lui devait et I…. ne connaissant rien en mécanique, allait forcément tomber sur une arnaque. Il remuait le couteau dans la plaie, il était odieux.

    Les beaux parents étaient très chagrinés pour ma fille et lui téléphonaient souvent de l’étranger. Ils redoutaient la venue de cette nénette et cela se confirma. Elle était l’inverse de ma fille et très vite, ils ne l’acceptèrent pas. Dd… se facha avec sa mère et son beau père. Son père légitime aussi lui reprochait sa bêtise. Il s’était mis tout le monde à dos tandis que ma fille agrandissait son cercle d’amis.

    Elle dénicha une punto jaune, de très belle allure mais il ne fallait pas regarder sous le capot !  Au bout de trois mois, il y avait déjà tout à refaire et cela lui couta une petite fortune. Elle n’eut même pas le temps de chercher correctement car Dd…., dès son retour de maroc, avait vendu la jeep, sans la prévenir, bien sûr. Mais I…. savourait quand même l’effet « espace vide » du lieu qu’elle avait quitté « Tu te rends compte ! tu ne m’as même pas laissé une fourchette ! Et la plaque électrique… comment je cuisine, moi ? Je ne peux même pas emmener qui que ce soit à la maison ! » « J’ai pris ce qui m’appartenait »…. Dd… était comme un con avec sa télé grandeur nature et ses idées machistes.

    Mon ex, le père de ma fille, se maria à la même époque et I… fit le voyage à Paris pour assister à la noce. Elle était heureuse de revoir tous ses copains, elle retrouvait ses habitudes à la maison, cela lui faisait du bien.

    Fr….. avait sagement attendu que je revienne de vacances pour me donner des nouvelles http://www.grisy.net/article-l-occasion-qui-fait-le-lardon-38373706.html . Il était devenu adorable et lorsqu’il apprit tout ce qui était arrivé à I…., il se montra outré, choqué ! Il avait simplement oublié qu’à quelques choses près, il m’avait fait la même et je pris un malin plaisir à le lui rappeler. Il ferma son caquet un instant puis insista pour que l’on se voie « Ok. Tu n’as qu’à venir le week end prochain ». Il arriva tout content de me voir et nous passâmes à nouveau trois jours dans la gaité. Il avait toujours son problème d’impuissance suite à sa maladie http://www.grisy.net/article-36912266.html mais il se montra respectueux et cela m’allait bien.


     ......... 333 ème épisode ............. à suivre .......... dans la catégorie "biographie"  


    1 commentaire
  • Dont la santé n'est pas bonne, qui vit dans un état maladif, qui est sans cesse accablé de maux dont il ne guérira probablement jamais. L'esprit, le moral, l'humeur peuvent souffrir pareillement.




    Du latin : valetudo qui signifie "état de santé"

    " Le ton fatigué et valétudinaire de la lettre de Flaubert à Louise Colet sur les couchers de soleil n'était pas affecté. 1846, c'est l'année où son père et sa soeur Caroline sont morts"...

    Julian Barnes "Le perroquet de Flaubert"
     <<clic sur="" le="" livre<="" span="">

    Source : http://www.evene.fr/livres/livre/bernard-pivot-100-mots-a-sauver-24303.php
    </clic>

    1 commentaire

  • Clic sur la photo


    Atelier Robert Doisneau



    Robert Doisneau (14 avril 1912 - 1er avril 1994) était un photographe français, parmi les plus populaires d'après-guerre, qui fut, aux côtés de Willy Ronis et d'Édouard Boubat, l'un des principaux représentants du courant de la photographie humaniste française.


    1 commentaire
  •  Monsieur s ‘amusait tandis que ma fille souffrait http://www.grisy.net/article-l-ignominie-39687154.html . Il devait partir le mois suivant, en mission outre mer. Il y tenait beaucoup car le salaire était fort dans ces cas là.  Cela laissait un peu de temps à I… pour se retourner et trouver une solution adaptée à son maigre budget. Il rentra de chez son père, la gueule enfarinée et sa nana dans la tête. Durant ces quelques jours, il n’avait même pas passé un coup de fil pour savoir si l’examen à l’hôpital s’était bien passé. Je n’oublierais jamais l’angoisse de ma fille lorsqu’elle s’était réveillée de son anesthésie et qu’elle réalisa qu’il ne s’était pas inquiété une seule seconde de son état de santé. C’était un cauchemar !

    J’avais regagné la capitale car …. Travaille oblige ! mais j’en avais gros sur la patate de laisser I…. désemparée mais que faire lorsqu’on est loin de ses enfants et qu’on les sait malheureux ?

     

    Que faire ?

    (Question sans réponse)

    Y a pas d’argent,
    Y a pas d’amour,
    Y a qu’de la misère
    ….. Que faire ?

    La guerre à Lucifer ?
    La tête aux « bien séants » ?
    Lutter encore et toujours,
    Lutter à en crever !

    Y a pas d’bonheur
    Tout fout l’camp,
    Y a qu’des gageures
    Au secours…..Maman !

    L’argent pourrit la vie
    A celui qui en manque,
    L’amour n’est que trahisons,
    On nous prend pour des cons…

    … Que faire ?

    Prier, invoquer, palabrer ?
    Jeter des sorts ?
    Il est difficile d’accepter sa route
    Sans quelques plumes laisser dans la déroute.

    Plumé…. À poils !
    Que faire quand on est tout nu,
    De tout dépourvu
    Et délaissé sans aucune morale ?

    Que faire ? comment faire ?
    Avec qui ou quoi faire ?
    Là est la sempiternelle question :
    Faudrait les sentiments jeter aux lions.

    Car il est là le problème,
    Le bas blesse dans nos cœurs.
    Heureux les insensibles, ils tiennent les rennes :
    Ce sont eux les vainqueurs.

    … Mais que faire lorsqu’on est généreux ? ?

     

     

    Il leur fallait régler le problème de la jeep. I… ne pouvait pas rester sans véhicule, elle était bien trop loin de son travail. Elle n’avait pas les moyens d’acheter quoique ce soit et moi, je comptais les malheureux centimes égarés au fond de mon porte monnaie. Son frère aussi était dépouillé de blé et puis, quand même, ce foutu tordu de gendarme lui avait fait vendre sa clio pour parader au volant du gros 4x4 ! Il devait la rembourser, c’était un minimum, surtout que lui et sa famille en avaient plein les fouilles !  Seulement voilà, il ne voyait pas la chose du même œil que nous et lui proposa de lui trouver une occasion avant son départ à l’étranger. En attendant, il acceptait qu’elle utilise la jeep. Ce n’était pas de bonne guerre et cela me mettait hors de moi. J’étais convaincue qu’il allait lui trouver une épave.

    I… devait également s’enquérir d’un toit. Ce n’était pas une mince affaire car notre pédant s’imaginait qu’elle allait retourner chez sa maman et ne bougeait pas un petit doigt pour l’épauler dans sa démarche. Elle avait déjà tout quitté, à deux reprises, pour ce monstre, elle n’allait pas maintenant laisser un job valorisant qu’elle venait de dénicher après tant d’efforts ! Quel idiot ce type ! Et dire qu’on demande des diplômes pour entrer dans la gendarmerie…. Je me torturais l’esprit pour tenter de comprendre dans quelle case de son cerveau il avait réussi ce tour de force !!

    I… ne devait pas craquer. Sa place de responsable ne le lui permettait pas, alors elle pleurait avant d’aller au boulot, pendant les pauses où elle fuyait la compagnie de son équipe, entre deux clients où elle prétextait devoir mettre à jour les fichiers sur l’ordinateur. Elle était d’une immense force morale et le soir, à peine sortie, elle m’appelait emplie de désespoir.

    Ses collègues et sa hiérarchie avaient bien perçu que quelque chose clochait mais ils pensaient que c’était dû aux résultats de son examen  gastrique. Ils ne la questionnaient pas mais surveillaient discrètement. Un collègue plus perspicace que les autres décela son désarroi et chercha la faille. I…. ne put contenir sa douleur qui perlait sur son visage et cracha le morceau.

    A cet instant, un énorme élan de solidarité plana dans le magasin. C’est ça la vie en province : on se serre les coudes. Deux collègues lui proposèrent une colocation pour qu’elle puisse « se refaire », les autres organisèrent chaque soir, une soirée pour la distraire. Elle était vraiment bien entourée et je respirais un peu.

    Ma fille choisi de vivre chez celui qui avait réussi à ce qu’elle se confie. Il venait de faire construire sa maison et ses traites lui pesaient beaucoup. Ainsi, en rendant service à I…., il soulageait aussi ses finances. C’était l’embellie pour tous les deux. I… se retrouverait d’un appartement austère en milieu militaire, vers une jolie petite maison à deux pas de la forêt, au grand air. Elle occuperait la chambre d’amis et lui, retombait sur ses pattes. Jolie manœuvre venant du cœur en premier lieu.

    Elle décida de faire son déménagement lorsque Dd… serait parti en mission. Elle ne lui avait rien dit et il s’inquiétait de voir qu’elle restait là « Que vas tu faire ? » « Sais pas » « Tu vas retourner au mobil home de ta mère ? » « Non, tu m’as trouvé une voiture ? » « J’ai du mal ». En fait, il ne cherchait pas, persuadé qu’elle retournerait chez moi et que j’assumerais tout. « Je ne vais pas quitter mon travail, il me faut une voiture ! ». Il ne comprenait plus rien, si tant est, qu’il eut la capacité à gamberger. « Ce week end, je vais à Dax » http://www.ville-de-dax.fr/default.asp?IDPAGE=83&cnf=1|B0314EB5 . C’était là qu’il prenait son pied avec l’autre, ex copine d’un pote gendarme qui les avait présentés alors qu’il connaissait bien ma fille puisqu’elle vivait à la gendarmerie et participait aux soirées dans le mess. Bravo les copains destructeurs de couples !!

    Sur ces mots, Dd… s’en alla à la piscine et I… resta seule. Coup de fil inattendu « Dd… a eu un accident, il faut l’emmener à l’hôpital ». Il venait de se couper un doigt, il y avait urgence. I… ne bougea pas. La logique des choses lui rendait la monnaie de sa pièce. De plus, cela entravait sa mission outre mer, il ne pouvait plus partir et I… savait combien c’était une punition pour lui. Elle eut enfin un sourire.

    Il rentra le soir même mais devait se faire opérer dans deux jours et demanda à I… de l’accompagner car l’épreuve lui semblait rude. Ah ! tiens donc… n’avait il pas abandonné ma fille pour son examen ? Qu’espérait il ? Mais il savait que ma fille a bon cœur.

    I…. l’emmena jusqu’au bloc opératoire et lui déclara « Bon, je te laisse là, j’ai autre chose à faire. Tu rentreras en ambulance » « Mais… tu n’attends pas l’opération ? » Elle lui jeta un regard noir, tourna les talons et le laissa choir. Bien vu ma fille ! je ne peux qu’applaudir. Tu as déjà été bien généreuse de le véhiculer !


     ......... 332 ème épisode ............. à suivre .......... dans la catégorie "biographie"  


    1 commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires